AlIENS DE PLANET IARGA

INTRODUCTION

Aliens from planet Iarga

Cette histoire a ete publiee pour la première fois en neerlandais par Ankh-Hermes de Deventer, Pays-Bas, en 1969. Depuis lors, elle a connu 11 editions et 40 000 exemplaires relies en neerlandais. Jusqu’à present, elle a ete publiee en tant que science-fiction car l’editeur pensait à l’origine que cette histoire ne se vendrait pas en tant que realite. Neanmoins, il s’agit d’un recit veridique d’evenements reels et nous le publions comme tel, ici, pour la première fois, avec les donnees de suivi très complètes, car les contacts ont continue jusqu’à aujourd’hui. Nous avons enquête sur cette affaire de manière approfondie au cours des quatre dernières annees et nous concluons que les faits verifient et soutiennent reellement l’histoire. Le temoin est un ingenieur en mecanique très instruit et très eloquent, ainsi qu’un artiste en architecture, une combinaison rare et ideale pour ce contact si les visiteurs extraterrestres voulaient que leurs informations soient comprises et presentees avec un certain degre d’exactitude.

Le temoin est egalement un industriel multinational bien connu en Europe dont le vrai nom serait immediatement reconnu. Il est le proprietaire de plusieurs societes faisant du commerce international. Pour preserver son identite afin de proteger sa vie privee, nous utilisons un pseudonyme qui lui a ete donne par les extraterrestres eux-mêmes. Ils l’ont appele “Stef van den Earde” (Stef de la Terre), dont est issu Stefan Denaerde. Lorsque j’ai rencontre cet homme pour la première fois, j’ai ete surpris par sa taille. C’est un grand homme, mesurant environ 6’4″ et pesant peut-être 220 à 230 livres.

Il s’habille de façon conservatrice dans des costumes d’affaires coûteux et est très courtois et poli. Il a des manières douces et est introspectif de nature, et parle avec une economie de mots presque parfaite. Il dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit. Dans les discussions, il n’est pas enclin à elaborer et donne peu d’informations de lui-même. Il repond aux questions sans detour, directement et honnêtement, et regarde les gens droit dans les yeux lorsqu’il parle. Il n’est pas connu pour raconter des histoires fictives, mais est considere comme un modèle de veracite et d’integrite.

Son experience etait reelle ET A ÉTÉ IDENTIFIÉE. Au cours des longues discussions de contact, il a appris beaucoup de choses sur notre veritable histoire, où nous avons ete et où nous allons, et comment nous nous inserons dans ce grand univers. Il a decouvert que nos histoires ecrites ne sont pas très precises en raison des revisions constantes apportees par les differents regimes. On lui a montre le cours futur des evenements qui nous attendent si nous ne changeons pas nos habitudes, puis on lui a montre à quel point nous sommes figes dans notre cours et l’improbabilite que nous changions à temps. Il est attriste et decourage par notre manque de progrès reel, et estime que la revelation de ces informations est un fardeau inutile et inefficace pour une humanite autodestructrice. Il ne nous voit pas changer à temps ! Le premier livre, “Buitenaardse Beschaving”, imprime en neerlandais, est un recit de l’experience de contact jusqu’au depart du vaisseau spatial le lendemain. Les contacts se sont poursuivis, cependant, et une grande quantite d’informations techniques ont ete communiquees au temoin au cours des mois, voire des annees suivantes.

Les Iargans ont compare leur societe et leur philosophie à la nôtre, et ont decrit des technologies avancees, la place de l’homme dans le grand univers, et ce qui nous attend tous dans le futur. Ces communications ont continue et se sont finalement transformees en une sorte de transmission mecanique d’un dispositif technique à bord du vaisseau spatial vers l’esprit du temoin, un peu comme lors de sa visite à bord du vaisseau spatial dans l’Oostscheld, sauf que maintenant les images etaient transmises à son esprit au lieu d’être visualisees sur un ecran. À l’insu du temoin, et ce sera une nouvelle pour lui lorsqu’il le lira pour la première fois, des experts en communication travaillant avec l’OTAN sur des systèmes de defense ont capte un etrange signal electronique RF (radiofrequence) à proximite d’une installation de defense de haute securite de l’OTAN aux Pays-Bas, et ont ete très troubles par la nature et le but de cette transmission. Le signal etait emis dans une largeur de bande inhabituelle et avait un caractère etrange. Elle n’etait egalement detectable que dans une zone limitee de Den Hague (La Haye) où se trouve l’installation sensible. Les services de renseignement de l’OTAN, pensant qu’il s’agissait peut-être d’une tentative d’interference avec l’installation de defense et ses equipements, ont envoye dans la region des centaines de milliers de dollars d’equipements de detection hautement sophistiques pour tenter de comprendre ce qui se passait.

Il existe un signal etrange qui commence vers 16 heures et se poursuit pendant une heure ou plus plusieurs jours par semaine. Avant que cette information ne soit revelee, mes entretiens avec le temoin avaient montre que ses contacts arrivaient plusieurs jours par semaine sur une base plus ou moins regulière. Le temoin avait l’habitude de rentrer de son bureau vers 15 heures tous les jours, de lire son courrier personnel et de se detendre un moment dans son salon. Souvent, lorsqu’il etait contacte, la transmission “telepathique” commençait vers 16 heures et se poursuivait pendant une heure ou plus. Cette etrange coïncidence a pris une importance capitale lorsque j’ai appris que la recherche du signal le plus puissant les amenait à quelques pâtes de maisons seulement de la maison de cet homme où il recevait les contacts !

Je ne sais pas encore s’ils ont identifie la source des transmissions ou non, et je ne sais pas encore si une autre transmission a pu occuper cette periode par pure coïncidence. Dans un cas comme dans l’autre, je suis sûr que je ne serais pas conseille, car les informations des services de renseignement ne vont generalement que dans un sens. Un point particulièrement interessant dans ce cas est le fait que ce temoin a ete informe par les visiteurs d’Iargan eux-mêmes, que leur groupe avait contacte quatre autres humains de la Terre d’une manière similaire, et avait transmis des informations similaires à chacun d’eux, et que dès que l’un d’entre eux serait publie et se ferait connaître, les autres tenteraient de le contacter. Ce sera certainement une validation curieuse si l’un de ces autres se manifeste effectivement. Ces contacts se poursuivent à un rythme moins soutenu et une quantite incroyable d’informations a ete transmise à cet homme. !

(Comme le texte est scanne ici – il peut y avoir quelques erreurs de mots – le livre est epuise depuis longtemps. Les images peuvent être agrandies en cliquant dessus. Certains mots sont traduits en scandinave.

AVANT-PROPOS DE L’AUTEUR

Ce livre est le recit d’une rencontre avec l’equipage d’un vaisseau spatial d’un système solaire lointain dans notre voie lactee. Nombreux sont ceux qui pretendent avoir parle avec des êtres extraterrestres, ce qui donne souvent lieu à des recits etranges ou deformes, si nombreux en fait que leur credibilite est tombee à presque zero. Après ma propre experience, je pense que je comprends la cause du problème. L’honnêtete de ces personnes est irreprochable, mais leur capacite d’observation peut laisser à desirer. Ces experiences ont lieu dans les zones situees entre notre methode de communication normale, materielle, et la methode immaterielle que nous decrivons habituellement comme le transfert de pensee ou la telepathie. Dans ce cas, le conditionnement de l’observateur determine la qualite de la reception. Par exemple, les sujets qui ne le touchent pas personnellement seront, dans la mesure de ses capacites, reçus avec la plus grande clarte, alors que tout ce qui le touche emotionnellement sera fortement biaise ou ne sera pas reçu du tout. Pour cette raison, même une declaration sous serment d’un observateur totalement digne de confiance est inutile, car on ne peut garantir qu’il sait ce à quoi il est reellement confronte.

Je me rends compte qu’il peut sembler etrange pour moi d’avertir le lecteur des risques lies à ce type d’observateur alors que je fais partie de la même categorie, mais c’est parce que je ne veux pas être simplement cru, en partie parce que je sais pourquoi un certain groupe de personnes refuse de croire. Quand vous aurez lu ce livre, vous comprendrez ce que je veux dire par là. Le seul moyen de verifier la credibilite de l’observateur est la logique. En raison de son isolement cosmique, l’humanite est ignorante dans certains domaines, et quelqu’un qui a reellement communique avec une super-civilisation qui a evolue au-dessus de l’etat materiel (la demande minimale pour le voyage interstellaire), et les a compris, doit avoir accès à des informations nouvelles, logiques, et qui peuvent être verifiees pour être convaincantes. Comme je l’ai dit, je ne cherche pas la croyance, je demande à mes lecteurs d’être critiques, mais de garder à l’esprit que le sujet est si complexe qu’il serait deraisonnable d’attendre de mon histoire qu’elle soit sans faille. Le contenu de ce livre est divise en deux parties ; la première est une description de la planète Iarga et de ses habitants et, à ce titre, repond à la demande d’une procedure d’identification qui est une introduction obligatoire à tout echange entre races intelligentes. L’identite d’une race est determinee par sa planète et son histoire, et celles-ci doivent être expliquees.

L’objectif de la première partie est donc purement l’identification de cette race extraterrestre et n’est pas une tentative de creer une sorte d’image des ideaux terrestres, quelque chose que nous devrions essayer d’imiter. Iarga est differente à tous points de vue. La planète et ses habitants ont une mentalite et un caractère differents, et donc un cycle d’evolution different. Une des differences est que Iarga est presque entièrement recouverte d’eau. La surface de terre disponible est repartie sur de nombreuses îles dont la superficie totale n’est pas beaucoup plus grande que celle de l’Australie, et selon nos normes, elle est beaucoup trop petite pour nourrir et accueillir les milliards d’êtres necessaires pour atteindre le but de leur creation. L’extrême efficacite de leurs methodes de planification et de production alimentaire serait inutile sur Terre, et leur densite de population les contraint à une sorte de communaute sur-socialisee. Seuls les êtres qui possèdent la capacite d’ameliorer continuellement leur mentalite et d’eliminer toute agressivite, ont une chance d’atteindre la perfection sur de telles planètes. Nous n’avons pas cette capacite, la reincarnation-selection d’Iarga n’existe pas sur Terre. Ici, les mauvaises herbes poussent avec le maïs jusqu’à la recolte.

Malgre les grandes differences, une ressemblance remarquable peut être detectee dans certaines choses ; à tel point que ces êtres peuvent être consideres comme des humains qui se sont physiquement adaptes à la vie sur un monde etranger. Leurs capacites intellectuelles, emotionnelles et creatives sont les mêmes que les nôtres, et si nous avions ete places dans la même situation, nous serions devenus à peu près les mêmes. Lorsqu’on aura lu la deuxième partie de ce livre, cela n’etonnera plus personne ; il sera devenu evident que ces êtres ne sont pas seulement nos frères et sœurs cosmiques, mais qu’il existe aussi notre homologue du moi avec lequel nous serons un jour unis. L’introduction terminee, le veritable travail peut commencer. La raison de leur visite est si etrange qu’une explication preliminaire est necessaire. La race humaine vit dans un isolement complet des autres races intelligentes aussi longtemps que dure la phase dite de “transformation”. Le plan de la creation exige que nous, comme tous les autres, accomplissions la phase de transformation dans l’ignorance de notre origine et de notre but. Ainsi, nous creons notre identite individuelle et, en même temps, nous avons la possibilite de developper nos talents divins en exploitant nos pouvoirs creatifs et en les definissant, gagnant ainsi notre immortalite.

Le nombre de fractions de talents n’etant pas infini, le moment doit venir où le nombre d’hommes est atteint. Lorsque cela se produira, la phase de transformation sera interrompue par certains empiètements exterieurs qui assujettiront la volonte et la souverainete de la race humaine. Le plan de la creation interdit toute interference dans le developpement d’une race ignorante, d’où la necessite d’implanter la connaissance ici sur Terre. Cette connaissance semble être complète. Pour commencer, l’histoire complète et scientifiquement verifiable de la creation, depuis la creation du temps, de la matière et de l’energie à partir du neant, jusqu’au but de la creation de l’univers : l’integration cosmique de toutes les races intelligentes dans une conscience globale qui depasse notre comprehension. Ceci nous donne un aperçu de l’avenir merveilleux qui nous attend. En outre, nous recevons de nombreuses informations sur nous-mêmes, notre origine, notre developpement, le processus de transformation actuel, le developpement spirituel après la mort, notre mandat de creation et notre avenir.

Le premier point est le plus important, car ce n’est que lorsque nous comprenons le processus de creation, et en particulier le processus de developpement de l’homme, que nous pouvons comprendre et accepter la raison de l’interference exterieure qui aura lieu dans un avenir proche. Sans cette connaissance, l’interference serait inutile et donc indesirable. Enfin, leurs informations comprennent une description generale des autres races intelligentes et de leurs differents cycles d’evolution, ce qui nous permettra d’approcher une determination de notre position unique au milieu d’un nombre incroyable de races intelligentes. La raison fondamentale de ce livre est l’abolition de l’isolement de la Terre et l’annonce de l’accomplissement des chiffres de l’homme. Notre premier mandat a ete execute dans l’ignorance, le second le sera en pleine conscience. La seule question qui reste est de savoir dans quelle mesure ce livre atteint son objectif de supprimer l’isolement cosmique de la Terre. Cette question est d’autant plus pressante que j’ai dû donner ma parole de ne jamais tenter de prouver l’existence d’Iarga, car cela porterait atteinte à la liberte individuelle de l’homme. J’ai lutte avec ce problème pendant de nombreuses annees, jusqu’à ce qu’il se resolve enfin de lui-même. Même si je continue à eviter de donner une reponse directe à la question de la veracite de cette histoire, l’immensite des connaissances Terre-aliens contenues dans ce livre servira à prouver sans aucun doute que la planète Iarga n’est pas une fiction, mais un fait.

Stefan Denaerde et W. Stevens :

CHAPITRE 1

Confrontation

Iarga ; je peux en parler maintenant, la fascinante planète vert sombre avec son ciel rose sombre n’est pas un rêve mais – juste un moment. Je dois d’abord trier la masse d’informations jouees au cours de mes experiences stupefiantes et les relater de manière logique et coherente.

Je dois egalement le faire pour moi-même. Toute explication de mes souvenirs chaotiques peut m’aider à retrouver mon ancien moi. Il m’est difficile de me souvenir de l’homme que j’etais. Comment je me sentais ce beau soir d’ete à bord de mon yacht qui derivait comme un immense cygne blanc sur les eaux sans vent de l’Oosterscheld (Un art de la mer dans le delta sud-ouest des Pays-Bas.)

“He, papa, tu sais que le compas est casse?”

Je n’y ai pas prête attention ; ce n’etait probablement qu’une des blagues enfantines de mon fils. J’etais assis sur une chaise longue, sirotant tranquillement mon cafe et observant la côte lointaine de Schouwen-Duive-land (une île dans le delta) où nous avions prevu d’arriver avant la nuit.

Sur la petite bande de terre au-dessus de l’horizon, je pouvais voir la lumière qui marquait l’entree du port de Burgsluis. “Franchement, papa, il est casse. Viens voir”, a insiste mon fils. Toujours incredule, je me suis force à me lever et j’ai marche jusqu’à l’endroit où ma femme, mon fils et mes petites filles etaient debout et regardaient la boussole comme s’ils ne l’avaient jamais vue de leur vie. Quelque chose n’allait vraiment pas. La carte etait suspendue à un angle fou, mais pire encore, l’indicateur de nord pointait dans la direction du pont de Zeeland, à l’est ! J’ai jete un regard accusateur à la personne qui avait decouvert le problème. Il n’etait pas exclu que mon jeune fils fasse une blague à son père avec un aimant. J’ai ete deçu de constater que ce n’etait pas le cas et j’ai donc commence une enquête serieuse. Pendant ce temps, Miriam a fait la vaisselle et mis les enfants au lit. Lorsque j’ai decide de retourner à Burgsluis avec le moteur, la nuit tombait et le fait que je n’avais pas reussi à trouver la cause du problème m’irritait enormement. Miriam avait raison de dire que je ne devais pas laisser une boussole gâcher une si belle journee, mais je ne pouvais pas me reposer avant de savoir ce qui n’allait pas. Ah bon, je pourrais le faire dans le port.

  • J’ai pousse le tjalk (un voilier à fond plat de l’ancien monde) à pleine puissance dans l’obscurite du port. J’ai lu le numero automatiquement et j’ai vire brusquement à bâbord. Au loin se trouve la prochaine bouee, qui marque le canal vers Burgsluis. Environ six miles et nous serions à la maison. Mais les choses ne se sont pas passees comme je l’avais prevu. Quelque chose d’incroyable s’est produit

Soudain, dans l’obscurite, un puissant projecteur bleu-blanc brille dans mes yeux depuis un point situe directement devant la proue, et au même moment, j’entends un gemissement aigu au-dessus du bruit de mon moteur. Mon cœur battait la chamade. C’etait si inattendu que je n’ai pas reagi avant plusieurs secondes. Marche arrière, pleine puissance ! Mince, c’etait trop tard ! Dans un bruit effrayant, le tjalk s’est immobilise contre quelque chose de solide, mais quoi ? Qui diable se trouverait au milieu du canal sans lumière ? Les mains tremblantes, j’ai arrête le moteur et dans l’immobilite soudaine, j’ai vu le visage effare de Miriam apparaître dans l’embrasure de la porte de la cabine.

“Il y a quelqu’un ?” J’ai crie par-dessus l’eau. En reponse, la lumière s’est eteinte, mais pas de reponse. Miriam est montee sur le pont et derrière elle se tenaient les enfants, les yeux ecarquilles par la peur. “Regardez… là… cette chose plate dans l’eau.” Cela ressemblait à la coque d’un bateau ou d’un ponton renverse, mais nous etions au moins à trente pieds de distance et nous ne pouvions pas l’avoir touche, quoi que ce soit. “Il y a quelqu’un ?” J’ai appele une seconde fois. Le projecteur s’est rallume ; le faisceau lumineux etrangement petit a balaye l’eau et a jete une lumière froide sur le côte du tjalk. Je reprends mon souffle. Un corps flottait sur la maree montante, face contre terre, apparemment mort. Les actions qui ont suivi se sont deroulees à une vitesse effrayante. Je n’avais qu’une seule idee en tête : faire quelque chose rapidement, avant que le corps ne derive dans l’obscurite.

Instinctivement, j’ai effectue les gestes que j’avais si souvent repetes dans ma tête au cas où l’un des enfants tomberait à la mer. Quelques secondes plus tard, je sautais par-dessus bord, la corde du canot de sauvetage à la main. Mais que faire maintenant ? Je me tenais dans moins d’un mètre d’eau, et mes genoux et mes chevilles me faisaient mal après avoir atterri sur quelque chose d’aussi dur que de l’acier. Dans ma confusion, j’ai vu la ligne du canot de sauvetage s’eloigner. Je me suis leve et j’ai plonge pour attraper la corde, et, nageant avec le petit bateau derrière moi, j’ai reussi à saisir le corps. Il ne bougeait pas. Comment faire entrer un tel poids dans le bateau ? D’abord, attacher la corde autour de lui, monter moi-même dans le bateau et tirer sa tête hors de l’eau ; oui, c’etait ça. C’est alors qu’un signal d’alarme a commence à retentir quelque part dans le fond de mon esprit. Quel genre d’homme etait-ce ? Il portait une sorte de combinaison metallique et autour de sa tête se trouvait une boule de caoutchouc qui refletait la lumière bleue si fortement que je ne pouvais pas voir son visage. Je me suis mis à penser aux astronautes, mais comment diable avait-il pu se trouver dans l’Escaut oriental ? J’ai demarre le moteur hors-bord et j’ai commence à revenir lentement vers le tjalk, mais que faire maintenant ? Que faire avec cet etrange fardeau à mes côtes ? Pourquoi m’etais-je donne tant de mal ? Mon indecision grandissait de minute en minute.

Aliens from planet Iarga

La lumière bleue m’a fait comprendre que je devais continuer. Elle etait maintenue dans ma direction par quelqu’un qui avait suivi le sauvetage de près du debut à la fin, mais que voulait-il ? Dans une confusion terrible, je suis enfin arrive à côte du tjalk, j’ai attache le canot et arrête le hors-bord. Dans le silence, j’ai entendu les voix de Miriam et de ma fille aînee. Dieu merci, tout allait bien là-bas. Puis ma tranquillite d’esprit a reçu son coup fatal. Il y eut soudain une mer de lumière, une grande lumière diffuse sous la surface de l’eau. Un bruit m’a fait me tourner vers l’etrange objet dans l’eau et j’ai vu une forme sombre patauger rapidement vers moi. C’etait une copie parfaite de l’être que j’avais repêche dans l’eau, avec le même costume metallique brillant et une boule transparente autour de sa tête. Pas à pas, il s’est rapproche, et j’ai instinctivement saisi la gaffe pour me defendre. Il a tendu un bras dans un geste amical et a tourne son visage vers moi. J’ai recule comme si j’avais ete mordu par un serpent ; une peur sauvage m’a coupe le souffle. C’etait un cauchemar. Un sentiment terrible, indescriptible, s’est empare de moi. L’être qui se trouvait devant moi n’etait pas humain ! Un visage animal, avec de grandes pupilles carrees dans les yeux, des yeux à la fois hypnotiques et sûrs d’eux. Cela m’a frappe comme un coup de tonnerre. J’etais là, face à un extraterrestre d’une race plus intelligente que la mienne ! Mais pourquoi avais-je encore si peur ? Je ne peux pas l’expliquer. S’il s’etait agi d’un gorille, par exemple, j’aurais rapidement bondi à bord de mon navire et je me serais battu avec la gaffe pour empêcher l’animal de monter à bord. Il n’aurait pas eu le temps d’eprouver la peur nee du sentiment d’impuissance face à sa superiorite.

La peur s’est transformee en panique, une panique qui m’a dit de m’eloigner de là aussi vite que possible, avant qu’il ne soit trop tard ! J’ai saute par-dessus bord une nouvelle fois et j’ai couru dans l’eau peu profonde vers le navire comme si le diable etait sur mes talons. Haletant, je me suis hisse à bord et j’ai demarre le moteur. Marche arrière à pleine puissance. Je voulais m’eloigner de là aussi vite que possible. Le bateau n’a pas bouge d’un pouce. Par-dessus la proue, j’ai vu l’être tirer le canot sur la plate-forme sombre, soulever le corps dans ses bras et s’eloigner à pas de robot. La nuit est tombee et ils ont disparu. Avec un sentiment d’apprehension, j’ai arrête le moteur. La situation à bord etait etonnamment paisible, car ils n’avaient aucune idee du veritable drame. Il y avait un sentiment de satisfaction quant à la capacite de mon père à sauver des vies. Ma fille aînee avait developpe la theorie selon laquelle nous avions eperonne un sous-marin, ce qui n’etait pas si improbable, vu que nous etions dos à une zone d’entraînement naval. Seule Miriam a compris que quelque chose n’allait pas. Elle me regardait comme si j’etais un etranger et son malaise augmentait de minute en minute. Elle ne m’avait jamais vu comme ça auparavant. Elle m’a servi un whisky et a envoye les enfants au lit en pretextant que nous avions quelque chose à nous dire. L’alcool m’a fait du bien, mais il semble que j’aie maintenant un autre problème : Miriam ne me croit pas ! “Ce voyage, c’est trop pour toi, Stef. Il n’y a pas d’hommes de Mars dans l’Escaut oriental.” Elle continuait à parler, peut-être pour essayer de nous donner du courage à tous les deux. Je ne pouvais pas rester à l’interieur, je devais voir ce qui se passait dehors.

Avec une lampe de poche dans une main et une gaffe dans l’autre, je suis monte sur le pont et j’ai laisse le faisceau de lumière jouer sur la plate-forme. Elle se trouvait juste au-dessus de la surface de l’eau, une chose gris fonce d’aspect sinistre. Son diamètre etait à peu près egal à la longueur de notre navire, certainement cinquante pieds. Il reposait sur un rebord, qui refletait la lumière si fortement qu’il ressemblait à du verre. Au milieu se trouvait un pilier, legèrement tordu, d’environ six pieds de large et huit pieds de haut. La taille totale de la chose m’a surpris. Je savais ce qu’il y avait sous l’eau. Je pouvais marcher au moins sur la longueur d’une piscine sans tomber du bord. Serait-ce l’une des soucoupes volantes dont on parle tant ? Étaient-elles vraiment si enormes et pouvaient-elles aussi fonctionner sous l’eau ? J’ai eteint la lampe de poche et j’ai commence à sonder systematiquement le vaisseau avec la gaffe. À l’avant, près de la proue, à environ deux pieds, et à l’arrière, à environ quatre pieds. Il etait etrange qu’à chaque fois, je doive utiliser la force pour retirer la gaffe du fond, comme si quelqu’un la tenait.

Soudain, je me suis souvenu de l’etrange problème du compas : le magnetisme ! Nous etions entres en collision avec un enorme monstre magnetique ! Nous etions emprisonnes, coinces sur un enorme aimant. Sous l’emprise d’êtres etranges et surnaturels. La seule possibilite d’evasion etait le canot en plastique. En cas d’urgence, il y avait de la place pour nous tous. Le canot se trouvait toujours au même endroit sur la plate-forme, et dans le calme paisible de cet isolement total, un plan audacieux est ne en moi. Après tout, le canot n’etait qu’à une trentaine de pieds de moi. Pour la troisième fois ce soir-là, j’ai saute dans l’eau, j’ai patauge aussi vite que possible jusqu’au canot et je l’ai libere. En moins d’une demi-minute, j’etais de retour à bord avec le canot pneumatique à côte. Et voilà, c’etait fini ! J’ai commence à retrouver un peu de confiance en moi. Mais l’incertitude a refait surface lorsque j’ai entendu un bruit de raclage et de sifflement. J’ai attrape le projecteur et j’ai braque le faisceau sur la plate-forme. Sur le bord, une sorte de couvercle s’ouvrait lentement et regulièrement. Deux personnages, vêtus des combinaisons spatiales desormais familières, en sortent en rampant et tirent derrière eux des objets relies par des câbles ou des fils. Leurs mouvements me rappelaient ceux des vieux films muets, rapides et saccades. Que faisaient-ils maintenant?

Ils se tenaient sur la plate-forme et, avec une main contre leur casque en forme de boule, à peu près à la hauteur de leur front, ils faisaient de lents et respectueux mouvements d’inclinaison dans ma direction. J’ai compris. Quel soulagement. C’etait un salut, un salut amical et respectueux. À pas rapides et courts, ils ont marche jusqu’au bord de la plate-forme, où l’inclinaison a ete repetee et accentuee, puis ils sont restes debout comme des statues dans la lumière de ma lampe de poche. Une scène etrange et dramatique : sur l’Escaut oriental, un homme est confronte à une intelligence extraterrestre. Mais l’homme etait mal prepare à cette rencontre ; il n’etait rien de plus qu’un marin en difficulte qui sentait ses jambes trembler dans ses vêtements mouilles. Les deux personnages devant moi mesuraient environ un mètre cinquante et, de loin, avaient une apparence humaine trompeuse – bras, tête et jambes, tous à leur place – mais leurs jambes etaient plus courtes que les nôtres, de sorte que leurs bras descendaient jusqu’aux genoux. Leurs costumes metalliques etaient lisses et sans coutures. Seuls les epaules et les coudes presentaient des plis. Les jambes courtes et lourdes se terminaient par de larges pieds qui depassaient egalement derrière, et la partie avant de leurs chaussures etait fendue au milieu. Les mains etaient couvertes de gants souples et côteles ; ils etaient differents des nôtres car ils contenaient non seulement le pouce mais aussi le deuxième doigt. C’etaient des mains lourdes, semblables à des griffes.

On remarquait particulièrement une large ceinture doree autour de leur milieu, cousue de motifs et d’outils, dont l’une des pièces etait un marteau au bord tranchant. Et sur leur côte droit se trouvait quelque chose qui ressemblait vaguement à un pistolet. Une sorte de tambour, enroule de minces fils scintillants, reposait au milieu de leur estomac. Le reste de leur equipement m’etait inconnu. J’ai eu l’impression d’une immense force physique, non seulement par leurs bras longs et lourds et leurs enormes epaules, mais aussi par leurs mouvements rapides. Les ornements ronds autour de leur tête etaient moins transparents que je ne l’avais d’abord pense. Lorsque le faisceau de ma lampe de poche les eclairait, elles se transformaient en boules de sapin de Noël scintillantes, et ce n’est qu’avec une lumière plus indirecte qu’il etait possible de distinguer vaguement leurs têtes…

La confrontation silencieuse a soudainement ete rompue par une voix de bourgeon. “Comprenez-vous l’anglais ?” J’ai failli sursauter. Surpris qu’ils puissent parler anglais, je n’avais pas realise qu’ils m’avaient pose une question. La voix etait totalement depourvue de tout ton interrogatif. Elle ressemblait plus à une declaration

Aliens from planet Iarga

“Comprenez-vous l’anglais ?” La même declaration flottait sur l’eau

“Oui, je comprends.” “Nous voulons vous remercier pour le sauvetage de notre membre d’equipage.”

……. bien sûr. Qui êtes-vous?”

“Nous venons d’un autre système solaire.”

“Mon Dieu”, ai-je repondu. La situation etait si etrange qu’à ce moment-là, je ne pouvais pas penser à autre chose à dire. Un court silence a suivi et je me suis interroge sur cet etrange accent qui, en fait, n’etait pas du tout anglais. À mes oreilles, il ressemblait plutôt au neerlandais, ma propre langue. Je le comprenais parfaitement, mais je ne pouvais pas repeter un seul mot de ce qu’ils disaient reellement. La voix est revenue, et sur l’eau encore sombre, une conversation incroyable a commence. “Votre vaisseau est-il endommage ?”

“Non, je ne pense pas.” “Voulez-vous eteindre la lumière ?”

“D’accord.”

“Merci. Le vaisseau vous appartient-il ?”

“Avez-vous un emetteur radio à bord?”

“Nous voudrions montrer notre reconnaissance pour le sauvetage de notre membre d’equipage.”

“Vous pouvez le faire en m’expliquant simplement une partie de tout ça. C’est juste trop. Depuis combien de temps êtes-vous ici ?”

“Nous sommes près de la Terre depuis un certain temps.”

“Pourquoi vous cachez-vous ? Pourquoi n’avez-vous pas essaye d’entrer en contact avec nous ?”

“Notre raison est que vous ne connaissez pas les lois d’une civilisation superieure.”

“Je ne comprends pas.”

“Il y a encore beaucoup de choses que les habitants de cette planète ne comprennent pas.” J’ai hesite. Que savaient-ils de nous ? “Vous nous connaissez bien, alors ?”

“Nous vous avons etudies pendant un certain temps.”

“Vous n’avez pas une très haute opinion de nous, je suppose.”

“Votre remarque montre une certaine perspicacite.”

“Votre peuple est-il plus intelligent que le mien ?”

“Non, seulement plus developpe.”

“Si c’est le cas, je ne comprends pas pourquoi vous n’avez pas pris contact avec nous. Vous pourriez nous aider.

“Cela constituerait une violation des lois de la nature.” J’ai hausse les epaules. Malgre l’etrangete de la situation, je commençais à me sentir plus à l’aise. Cette reunion etait d’une importance inimaginable et je me suis demande comment je pourrais reussir à soutirer des informations à ces êtres. Je pourrais apprendre des choses que l’homme, depuis des siècles, n’a pu que deviner, et je pourrais decouvrir leurs vaisseaux spatiaux !

“Nous souhaitons vous donner quelque chose en signe de remerciement. Si nous vous donnons un objet avec lequel vous pourrez prouver notre existence, il vaudra certainement aussi beaucoup d’argent. Nous esperons que vous l’accepterez. Il est sterilise.”

“Qu’est-ce que c’est?”

“C’est un bloc de metal inerte qui est plusieurs fois plus resistant que votre meilleur acier et deux fois moins lourd. Sa structure supraconductrice est si droite que le courant ne peut la traverser que si un pôle positif est place directement en face d’un pôle negatif, dans l’axe de la structure du metal. Si l’une des electrodes est deplacee d’un millième de pouce, le courant cesse de circuler. Avec cette structure, il est possible, avec des electrodes correctement placees, de former un schema de courant en spirale, le resultat etant que lorsqu’un courant continu est connecte à deux fils d’alimentation, un super-aimant est cree avec une consommation de courant negligeable. En outre, le metal a un point de fusion beaucoup plus eleve ? que tout ce qui est connu sur Terre. Nous utilisons ce metal pour la peau exterieure de nos vaisseaux spatiaux. Voilà le cadeau. Nous esperons que vous l’accepterez.”

J’etais très impressionne. “C’est incroyable. Je vous en suis reconnaissant. Je n’attendais aucun cadeau pour avoir sauve votre membre d’equipage, mais j’imagine que votre intention est de nous aider et je l’accepte avec des remerciements sincères.”

“Nous admirons votre desinteressement, mais nous devons souligner que le bloc de metal represente une technique bien trop avancee pour vous être utile dans vos recherches. Techniquement parlant, il est inutile, mais vous avez raison de penser que quelque chose d’autre se cache derrière. Nous souhaitons vous apporter la preuve que vous êtes observes par des races extraterrestres intelligentes, qui vous connaissent si bien qu’elles sont capables de communiquer avec vous, mais s’abstiennent de le faire. Nous vivons dans l’espoir peut être desespere qu’il existe des personnes qui, avec cette information, seront en mesure de comprendre la raison de notre reticence.”

« Et quelle est la raison ?»

“Vous n’avez pas les valeurs, l’ethique, d’une civilisation developpee. A cause de cela, la race humaine n’a, à ce jour, aucune chance de survie eternelle. Cela bloque le chemin de l’integration cosmique.”

J’ai hausse les epaules. Je n’avais jamais entendu parler d'”integration cosmique”. Ils ont aussi commence à m’irriter. Je les trouvais un peu trop arrogants.

“Vous nous considerez comme des enfants, alors ?”

“Non. Un adulte ne reproche pas à un enfant le fait qu’il n’est pas encore adulte.”

“Mais vous nous reprochez quelque chose ?”

“Et qu’est-ce que c’est ?”

“Tout Noir, Chinois ou Indien d’Amerique parlant anglais peut vous donner la reponse.”

La conversation ne se deroulait pas exactement comme je l’avais imagine. Je devais penser à autre chose, et en même temps faire attention à ce que le contact ne soit pas rompu. J’avais peur qu’ils remontent dans leur soucoupe et que je ne les revoie plus jamais…

“Je crois que je comprends ce que vous voulez dire. Puis-je vous poser encore quelques questions ? C’est une experience unique dans une vie.” “C’est exact. La generation actuelle n’aura pas cette chance à nouveau.”

“Les reponses à mes questions me semblent bien plus importantes que le bloc de metal.”

“Votre perspicacite nous surprend. La reponse à des questions soigneusement selectionnees est certainement beaucoup plus importante.’

J’ai ete surpris qu’ils acceptent ma demande si rapidement et si facilement ; ils semblaient soudainement beaucoup plus amicaux.

“Dans ce cas, j’aimerais savoir à quoi ressemble votre vaisseau spatial et, plus important encore, comment il est alimente.”

“Vous nous decevez avec cette question sur les connaissances techniques. La loi naturelle la plus dangereuse regissant le developpement d’un peuple intelligent stipule : une societe hautement technologique se debarrasse de toute discrimination ou s’autodetruit. Fournir des informations techniques à un peuple comme le vôtre est un crime grave contre les lois cosmiques. La dernière chose dont vous avez besoin, c’est des informations technologiques pour accroître le fosse entre votre developpement intellectuel et votre developpement social quasi inexistant. Continuez à jouer avec vos sondes martiennes pour le moment, car la moitie de la population de votre monde vit dans la pauvrete et la faim. Les seules informations dont vous avez besoin se trouvent dans le domaine des normes societales.”

J’ai ete terriblement deçu. C’en etait fini de mon rêve d’apprendre des decouvertes techniques à couper le souffle.

“Je crains que très peu de gens ne soient interesses par ce genre d’informations.”

“Nous le craignons aussi.”

“Quand pensez-vous que le moment sera propice pour nous donner des informations sur les voyages dans l’espace ?’

“L’isolement cosmique d’une race intelligente ne peut être leve que lorsque le niveau de culture minimum a ete atteint ; nous l’appelons ‘stabilite sociale’.”

“Hmm… et cette conversation, alors ?’

“Nous nous sentons justifies, en raison de vos actions, de fournir certains petits elements d’information qui feront reflechir la generation actuelle.”

“Qu’est-ce que vous appelez une culture socialement stable ?’

“Nous pourrions vous donner la reponse, mais nous doutons que vous la compreniez.”

“Je vais prendre cette chance. Cela semble important.’

“Soyez sûr que vous savez ce que vous voulez. Cette reponse exige une explication en paroles et en images pendant au moins deux jours. De plus, vous devez choisir entre le don materiel – le bloc de metal – et le don immateriel sous forme d’information. Nous ne pouvons pas vous donner les deux.’

“Je ne comprends pas ce que l’un a à voir avec l’autre.’

“Il y a encore tant de choses que vous ne comprenez pas, mais après notre explication, cette question trouvera aussi une reponse pour vous.

“Êtes-vous vraiment prêt à passer deux jours à m’expliquer ça ?” Mon ton montrait bien ma surprise

“Nous le sommes, pour au moins deux jours. Une conversation de plus courte duree n’aurait aucun interêt ; c’est le temps minimum dans lequel nous pouvons vous donner les informations necessaires. Nous avons tout le temps du monde – les voyageurs de l’espace ne sont jamais presses – mais nous devons vous prevenir : nous doutons que les informations que nous vous donnerons rendent votre vie plus heureuse, alors soyez sûrs de savoir ce que vous faites.”

J’ai hausse les epaules. Il m’etait cher que ces êtres soient retors, mais je n’avais pas l’intention de laisser cette chance sur un million me filer entre les doigts.

“Très bien, que dois-je faire ?”

“Nous disposons d’un petit caisson de decompression sterilise, et c’est seulement de là que vous pourrez nous entendre et voir notre ecran. Vous devrez apporter de la nourriture et des boissons de votre vaisseau, qui doit rester ici. Nous devons vous avertir à nouveau : vous deviendrez plus sages pour cette experience mais pas plus heureux.”

“Nous pouvons partir avec notre vaisseau quand nous le voulons, non ? »

“Naturellement, mais si vous nous quittez, c’est pour de bon, et avec notre benediction. Tout ce que nous demandons maintenant, c’est que vous et votre femme fassiez le serment solennel que tant que nous serons ici, vous ne contacterez personne d’autre et ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour garder notre presence secrète.”

«J’ai besoin de la parler avec ma femme.»

“Naturellement.” Mais ma decision etait dejà prise. Je ne vous fatiguerai pas avec les arguments de Miriam, ni avec la dernière partie de ma conversation avec les extraterrestres, qui ne consistait qu’en un certain nombre d’instructions concernant l’ancrage, l’eclairage, les signaux de coups et ainsi de suite. La visite elle-même devait commencer tôt le lendemain matin, ce qui necessitait des preparatifs.

Les deux statues se retournèrent et, chargees de leurs appareils, disparurent aussi vite qu’elles etaient venues. Comme s’il etait somnambule, je me suis rendu lentement à la proue et, comme convenu, j’ai laisse l’ancre tomber sur le fond metallique dur avec un morceau de chaîne supplementaire.

Peu après, la plate-forme a coule avec un bruit de bourdonnement sous la surface de l’eau. Un choc sourd a suivi et le navire a flotte dans son element une fois de plus. Peu de temps après, mon cerveau a reçu une nouvelle secousse. Le calme plat de la nuit a ete rompu par un bruit terrible, un bourdonnement combine au son criard et hurlant d’une scie circulaire. La chaîne de l’ancre s’est tendue et la surface de l’eau a ete etrangement perturbee. Le vaisseau spatial agissait comme un sous-marin. Nous sommes tires vers l’avant sur une large piste en mousse eclairee par une lumière jaune-vert terne. Le bruit etait surnaturel et effrayant. Je suis reste là, fascine, et j’ai commence à me demander dans quoi je m’etais embarque.

CHAPITRE 2

À bord du vaisseau spatial extraterrestre

“Bon Dieu !” L’exclamation de Miriam, si tôt le matin, refletait à la fois la surprise et la repulsion. En reponse à mes signaux repetes de frappement, l’enorme plate-forme ronde s’etait à nouveau elevee au-dessus de la surface de l’eau et maintenant, en plein jour, le spectacle etait bien plus impressionnant. La plate-forme legèrement bombee se trouvait, comme hier soir, au niveau de la surface de l’eau. Sa surface etait en grande partie aussi lisse que de la pierre polie et de couleur gris fonce avec des taches eparses de blanc casse qui donnaient l’impression que quelqu’un avait jete des sacs de farine. Sur cette surface par ailleurs parfaitement lisse couraient d’innombrables rainures dechiquetees et carbonisees qui se terminaient par un petit cratère, comme si quelque chose avait explose à cet endroit. Presque toutes les eraflures et les rainures allaient dans le même sens et donnaient l’impression que le vaisseau avait ete frôle par des tirs ennemis ou que quelqu’un s’etait servi d’un chalumeau. Dans l’ensemble, c’etait un spectacle inquietant, et la reaction de Miriam n’etait pas très raisonnee.

“Stef, s’il te plaît, n’y va pas. Quelque chose d’aussi etranger que ça ne peut que nous attirer des ennuis.”

Elle avait raison, bien sûr. Il y avait quelque chose d’anormal à entrer dans cette chose, mais même la peur latente de la veille et la sensation de plomb dans l’estomac provoquee par la vue de cette plate-forme imposante n’ont pas suffi à me retenir. Quelques instants plus tard, j’etais assis sur le bord de la plate-forme, sechant mes pieds après avoir patauge dans l’eau, j’ai enfile mes chaussures et mes chaussettes et, arme de sandwichs, d’un thermos et de papier à lettres, j’ai commence à chercher l’ouverture qu’ils avaient decrite. J’avais à peine fait quelques pas qu’une porte ronde, semblable à un coffre-fort, s’ouvrait lentement près du bord et qu’une petite quantite de sable et d’eau qui s’etait fixee dans le jomt etait soufflee par un courant d’air comprime. Je me suis approche et j’ai regarde à travers un trou rond, d’environ un mètre de diamètre, dans un espace de forme cubique d’environ deux mètres de diamètre. Une fois de plus, j’ai entendu la voix.

“Bienvenue à bord. Fais attention en descendant. L’echelle est dangereuse pour vous. »

En effet, l'”echelle” n’etait rien d’autre qu’un poteau avec des marches decalees de chaque côte forme pour poser mes pieds. Je me suis arrête dans ma descente et j’ai fait signe à Miriam en lui disant : “Ne vous inquietez pas. Je serai de retour vers cinq heures. L’accueil a ete très sympathique, et c’est vraiment très confortable ici.”

Une fois en bas, j’ai jete un coup d’oeil dans la pièce. Des equipements d’une complexite inimaginable tapissaient les murs et le plafond. Les seules choses qui m’etaient vaguement familières etaient d’enormes bobines et tambours, enroules avec toutes les tailles possibles de câbles et de tuyaux. Dans les etages se trouvait une porte metallique à l’aspect remarquablement terrestre, avec un bouton rond au milieu sur lequel j’ai failli trebucher. Dans un coin se trouvait une sorte de bureau avec des rangees de boutons, et au-dessus, un ecran panoramique d’environ 1,5 m de long et 1,5 m de haut, qui brillait d’une douce lumière fluorescente verte. Derrière le bureau se trouvait une chaise à l’aspect etrangement normal, avec une structure metallique et un revêtement en cuir.

La voix m’a invite à m’asseoir et m’a explique que le siège avait des possibilites de reglage illimitees mais que certaines instructions de la voix seraient necessaires avant que je puisse être confortablement installe. “Oui, merci. Que se passe-t-il maintenant?”

“Les presentations semblent être la meilleure façon de commencer. Voulez-vous repondre à quelques questions ?”

“Oui bien sûr.”

“Comment devons-nous vous appeler ?” “Appelez-moi Stef.”

“Très bien, Stef. La langue que nous parlons n’est pas votre propre langue, même si elle semble l’être. C’est la langue de toutes les espèces vivantes de cet univers. Même une plante ou un animal peut la comprendre. Cette langue etait parlee sur Terre avant la confusion babylonienne des langues. Vous n’entendez pas des mots mais des sons qui sont directement refletes par votre structure emotionnelle, le champ de vie. Par consequent, n’essayez pas de comprendre les mots, mais ecoutez les reflets de votre âme.”

“Est-ce une sorte de transfert de pensee ?”

“Pas exactement, mais vous pouvez le comparer à cela.”

“Je comprends.”

“Quel âge avez-vous ?’’

«J’ai quarante-trois.»

“Etes vous en bonne sante?”

“Oui parfait.”

«Avez-vous une fonction sociale elevee?»

“Haute ? Qu’est-ce que vous entendez par elevee ? Je suis le directeur d’une entreprise de quelques centaines d’employes.”

“Vous êtes donc un representant de la classe dirigeante du Westblock ?” (husk møtet skjedde på 60-tallet)

“Je ne comprends pas bien la question. Qu’entendez-vous par Westblock?”

“Demandons alors : êtes-vous un partisan de l’economie libre ?”

« Oui, sans aucun doute. »

“Maintenant, c’est votre tour. Voulez-vous peut-être nous voir à partir de la dose ?”

Je me suis crispe involontairement, et mon cœur s’est mis à battre plus vite. “J’ai peur de recevoir un choc si je vous vois.”

“C’est vrai. Rien n’est plus intense qu’une confrontation visuelle avec une autre race intelligente. Vous sentez-vous assez fort pour ne pas paniquer ?’’

“Maintenant que je sais que je n’ai rien à craindre de vous, je ne paniquerai pas. »

“Vous n’avez certainement rien à craindre de nous ; au contraire, nous vous sommes redevables. Regardez par la fenêtre à droite de l’ecran. Lorsque nous allumerons la lumière, vous pourrez regarder dans notre salle de navigation. Vous êtes prêts ? Bon, alors, c’est parti.”

Aliens from planet Iarga

J’ai regarde dans une enorme chambre ronde, d’environ quarante-cinq pieds de diamètre et neuf pieds de hauteur. Depuis la chambre de decompression, je pouvais voir la plus grande partie de la zone de navigation, avec son vaste contenu d’instruments et de panneaux de contrôle. Étrangement, tous les instruments et panneaux etaient montes sur le sol, avec des passerelles le long de celui-ci, separees par des grilles metalliques verticales qui atteignaient le toit. Tout etait de couleur bleu fonce, presque noir, provoquant un effet de lumière très etrange. Les surfaces bleu-noir dominantes agissaient comme un fond presque invisible sur lequel tous les boutons, poignees et instruments en metal blanc ou poli se detachaient en relief comme s’ils etaient lumineux. La paroi verticale du dôme semblait être en verre ; le materiau hautement poli se refletait fortement et donnait un effet de lumière très etrange. Sur de nombreux panneaux brûlaient des lumières de couleurs diverses, intercalees par des bandes transparentes sombres sur lesquelles on pouvait voir des eclairs ou des lignes fugitives. Une pièce imposante de technologie. Je me suis soudain rendu compte qu’il n’y avait aucun signe de vie. “Eh bien, où êtes-vous, alors ?”

“Preparez-vous. Vous pouvez nous voir maintenant.” Une lumière s’est allumee, eclairant une zone situee directement devant la fenêtre. J’ai fait un bond en arrière ! Malgre ma preparation mentale, la peur paralysante etait revenue tout à coup et des frissons froids parcouraient mon cuir chevelu, mon cou et mes epaules. De l’autre côte de la fenêtre, en demi-cercle comme à une table de conference, etaient assis huit êtres humanoïdes etranges. Leurs visages et leurs formes degageaient autant de puissance animale primitive que de superiorite d’intelligence hautaine. J’ai ressenti à nouveau l’incertitude d’hier, une reaction à leur superiorite evidente et à leur assurance. Je suis convaincu que tout homme intelligent aurait ressenti la même chose, et que cette reaction fait partie de notre constitution. Le même sentiment que je n’etais pas à ma place ici, que même ces murs d’acier ne pouvaient me proteger de l’impact mental de ce “groupe de pression” intelligent, d’un niveau de civilisation et de developpement bien plus eleve, avec ses connaissances fantastiques, appartenant à un monde etrange et lointain. Leurs visages surnaturels, quelque peu animaux, avec une capacite d’expression dynamique, ont souligne la difference de nos lieux d’origine à un point tel que je suis convaincu qu’ils touchent des domaines qui, pour nous, sont encore tabous, et qui le sont depuis le debut des temps. Quand on est incapable de dessiner, comment diable peut-on attendre d’un autre qu’il dessine un visage dont il n’a jamais rêve l’existence ? Comment creer un portrait avec des mots ? Mon ami Rudolf Das, qui a accepte la tâche de dessiner les images de ce livre, etait presque distrait par mes tentatives douteuses de produire une bonne ressemblance, une ressemblance qui demontrerait leur superiorite. Il a fini par me convaincre que même une photographie ne permettrait pas de transmettre efficacement ce que j’avais en tête. Les expressions faciales doivent être laissees, malheureusement, à l’imagination du lecteur.

C’est l’effet hypnotique de leurs yeux, avec leurs grandes pupilles rectangulaires, qui m’a le plus impressionne. C’etaient les yeux reflechis et paisibles de profonds penseurs philosophiques qui m’etudiaient avec une amabilite interrogative. Leur tête etait à peu près de la même taille que la nôtre, mais legèrement plus profonde vers l’arrière ; au milieu du crâne se trouvait une crête osseuse qui se transformait en un profond sillon au centre du front. Cela donnait l’impression d’un crâne divise en deux compartiments distincts. Vers l’arrière de leur tête, la crête se terminait par une formation musculaire semi-circulaire qui descendait le long du cou et se prolongeait dans les epaules, ce qui rendait la vue laterale du cou beaucoup plus lourde que la nôtre. Il en va de même pour l’ensemble de la construction de leur corps. Ils etaient beaucoup plus solidement bâtis que nous. Leurs bras et leurs epaules, bien qu’ayant les mêmes proportions que les nôtres, etaient beaucoup plus lourds et muscles et, combines à leurs mains en forme de griffes, ils donnaient une impression de force qui n’avait rien à envier à un etau. Tout cela, combine à leur large poitrine et à leurs jambes courtes et trapues, leur donnait l’impression qu’ils ne s’ecarteraient même pas du chemin d’un gorille !

Leur tissu musculaire semblait egalement different, plus semblable à du caoutchouc solide, et leur peau fine suivait les contours de leurs muscles plus etroitement que la nôtre. Le sommet de la tête jusqu’à l’arrière du cou etait couvert de poils courts et lisses qui brillaient comme le pelage d’un animal lisse et poilu. La couleur de ces cheveux etait differente chez chacun d’eux ; brun rouille, or et gris argente apparaissaient soit separement, soit melanges. Leur peau glabre avait un eclat pâle, comme du verre. Sur les bords du visage, la peau etait d’un gris-brun legèrement plus fonce qu’au milieu. Lorsqu’ils tournaient la tête, la peau semblait refleter la lumière et l’ombre de leur environnement. Cet effet de couleur changeante a attire mon attention à plusieurs reprises. Leurs dents etaient constituees de deux bandes blanches sans couture, au-dessus et en dessous, qui se fermaient en ciseaux. Leurs dents et le blanc jaune de leurs yeux refletaient l’etrange eclairage de telle sorte que leurs visages semblaient legèrement artificiels. Leurs mouvements etaient egalement etranges.

Ils pouvaient s’asseoir ou se tenir parfaitement immobiles pendant des periodes beaucoup plus longues et plus souvent que nous ne pourrions même pas essayer, mais lorsqu’ils etaient en action, leurs mouvements etaient rapides comme l’eclair et mettaient en valeur leur enorme force. Ils etaient comme des volcans. Après une periode de repos, ils faisaient eruption dans une vague d’energie et de temperament qui aurait rendu jaloux un Espagnol. Ils portaient une sorte d’uniforme sous la forme d’une salopette bleu fonce et soyeuse, avec des manches trois quarts et un col en V profond. Sous cette salopette, il y avait une chemise blanche avec un col haut plutôt demode à l’arrière du cou. Autour de la taille se trouve une large ceinture doree, decoree de ce qui semble être des formations atomiques, qui longe egalement le bord du V profond du cou, incorporant toutefois d’autres motifs dans sa conception. (suite)

Voici le texte de la photo de l’humanoïde de Iarga : Humanoïde de la planète Iarga, qui se trouve à un peu plus de dix annees-lumière de la Terre. Bien que ces êtres aient la même origine et la même identite que l’homme, et que leur physique soit comparable à bien des egards, il semble y avoir de grandes differences qui resultent des differentes conditions planetaires. Leur planète est plus grande, la gravite est proche de 3g, et la pression de l’atmosphère est superieure à 7 bars avec des teneurs en azote et en ammoniac plus elevees que notre air. La vitesse moyenne du vent est inferieure à la nôtre, mais l’atmosphère plus dense, combinee aux fortes pluies et aux vitesses terminales plus elevees, provoque parfois des tempêtes auxquelles un humain non protege ne pourrait pas survivre. Pour resister à ces conditions, ils ont un physique court et compact avec des muscles bien developpes, en particulier les jambes, un crâne blinde et des yeux profonds. Leurs mouvements fulgurants sont entrecoupes de periodes de repos, pendant lesquelles ils ne bougent que la tête. Ils marchent de façon raide, à petits pas, comme s’ils marchaient sur de la glace.

Ils etaient à l’origine des amphibiens, et leur place est vraiment dans l’eau. Leur corps est aussi profile que celui d’un phoque et est recouvert de poils courts et lisses, comme la loutre. Leurs mains et leurs pieds sont grands et larges, et ils ont des toiles entre leurs doigts et leurs orteils. Nous ne pourrions pas rivaliser avec eux dans une course de natation. Ils sont capables de tuer une petite baleine en l’eperonnant comme une torpille, un groupe remorque ensuite la prise jusqu’au rivage. (nage).

Leurs pulsions sexuelles sont differentes des nôtres, et ils trouvent le sexe moins important ; en partie parce qu’ils en tirent moins de plaisir que nous. La croissance de leur population est lente et ils n’ont pas les signes sexuels des humains, comme les lèvres pleines, les lobes d’oreilles, le nez pointu, les seins feminins saillants et l’organe sexuel mâle externe. C’est pourquoi il n’est pas necessaire pour eux de couvrir leur corps comme nous le faisons, leur impulsion de reproduction est nee de l’amour et non de la luxure. Nous semblons être anormaux à cet egard. Leur point faible est le developpement de leur individualite. Ils font presque tout en groupe (tribus), ils pensent collectivement et ils obeissent à la lettre aux lois de leur societe. Ils vivent pour et par l’amitie et l’amour au sein du groupe.

suite du haut : …..I a decide de mettre fin à la confrontation silencieuse. “Je suis desole qu’il m’ait fallu si longtemps pour m’habituer à votre vue.”

“Nous n’avons que des compliments à vous faire. Vous avez une maîtrise de soi remarquable. Vous avez fait preuve de la même qualite lors du sauvetage de notre membre d’equipage, pour lequel nous tenons à vous remercier une fois de plus.”

“Oh, ce n’etait rien. Quand je vois toutes les capacites techniques dont vous disposez, je me demande si mon aide etait vraiment necessaire ?”

“La valeur d’un acte desinteresse ne peut en aucun cas être influencee en se demandant après coup s’il n’aurait pas pu être accompli d’une autre manière. En fait, votre aide est arrivee si rapidement et si efficacement qu’il aurait ete impossible pour Nous de la gerer en un temps plus court. C’est precisement cette rapidite et cette efficacite qui Nous ont donne l’idee que vous pourriez être un homme avec lequel nous pourrions communiquer, la première communication avec un representant de ce monde. Assurez-vous de bien comprendre ce que cette conversation va exiger de vous. Vous allez parler avec une race qui est très en avance sur la vôtre dans l’evolution. Cela signifie non seulement une enorme avance technique, mais aussi la même avance dans le developpement mental et la culture interieure. Cette dernière est la plus difficile à expliquer et pourtant nous devons la rendre chère si vous voulez comprendre ce que represente la stabilite sociale.

“Nous allons donc vous conduire, pas à pas, à travers les secrets d’une culture hautement developpee, et nous le ferons au moyen d’un film holographique qui vous emmènera sur notre planète Iarga. Nous vous ferons decouvrir ce que signifie reellement le mot “civilisation”. Ce sera une experience interessante pour vous, dont il vous est impossible de juger la valeur en ce moment. Mais ce que vous ne pouvez pas non plus juger, c’est le danger personnel que cela represente. Nous connaissons les dangers et nous vous protegerons contre eux. Le plus important pour Nous est de veiller à ce que votre liberte de pensee ne soit pas atteinte. La liberte de pensee est l’essence de l’humanite, et si nous devions y porter atteinte, nous commettrions, selon notre ethique, un crime. Par consequent, nous ne vous transmettrons que des connaissances, et non des convictions.

“Nous ne souhaitons aucune discussion. Nous repondrons seulement aux questions lorsque vous ne comprenez pas quelque chose, et nous nous tairons lorsque vous n’êtes pas d’accord avec Nous. Nous vous aiderons à gravir l’echelle de la connaissance, echelon par echelon, d’abord vers la stabilite sociale, puis vers la super culture et, si vous pouvez suivre, vers les hauteurs brumeuses de l’integration cosmique. “Nous ne vous donnerons que des connaissances. Vous devez rester libre de faire de cette connaissance ce que vous voulez. Si, à la suite de ces connaissances, tu te forges des convictions, fais-le avec prudence. Assurez-vous qu’il s’agit de convictions durables, nees d’une pensee creative independante, et non de convictions passagères comme celles que l’impact des emotions visuelles intenses tend à faire naître.que l’impact d’emotions visuelles intenses a tendance à provoquer. Ces pseudo-convictions paralysent la liberte individuelle et rendent les hommes rigides et dogmatiques.

“La connaissance est une partie materielle de la condition humaine et, comme toute chose materielle, elle peut être mecanisee ou automatisee. Nous avons à notre disposition une methode d’enseignement qui utilise un certain type de rayonnement. Cela se passe à une vitesse dont vous n’avez jamais rêve. Au-dessus de votre tête, nous avons installe un de ces reflecteurs de rayonnement. Il rend la parole inutile dans une large mesure. Sur l’ecran devant vous, nous montrons notre explication sous la forme d’une histoire en images, dont les mots ne servent qu’à diriger votre attention dans une certaine direction ; nous appelons cette fixation la concentration, mais la veritable source d’information est le rayonnement. Vous n’avez pas besoin de prendre des notes ; les informations jouees par le rayonnement restent à jamais dans la memoire.

“Vivez cette aventure avec un esprit ouvert. Tout le reste perturbera votre concentration. Ne vous mettez pas en colère si nous disons quelque chose qui va à l’encontre de vos principes. Nous n’avons pas l’intention de vous contrarier. Si nous le faisons, comprenez que c’est purement le resultat de notre ignorance concernant les nombreux tabous et prejuges de l’homme occidental.”

Ils ont commence à faire fonctionner l’appareil à rayonnement avec le film. Au debut, je n’etais pas tout à fait sûr de ce qui se passait. J’ai eu froid et je me suis sentie un peu etourdie tout à coup, une sensation comparable à celle d’avoir bu un peu trop de vin. On croit pouvoir penser très fort, mais on se sent quelque peu eloigne de la realite. La projection du film fantastique etait accompagnee d’une description plutôt enfantine de ce que l’on voyait. De temps en temps, quelques mots attiraient mon attention sur la taille de quelque chose – la hauteur, la vitesse, la forme ou le lien entre deux choses, et ainsi de suite. Un flot sans fin de mots et de phrases courtes formait un mince fil d’explication. L’essence, la veritable information, me parvenait sans que je m’en aperçoive, et c’etait une experience etrange. Le fait de savoir que ces êtres, par le biais de leur machine, pouvaient introduire des informations directement dans mon cerveau, renforçait mon sentiment que

je n’etais pas à ma place ici. La difference entre nous etait trop grande. J’etais sans defense. D’après ce que j’ai compris, les informations rayonnees sont une combinaison de stimulants visuels et de transfert de pensees, le tout à une vitesse fantastique. Les images se succedaient si rapidement qu’au debut, cela me rendait irritable, et ce n’est qu’après un certain temps que j’ai compris ce que l’on attendait de moi. Je devais seulement agir comme un spectateur detendu, qui observe avec interêt ce qui se passe ; ils ont fait le reste. Il est comprehensible que ce type d’information ne se prête pas à l’ecriture et c’est pourquoi j’ai essaye de tout raconter sous la forme d’une conversation à deux voix. Cela tend à donner l’impression que j’etais un partenaire dans une discussion animee, mais rien n’est plus eloigne de la verite. Ma fonction pendant cette reunion peut être comparee à celle d’un magnetophone. L’authenticite de l’hologramme etait si fantastique qu’il ne pouvait plus être decrit comme une image.

Tant que je gardais la tête dans la bonne position, c’etait comme regarder à travers une fenêtre. L’ecran couleur tridimensionnel et panoramique offrait une illusion de realite si convaincante qu’après les premières minutes, je regardais derrière l’ecran pour m’assurer qu’il n’y avait rien. Le reglage de l’image etait contrôle par plusieurs des nombreux boutons et poignees sur le bureau devant moi. Ma première experience avec le rayonnement a consiste à savoir, sans autre instruction, lequel des boutons je devais utiliser pour regler, par exemple, la mise au point ou la position de l’image sur l’ecran. La carte de test, une jungle de rayures verticales, a disparu et j’ai regarde dans un grand trou noir au milieu duquel pendait une boule aveuglante. J’ai recule involontairement, ce qui a rendu l’image floue, mais j’ai rapidement repris le contrôle de moi-même. Le trou etait très profond ; je regardais dans l’infini du cosmos. Sur le fond noir, un peu violet, cousu de milliers d’etoiles, une boule gigantesque, rose-blanche, etait suspendue dans une beaute majestueuse. La planète Iarga.

La vue etait très emouvante. J’ai eu l’impression d’être reellement present dans l’espace et une etrange emotion a commence à me traverser. La formation des nuages etait, contrairement à celle de la Terre, ininterrompue, avec de petits motifs tourbillonnants qui captaient la lumière du soleil. Les taches roses apparaissaient là où le soleil etait capable de penetrer plus profondement dans les nuages. Le plus remarquable est la presence de deux gigantesques anneaux plats et concentriques qui forment un halo autour de la planète. Ils ressemblaient aux anneaux de notre Saturne, sauf qu’ils etaient constitues d’un petit anneau interieur et d’un anneau exterieur beaucoup plus large, tous deux projetant une bande d’ombre nette sur les nuages. On pouvait egalement apercevoir une grande lune, avec la même surface crevassee que la nôtre. Iarga, la maison de ces astronautes, est une planète situee dans un autre système solaire, à un peu plus de dix annees-lumière des États-Unis. Ils n’ont pas voulu me donner plus de details sur la localisation de la planète. Son diamètre et sa masse sont beaucoup plus importants que ceux de la Terre ; la force gravitationnelle est plus grande et l’atmosphère est beaucoup plus epaisse. La vitesse de rotation est beaucoup plus lente que celle de la Terre, de sorte que la duree du jour et de la nuit est plus longue, mais l’inclinaison regulière des anneaux autour de la planète transforme certains jours en nuits et certaines nuits en jours, du fait que les anneaux reflechissent la lumière du soleil.

Aliens from planet Iarga

Par consequent, Iarga n’a pas le rythme regulier du jour et de la nuit que nous connaissons. En raison de l’atmosphère plus epaisse et de la pression atmospherique plus elevee, dont la composition est differente de la nôtre, Iarga ne connaît pas de lumière solaire vive et ne voit ni la lune ni les etoiles. Une couche permanente de brume existe dans les niveaux superieurs de l’atmosphère et filtre la lumière du soleil. La couleur bleue n’apparaît que dans des teintes plus claires et le vert est plus prononce là-bas qu’ici, ce qui peut expliquer le fait qu’ils semblent avoir une preference pour le bleu dans leur eclairage artificiel. Ils decrivent la Terre comme la planète bleue à la lumière aveuglante et, par contraste, Iarga comme la planète verte à la lumière brumeuse. Les conditions de vie sont très differentes de celles de la Terre. Les temperatures extrêmes sont beaucoup moins elevees qu’ici, mais lorsque vous entendez que la vitesse du vent peut atteindre trois fois notre maximum, et que les chutes de pluie et de neige peuvent être jusqu’à dix fois plus importantes, et que vous combinez cela avec le fait que la vitesse terminale est beaucoup plus elevee, il devient cher qu’il serait très imprudent pour n’importe lequel d’entre nous d’être pris dans une tempête de pluie sur Iarga ! Après avoir ete informe qu’une chute d’une hauteur de six pieds etait fatale, j’ai commence à comprendre un peu mieux la raison de l’apparence physique de ces Iargans.

Les formations musculaires caoutchouteuses, les crânes blindes et les longs bras etaient le produit de conditions climatiques très differentes des nôtres. Les tremblements de terre semblaient egalement s’y produire avec plus d’intensite et de frequence que chez nous. Alors que je commençais à me demander à quoi ressembleraient les bâtiments sur une telle planète, l’image a change et a montre la vue d’un vaisseau spatial en mouvement rapide qui venait de traverser la couche de brume exterieure autour de la planète. Au debut, je ne voyais que des nuages : au-dessus de moi, la couche de brume rose que j’avais vue plus tôt, puis une deuxième couche de nuages brises qui etait principalement responsable de l’etrange lumière diffuse sur la planète. Nous avons traverse cette couche à une hauteur d’environ vingt miles, et vue de dessous, c’etait un melange de nuages jaune-gris, bruns et verdâtres qui donnaient une impression très sombre et menaçante. Puis vint une couche de nuages qui, par sa hauteur, sa forme et sa couleur, ressemblait beaucoup à la nôtre, et après l’avoir traversee, j’ai eu une vue degagee de la surface. Nous avons survole un ocean vert vif avec des crêtes de vagues blanches.

Au-dessus de l’eau courait une bande orange aussi droite qu’une flèche, qui, separee par une île en forme de fer à cheval à la plage blanche, se divisait et continuait dans des directions differentes. Ce n’est que lorsque le vaisseau spatial est descendu progressivement que j’ai compris ce qu’etait cette bande. Un pont ferroviaire ! Sur de longues et minces tours, très haut au-dessus de l’eau, courait un pont à perte de vue. Le long de ce pont, de minces torpilles brillantes se deplaçaient dans les deux sens. Leur vitesse etait à peine inferieure à celle du vaisseau spatial et elles etaient beaucoup trop nombreuses pour que je puisse les compter. La distance entre les torpilles etait d’environ dix fois leur propre longueur, toutes espacees exactement de la même manière le long d’un système de huit-quatre rails qui etait divise en deux couches, l’une au-dessus de l’autre. J’ai eu peu de temps pour etudier les trains plus avant, car nous avons continue.

Aliens from planet Iarga

Quelque chose comme des forêts prehistoriques. Plus j’etudiais ce paysage, plus je me rendais compte qu’il s’agissait d’un developpement en ruban dans sa forme extrême. La zone situee entre les bâtiments semblait être utilisee principalement pour l’agriculture, ne laissant place que de temps en temps à un complexe industriel. La camera a accelere. Le paysage change et devient vallonne, divise par des murs en d’immenses terrasses qui rappellent les champs de vignes d’Italie. Derrière, il y a des montagnes, et dans une grande cuvette entre les sommets, on aperçoit un lac rouge-brun. La machine a incline son nez de plus en plus bas jusqu’à ce que je sois capable de voir verticalement en dessous. Autour des rives du lac, on pouvait voir de nombreux bâtiments, parmi lesquels se trouvaient plusieurs peignes gigantesques.

A trois endroits, de puissantes lumières bleu-blanc, flanquees de lumières orange, clignotaient. Tout indiquait que le vaisseau spatial allait atterrir ici, et juste à la dernière seconde, avant que l’image ne disparaisse, j’ai vu quelque chose qui m’a fait reprendre mon souffle. Sur le côte droit de l’ecran, à basse altitude au-dessus du lac, trois disques brillants etaient suspendus dans les airs comme des sentinelles. Ils avaient la forme de disques parfaits et profiles. “J’ai vu des soucoupes volantes !”

“Vous avez vu trois de nos avions.”

«Sous la forme d’une soucoupe?»

“Exactement. Et si vous êtes interesse, nous vous laisserons les voir. »

« Je suis certainement. Êtes-vous venu ici dans quelque chose comme ça ? »

“Non. Ces avions ont à peu près autant de points communs avec nos engins spatiaux qu’une flèche indienne en a avec votre sonde martienne. Nous esperons que vous avez des questions plus importantes à poser que sur les avions.”

“Bien sûr. Dois-je comprendre que les reservoirs en verre sont vos maisons?”

“Oui. Nous les appelons des anneaux de maisons parce qu’elles sont en fait construites en forme d’anneau avec une zone centrale de loisirs couverte.”

“Toute la planète est-elle construite de cette façon ?”

“Oui, toutes les zones propices à l’habitation sont construites de cette manière.” L’ecran montrait une vue d’une zone de vie depuis une grande hauteur.”

“Donc vous vivez tous dans le même type de maison ?”

“De l’exterieur, elles sont toutes identiques, mais à l’interieur, il y a de grandes variations.”

“L’uniformite me consterne. Vos meilleurs hommes vivent-ils aussi dans les cylindres ?” Je me doutais, à en juger par la longueur des trains, que je devinais être d’environ cent cinquante pieds, que ces bâtiments etaient enormes, au moins neuf cents pieds de diamètre et plus de trois cents pieds de haut.

« Les mots « Les meilleurs hommes » suggèrent quelque chose des idees de statut de la Terre ; Vous n’imaginez sûrement pas que dans une civilisation superieure, les normes de justice peuvent exister pour permettre le statut de jouer une partie ? »

“Je ne vois pas ce que le statut a à voir avec une plus grande variation dans la construction des maisons. Pourquoi pas des maisons plus simples, plus petites, avec plus d’intimite ?” “Les petites maisons avec des parcelles de terrain separees forment un système que vous appelez ‘villes’, et une telle inefficacite est impensable pour Nous. ” Pourquoi inefficace ? Lorsque vous avez notre problème de surpopulation, vous devez construire de grandes villes pour loger tous les gens. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de grandes etendues de forêts comme vous pouvez le faire.”

Aliens from planet Iarga

« Qu’est-ce que vous appelez surpopulation ?»

“Notre petit pays compte plus de trois cents habitants au kilomètre carre, ce qui, à mon avis, est assez dense.” “Compare à la moyenne de la Terre qui est de vingt-cinq au kilomètre carre, c’est effectivement dense. Estimez le nombre de personnes vivant dans la zone que vous voyez ici. Chaque anneau abrite environ dix mille personnes. Faites le calcul par rectangle.”

“Dix mille par anneau ?”

“Oui, et nous avons plus de mètres carres par personne que vous”. J’ai fait un rapide calcul. Chaque rectangle contenait trente-six anneaux, donc trente-six fois dix mille, ça fait… ciel ! Trois cent soixante mille ! Je n’avais pas prevu cela. Cela faisait de chaque rectangle une ville complète ! Mais bon, ça faisait aussi beaucoup de terrain. “Quelle est la longueur du rectangle ?”

“Environ dix kilomètres.” Je jugeai que la largeur devait alors être de l’ordre de six kilomètres, une superficie etait alors de soixante kilomètres carres et donc ma solution devait être de 600 personnes par kilomètre carre. “Je me suis certainement trompe sur votre population – 600 habitants au kilomètre carre. C’est le double de la nôtre. J’avais l’impression qu’elle etait beaucoup moins importante. Quand je vois l’espace que vous avez laisse, je dois admettre que c’est une solution très intelligente.”

“Votre reponse nous amuse car vous avez fait une petite erreur. Vous avez mis le point decimal au mauvais endroit.” J’ai refait le calcul et je suis arrive au total ridicule de six mille. “Ça ne peut pas être six mille.”

« C’est, Stef. Ce que vous voyez ici abrite une population de six mille personnes au kilomètre carre. »

« Mais c’est ridicule. Comment peux-tu le faire ? C’est vingt fois plus de nos terres surpeuplees. »

“Votre mot ‘surpopulation’ est une pure absurdite. Notre planète a une densite de population au moins cent fois superieure à la vôtre et nous ne parlons pas de surpopulation.”

J’ai commence à me sentir mal à l’aise, c’etait de la folie. Je le savais. Je n’aurais jamais dû commencer cette conversation. Elle ne menait nulle part. J’ai regarde avec un nouvel interêt la photo devant moi et j’ai essaye de calculer l’espace vital de ces gens. Aussi etrange que cela puisse paraître, il n’y avait aucun signe de surpopulation. Au contraire, il y avait suffisamment de place, autour des cylindres, et les routes qui traversaient les zones boisees n’etaient en aucun cas obstruees par des personnes ou du trafic. “C’est tellement incomparable avec tout ce que nous connaissons que les mots me manquent.”

“C’est la bonne attitude. Avec cette confrontation avec un monde totalement different, avec des normes totalement differentes et une philosophie totalement differente, nous essayons de vous faire comprendre que vous ne devez pas etablir de comparaisons. Cela vous empêche de comprendre ce monde et son niveau de civilisation. Oubliez votre propre monde et essayez de comprendre ce qui se passe ici. Essayez, sans prejuge, de suivre notre explication, car cela seul sera assez difficile. “La raison de la densite de notre population est la faible superficie de terres sèches sur notre planète. Iarga est presque entièrement recouverte d’eau formant des oceans profonds, ce qui nous laisse une surface de terre sèche comparable à celle de l’Australie, repartie sur de nombreuses îles. Nous etions confrontes au problème de nourrir et de loger les milliards d’êtres dont nous avions besoin pour atteindre notre objectif de creation, sur la plus petite surface de terre possible. Cela a impose les plus grandes exigences à nos systèmes de planification et de societe ; ces exigences n’existent pas sur Terre, vous avez de la place à revendre.

“Ce dont nous avions besoin pour creer un haut niveau de culture, c’etait de trois choses : la liberte, la justice et l’efficacite. Nous allons expliquer ces concepts un par un, en commençant par le dernier, l’efficacite. “Vous êtes choques par la taille de notre population, mais l’espace vous surprend. Étrange, non ? Ce n’est pas si etrange lorsque vous realisez que vous n’êtes pas choque par le nombre de personnes, mais par l’espace qui reste dans ce qui, pour vous, est un monde ridiculement surpeuple. Vous êtes choques par notre efficacite. Pour nous, c’est la chose la plus normale du monde, car sans ce concept, nous ne pourrions tout simplement pas exister. Sans efficacite, notre monde s’effondrerait immediatement. Vous rencontrerez continuellement ce concept dans nos explications, car nous devons vous faire comprendre avec quel soin chacun des trois concepts – liberte, justice et efficacite – a dû être employe pour atteindre le niveau de civilisation que l’on peut appeler stable. “Aussi, la justice est une condition de l’efficacite.

Aliens from planet Iarga

Par exemple, si les maisons jouent un rôle en montrant une difference de statut entre les gens, alors la justice echoue, et l’efficacite dans un tel contexte est impossible. Elle exige donc un mode de vie different, plus social.” C’etait à peu près le debut de l’explication du concept d’efficacite, et je l’ai absorbee avec une certaine difficulte. Qui s’attendrait à ce que la description d’une super culture commence par un expose sur l’efficacite ? Tout sauf cela ! Et il est presque impossible d’expliquer à quel point ils etaient efficaces. Prenez, par exemple, leur methode de planification. Elle est simplement basee sur le nombre maximum de personnes qu’un territoire donne peut accueillir. Les logements et les routes occupent la plus petite surface possible – pas plus de cinq pour cent – afin de laisser un maximum de terres pour l’agriculture et la beaute naturelle. Les zones agricoles produisent le maximum de nourriture que leur technique permet, afin de faire vivre leur immense population. Les zones boisees sont necessaires pour maintenir une quantite suffisante d’oxygène dans l’atmosphère et servent egalement de zones de loisirs. Tout est utilise pour un avantage maximal.

Quel serait, selon vous, le mode de transport d’une super culture ? Vous pensez peut-être à des avions supersoniques ou à des fusees, et à des navires de type hovercraft ou à des hover-cars ? C’est hors de question. Tout ce qui est si inefficace, avec tant de pièces mobiles qui peuvent s’user et qui necessitent tant d’entretien, serait de la folie sur Iarga. Qu’utilisent-ils, alors ? C’est très simple. Un système ferroviaire robotise entièrement automatique. Des trains torpilles minces qui se deplacent sans creer de friction, le seul composant necessitant un entretien etant les portes, et celles-ci sont fabriquees avec une telle qualite qu’elles peuvent durer au moins cent ans. En tant que Terrien bien eleve, je n’ai pas baisse les bras trop facilement et j’ai fait remarquer que nos avions, si rapides et confortables, etaient sûrement bien meilleurs que des trains qui ne peuvent atteindre qu’une vitesse d’environ quatre cents kilomètres par heure. J’ai obtenu les reponses les plus surprenantes. Un avion n’est pas seulement inefficace, il est carrement antisocial!

Ils n’apparaissent que sur une planète où le statut existe encore, et ils ne sont destines qu’aux classes superieures, car ils sont inutiles comme moyen de transport de masse et le coût par passager-kilomètre est au moins dix fois superieur à celui de leur système ferroviaire. Ils ont commence à parler de la capacite de transport. Le système ferroviaire à six voies entre les blocs de maisons (seulement la couche superieure) peut transporter un million de personnes par heure en fonctionnant à sa capacite maximale. Est-ce que je pensais que les avions pouvaient rivaliser avec cela ?

Non, je ne le pensais pas. Face à des chiffres aussi astronomiques que ceux-là, il est inutile d’argumenter davantage. Ils n’etaient pas encore termines. Ai-je vraiment pense que leur transport etait plus lent que le nôtre ? Oui, j’ai eu cette impression. Eh bien, j’avais tout faux. Je dois penser en termes de vitesse moyenne, et les heures que nous avons perdues à attendre les correspondances, les retards causes par le manque de service ou le mauvais temps et nos embouteillages merveilleusement inefficaces ! Ayant pense à tout cela, j’etais prêt à les croire lorsqu’ils ont dit que leur vitesse moyenne, tous systèmes de transport confondus, etait environ cinq fois superieure à la nôtre – avions compris. Avais-je parle de confort ? Oui, je l’avais fait. Merveilleux, car le confort est aussi un aspect de l’efficacite. Le train s’est avere être le moyen de transport le moins cher, et le seul problème qui subsiste est d’amener le plus grand nombre de personnes possible à laisser leur voiture à la maison et à utiliser le tramway. Le seul moyen d’y parvenir etait le confort, et ce confort etait vraiment quelque chose.

Ces trains etaient sans chocs et silencieux, à l’exception du bruit du vent. Grâce à leur position elevee au-dessus du sol et à leurs grandes fenêtres, ils offrent une vue imprenable sur la campagne environnante, et l’interieur est si luxueux qu’il ne laisse rien à desirer. Ils ne sont pas affectes par les conditions meteorologiques et sont fiables à cent pour cent. La frequence etait si elevee que les horaires etaient inutiles. En savais-je assez ? Absolument pas ! Je me suis progressivement rendu compte que leur conception de l’efficacite etait totalement differente de la nôtre. Elle influençait leur âme même. L’efficacite etait presque devenue une religion. L’une des visions les plus imposantes sur l’ecran etait leurs liaisons ferroviaires transoceaniques. Une merveilleuse construction de couleur orange, à environ soixante-quinze pieds au-dessus de l’eau verte agitee, traversant l’ocean en ligne droite. J’ai d’abord pense, peut-être un peu naïvement, que les tours de support reposaient sur le fond de l’ocean, mais non, rien d’aussi primitif. Toute la construction flottait, soutenue par d’enormes boules sous les tours qui etaient ancrees au fond de la mer par des câbles ajustables.

Les boules etaient placees à une profondeur où l’eau etait toujours relativement calme, sans être affectee par les conditions à la surface. La question qui m’intriguait etait de savoir comment les trains pouvaient fonctionner sans frottement ni usure. J’ai decouvert que ce n’etait pas si difficile une fois que des materiaux supraconducteurs et des superaimants, le même genre de materiaux que ceux utilises pour la peau exterieure de leurs vaisseaux spatiaux, etaient utilises. Le train etait soutenu sur toute sa longueur par des sabots magnetiques qui roulaient dans un rail creux. Grâce à la polarite et à la force du champ magnetique, les sabots etaient maintenus flottants au milieu du rail. Une construction fantastique. Le système etait contrôle par de grands centres de contrôle electronique et etait presque entièrement automatique. La signalisation optique n’etait pas utilisee, de sorte que la vitesse n’etait pas affectee par le brouillard, même le plus epais. Ce sont leurs trains de marchandises qui m’ont le plus intrigue, car il ne s’agissait en fait ni plus ni moins que de conteneurs autoguides. Le programme d’itineraire etait branche dans le nez de l’unite et le train fantôme partait en voyage sans une âme vivante à bord, trouvant son propre chemin sur le reseau ferroviaire jusqu’à sa destination, silencieux et sans vibration, et sans eclairage la nuit.

Certaines choses etaient plutôt amusantes. Il semblait y avoir un passe-temps assez populaire qu’ils appelaient les voyages en train-hôtel. Un groupe d’environ vingt-cinq personnes commandait une unite amenagee comme un hôtel en libre-service et allait simplement là où l’envie lui prenait. Partout dans les lieux de beaute se trouvaient des “campings”, où les trains pouvaient rester quelques jours ou plus, et tout ce qu’il fallait faire pour aller plus loin etait de programmer l’unite pour sa prochaine destination. En voyageant de cette manière, souvent de nuit, ils pouvaient couvrir d’enormes distances. Dès que je posais une question qui ne faisait pas partie du programme, je recevais d’autres reponses etranges. “Est-ce que tout le monde peut se permettre de continuer de cette façon ?’’

” Non, personne ne peut se le permettre, car nous n’avons pas d’argent, mais tout le monde peut partir en vacances de cette manière s’il le souhaite. ”

À ma demande, ils m’ont montre une de leurs voitures. Devant l’un de leurs immenses cylindres vitres, se tenait un vehicule très aerodynamique sur des roues ridiculement petites ; neanmoins, on pouvait le considerer comme une voiture à moteur. Mon enthousiasme pour les voitures à moteur a ete soudainement detourne par la vue de deux femmes Iargan qui, accompagnees de quatre petits-enfants, devaient faire la demonstration de la voiture. Je suis reste assis à regarder ces etranges êtres exotiques si intensement que l’explication sur la voiture m’a echappe en grande partie. Leurs visages etaient plus lisses et plus fins que ceux des astronautes et ils etaient maquilles avec des bandes blanches et violettes sur l’avant de leur tête et autour de leurs yeux. Cela me faisait penser à des Indiens sur le sentier de la guerre, et cette idee etait renforcee par les motifs colores de leurs vêtements. Ces “vêtements” semblaient être plus decoratifs qu’autre chose. Il s’agissait simplement d’un large morceau de tissu avec un trou au milieu qui tombait sur la tête et etait attache à la taille par une large ceinture, laissant les bras et les côtes du corps decouverts. Sous ce vêtement, elles portaient un pantalon soyeux qui s’attachait fermement autour des chevilles. Les chaussures qui recouvraient leurs larges pieds nus etaient des sandales ouvertes. Elles se portaient comme des mannequins raffines, demontrant les particularites de la voiture avec des mouvements rapides comme l’eclair. Le plus etrange, c’est que leur explication, que j’ai trouvee inaudible, s’adressait à moi et, en raison de la perfection de l’image, j’avais l’impression d’être reellement present et le centre de leur attention. “Est-ce la façon dont vos femmes s’habillent normalement ?”

“Nous vous montrons deux mères avec leurs enfants, en route vers une zone de loisirs, et nous les suivons avec la camera. Elles portent des vêtements de vacances, adaptes à une journee de sortie. Nous ne trouvons pas les vêtements si importants et comme nous n’avons pas d’autres films sur ce sujet, nous vous prions de concentrer votre attention sur l’automobile.”

Entre-temps, les dames etaient entrees dans la voiture avec leur progeniture agitee et demontraient la maniabilite du vehicule sur ses petites roues. Ces roues ne servaient qu’à transporter la voiture des cylindres au système de rails où, contrairement aux trains, elles etaient accrochees à des sabots magnetiques sous les rails et non au-dessus. Cela explique le grand panneau de verre qui s’etendait sous les pieds des occupants du siège avant, donnant au vehicule l’apparence d’un helicoptère vu de face. L’interieur etait luxueux – deux larges banquettes à trois places, et derrière, le compartiment à bagages. Il n’y avait qu’une seule porte coulissante sur un côte, et je n’ai pu decouvrir nulle part un accès au moteur. Après cette demonstration, les dames se sont eloignees le long d’une large route de couleur ocre, jusqu’à l’endroit où l’enorme système de rail central passait entre les cylindres de la maison. Les immenses “autoroutes”, qui ressemblaient à de fines lignes orange vues du ciel, etaient en fait un système de routes et de rails à trois niveaux transportant un trafic intense à des vitesses inimaginables. Le niveau superieur etait un système ferroviaire à six voies qui transportait les longues torpilles, les quatre voies interieures pour le trafic rapide et longue distance, et les deux voies exterieures pour le trafic local.

Les deux autres niveaux etaient destines aux voitures, utilisant à nouveau les voies exterieures pour le trafic lent et local et les voies interieures pour les vitesses plus elevees et les longues distances. Les stations etaient d’immenses bâtiments en forme de croix à travers lesquels les voies du tramway passaient dans des tunnels. Au niveau du sol, autour de ces stations, se trouvait un enorme terminal de bading pour le transfert des marchandises des conteneurs ferroviaires aux transports sur roues. La camera continue de suivre le fantastique voyage le long des rails et les deux dames qui jouent en ce moment avec leurs enfants. La voix a attire mon attention sur les cylindres de la maison. La première chose que l’on remarque à hauteur d’homme est l’exterieur parfaitement lisse, sans aucune rainure ni jointure. Les differents etages n’etaient visibles que sous forme de bandes blanc crème d’environ trois pieds de haut, sur lesquelles reposaient des panneaux de verre d’environ quinze pieds de haut et soixante pieds de large. Les panneaux etaient rejoints par des piliers gris anthracite qui couraient de haut en bas dans tout le bâtiment. “N’est-ce pas plutôt chaud, tout ce verre dans vos maisons, voitures et trains ?”

“Non, car ce n’est pas du tout du verre ordinaire, mais une combinaison de verre et de plastique. Il contient deux couches conductrices d’electricite avec lesquelles on peut regler la transparence pour obtenir une qualite de reflexion plus ou moins grande.” Les images holographiques traversaient une large rivière, et je pouvais voir des milliers d’Iargans marcher le long de ses rives. J’ai egalement vu des centaines de petits bateaux bravant les vents violents et les eaux tumultueuses. Il s’agissait de constructions de type catamaran, avec des cabines profilees soutenues par des pieds au-dessus de l’eau. Les coques etaient presque entièrement submergees, et le plus etrange, c’est que l’eau agitee ne semblait avoir aucun effet sur eux. Ils etaient rapides et ne faisaient aucune vague d’etrave.

( Texte de l’image : Coupe transversale de l’une des maisons-cylindres flottantes et rotatives. La construction est si stable que, malgre les forts tremblements de terre d’Iargan, l’ossature (base, mur et toit) a une duree de vie utile minimale de plus de mille ans. Les appartements en plastique (20 x 20 x 6 mètres) sont demontables horizontalement. Le diamètre du bâtiment est de plus de 300 mètres, la hauteur est de 135 mètres. Il permet de loger 10 000 personnes, chacune disposant d’environ m2, plus une partie du jardin commun chauffe. L’exterieur lisse est necessaire en raison des vents forts et des precipitations. Le confort et l’economie de travail ont ete perfectionnes à tel point que la menagère est liberee des tâches menagères, mais la protection et le confort des maisons-cylindres sont devenus subordonnes à la creation de la possibilite de nombreux contacts “humains” dans la plus grande liberte).

L’appareil photo ne me laissait pas le temps d’etudier davantage. Le paysage changeait, le sol devenait ondule et au loin de hautes montagnes portees par la lumière brumeuse et lezardee de l’Iarga. Les cylindres dans leurs formations oblongues se poursuivaient aussi loin que l’œil pouvait voir dans les contreforts et même au-delà où le sol etait amenage en terrasses avec de longs et hauts murs. Lorsque le terrain est devenu plus montagneux, les bâtiments se sont arrêtes, tout comme la chaussee, mais le chemin de fer a continue à travers le paysage sauvage et rocheux. Le reste du voyage est devenu une veritable science-fiction. Tel un serpent geant, le chemin de fer se faufilait entre les pics montagneux et les profonds ravins, sur des ponts suspendus fantastiques et le long de parois rocheuses verticales, tantôt sur des profondeurs beantes, tantôt sur des plateaux herbeux et boises, et à chaque endroit approprie se trouvaient les gares et les aires de stationnement pour les voitures. C’etait une immense zone de loisirs, avec ses montagnes accidentees et ses magnifiques chutes d’eau.

Juste au moment où nous approchions d’un grand lac de montagne verdoyant avec des bâtiments à proximite, l’image s’estompa et fut remplacee par la vue desormais familière des zones d’habitation des Iargans, mais je la voyais maintenant avec des yeux differents, des yeux qui avaient commence à remarquer la merveilleuse perfection de ce monde etrange ; un monde qui soutenait son enorme population par une efficacite maximale ; un monde sans dechets, sans odeurs, sans gaz d’echappement, sans embouteillages et sans bruit.

J’ai egalement commence à comprendre un peu autre chose, à savoir la justice dont ils parlaient toujours. Même si je commençais à peine à me familiariser avec cette culture lointaine, j’ai compris qu’ici, tout le monde avait les mêmes droits. Ils vivaient dans les mêmes maisons, roulaient dans les mêmes voitures et montaient dans les mêmes trains. Il n’y avait ni riches ni pauvres ; il n’y avait aucune separation entre les nationalites, les races ou les couleurs.

Ce doit être une planète universellement gouvernee, mais apparemment si strictement gouvernee que tout etait rationalise et standardise. Quelle pensee terrible ! Je ne me doutais pas alors que mon horreur à l’idee d’une telle monotonie allait bientôt se transformer en nostalgie….. J’ai commence à me demander ce que les millions de kilomètres de voies ferrees avaient dû coûter ; c’etait certainement un triomphe de l’ingenierie. “Pouvez-vous me donner une idee de ce que coûte un tel système de transport ?”

“C’est difficile. Nous savons à peu près ce qu’un dollar represente en capacite de production, mais pour traduire cela en coût d’un système de transport… eh bien, nous ne pouvons que deviner. Pour un milliard de dollars, vous n’iriez pas beaucoup plus loin que 5 km.”

“Cela ne peut pas être fait pour moins ? ”

“Naturellement, mais alors nous devrions faire des concessions sur la qualite, et ce n’est pas notre methode de travail. Un tel système ne peut exister que s’il est construit pour durer des siècles, sinon nous serions constamment en train de le reparer.”

“Nous ne pourrions jamais nous permettre une telle qualite.”

“Vous le voyez en face de vous. Ce dont vous avez besoin, ce n’est pas d’une chambre forte remplie de billets de banque, mais de capacites de production. Seule une societe dotee d’un système economique totalement efficace peut realiser de telles choses pour elle-même.”

“Mais tout cela peut-il être compare au système communiste que nous avons sur Terre ? ”

“Notre système economique cosmique universel peut être compare à la fois au communisme et à l’economie capitaliste occidentale. On peut aussi dire que notre economie cosmique ne peut être comparee à aucun des deux.”

“Si nous n’avons pas ce système sur Terre, comment pouvez-vous le qualifier d’universel ? ”

“C’est seulement grâce à ce système qu’une race peut atteindre un niveau culturel de stabilite sociale. Et de là, vers l’immortalite. C’est la condition cosmique, basee sur des lois naturelles.”

“Quelle est votre definition de la culture, alors, exactement ? Je commence à penser que nous definissons ce mot differemment.”

“C’est une question très importante, Stef. La culture est la mesure par laquelle une societe s’occupe de l’homme le moins fortune. La mesure dans laquelle on s’occupe des malades, des invalides, des vieux ou des pauvres. En bref, la mesure du desinteressement collectif.” “Mais quel est le rapport avec l’immortalite ?”

“Juste ceci, que le desinteressement rend immortelle une race intelligente. Mais avant de pouvoir comprendre cela, vous devrez d’abord gravir avec nous l’echelle vers les hauteurs brumeuses de l’integration comique.”

“Incroyable ! Je croyais que vous pratiquiez l’efficacite comme une sorte de religion, mais je vois maintenant que votre système economique est aussi une sorte de religion.”

“Vous commencez à comprendre, mais le mot ‘religion’ n’est pas bien choisi.”

“Quelque chose comme ça, alors? ”

“C’est exact.”

“Vous voulez dire que pour commencer, nous devrions construire un monde avec ce standard d’efficacite et de qualite ? ”

“Nous ne nous souvenons pas d’avoir jamais suggere que vous deviez construire des systèmes ferroviaires et des maisons cylindriques, ni d’avoir dit que votre population devait devenir aussi importante que la nôtre. Vous êtes encore en train de creer inutilement des comparaisons, ce que vous ne devriez pas faire, car cela ne vous mène nulle part. Essayez seulement de comprendre comment nous avons utilise les trois elements essentiels de la culture superieure – liberte, justice et efficacite – dans notre monde, et ce qu’est reellement la culture pour Nous. Alors seulement, vous serez en mesure de comprendre notre reponse à la grande question que vous avez posee.”

CHAPITRE 3

Planète Iarga

Après que les Iargans eurent explique leur concept d’efficacite, ils se tournèrent sans pause vers leurs idees de justice. De la même manière implacable et efficace, j’ai ete gave des lois sur lesquelles ils ont base leur système social et economique en très peu de temps. Le thème principal etait le même : l’efficacite de la justice. Il est interessant de bien comprendre ce qu’est un système economique universel cosmique. Ils l’expliquent comme suit : un plan economique, visant à satisfaire efficacement les besoins de l’homme afin qu’il soit libere de la tyrannie des choses materielles sur sa vie quotidienne. En d’autres termes, si tout le monde a tout à sa disposition, alors l’acquisition de biens materiels n’est plus d’une importance capitale. Cela ne peut se faire qu’en offrant “des parts egales pour tous”, sinon l’envie existera toujours. La culture devient alors plus ou moins stable. J’ai hoche la tête en signe d’accord ; l’humanite liberee des problèmes materiels, pas d’envie ni d’avidite, voilà une reponse…

Seulement un petit problème : comment cela se fait-il ? Un peu de magie peut-être ? Il n’y a que deux solutions : tout le monde doit posseder la même chose ; ou personne ne doit rien posseder. La dernière est la plus efficace. Je me suis redresse sur ma chaise. Était-on en train de me dire, à moi, chef d’entreprise aise, que je devais me passer de mes biens personnels ? Ces êtres etaient de purs communistes ! Il etait inutile de poursuivre cette conversation, elle ne menait nulle part. Je restai assis, me demandant si je devais exprimer mon mecontentement, mais l’explication se poursuivit avec l’hypothèse suivante : par consequent, puisque l’argent est une forme indubitable de propriete, il faut l’abolir. Ils sont alles encore plus loin. La propriete personnelle est une indication d’un niveau de culture très primitif. Nous avions assez d’intelligence pour construire des fusees, mais pas assez pour voir que les lois de la survie du plus fort et de la loi du plus fort doivent être abolies. Peut-être pourrais-je leur expliquer comment je pensais que nous pourrions survivre avec un tel système. Parce que même si notre système etait très interessant, ce qu’ils avaient trouve ici dans la discrimination depassait tout ce qu’ils avaient jamais rencontre auparavant.

Les terriens semblent être continuellement occupes à penser à de nouvelles discriminations, et à les utiliser comme solutions à celles qui existent dejà. On ne peut formuler aucun plan social ou politique sans que quelqu’un d’autre ne l’attaque immediatement. Je ne dois vraiment pas blâmer les astronautes lorsqu’ils disent que toutes ces discussions inutiles, ce travail continuel les uns contre les autres, les font rire. D’un autre côte, il etait plus terrifiant qu’amusant qu’à cette difference de perception s’ajoute maintenant la puissance d’un arsenal d’armes atomiques dont l’effet destructeur et toxique est inimaginable. Et tout cela sous le contrôle de quelques boutons ! Comment etait-il possible que nous puissions encore dormir tranquillement ? On apprend à vivre avec des choses impossibles à changer. Quelle idee stupide ! Bien sûr, il etait possible de changer les choses. Il suffisait d’arrêter de discriminer, de changer simplement nos lois. Le concept de propriete privee, bien sûr, se trouvait sur notre chemin. Mais nous pouvions sûrement regler ce problème. …. .1 ne le pensait pas. Abolir les possessions personnelles ? Cela ne marcherait jamais. Bien que nous soyons tous tout à fait disposes à ameliorer le monde, il fallait commencer par notre voisin.

Il est certain que même un homme egoïste peut comprendre qu’un monde sans discrimination serait un meilleur endroit où vivre. Peut-être pourrions-nous même creer une prosperite qui, universellement parlant, serait dix fois meilleure que celle du present ? Cela, ils peuvent le comprendre. C’est dommage que les ideaux communistes se soient perdus dans l’inefficacite, sinon ils auraient pu faire beaucoup de bien. C’etait un cas de dirigeants economiques contrôles par l’État qui prenaient les decisions. Mon humour s’est considerablement ameliore ; ils n’etaient pas communistes après tout. Mais qu’etaient-ils, alors ? Je vais essayer, brièvement, d’expliquer leur système, dans la mesure où j’ai pu le comprendre.

La production totale de biens et de services est, sur Iarga, entre les mains d’un très petit nombre d’enormes entreprises, les “trusts”. Il s’agit d’enormes organisations comptant des millions d’employes, actives sur toute la planète. Il existe des trusts primaires, qui distribuent directement au consommateur, et des trusts secondaires, qui fournissent les primaires. Rien n’est paye sur Iarga, seulement enregistre. Ce qu’un consommateur utilise est enregistre dans le centre informatique de chacun des cylindres de la maison, et cela ne peut depasser ce à quoi il a droit. Ces ordinateurs sont couples à d’immenses centres commerciaux dans chacun des cylindres. Vous ne pouvez rien acheter. Les choses importantes et coûteuses, comme les maisons, les voitures, les bateaux, les objets de valeur, etc. ne peuvent être que louees. Ils appellent cela le droit d’acquisition. Les choses moins chères ne sont pas louees car ce n’est pas efficace. Ils sont enregistres pour leur valeur totale et le droit d’utilisation reste à vie. C’est presque la même chose que la propriete personnelle, sauf qu’en cas de decès, les biens reviennent aux trusts. La dernière categorie est celle des objets destines à la consommation et aux services publics. Leur valeur totale est enregistree, à partir de laquelle le droit d’usage devient le vôtre.

En ce qui concerne les biens, vous ne pouvez pas avoir plus “en stock” que ce qui est raisonnable pour votre propre usage, sinon le surplus peut être confisque. C’est pratiquement le même genre de chose qu’un compte bancaire, sauf qu’ils placent le contrôle sur les depenses, alors que nous le plaçons sur les recettes. Cette difference merite que l’on s’y attarde. Juridiquement, tous les biens restent la propriete des trusts qui les ont fournis. Cela signifie non seulement que le trust est responsable de l’entretien, de la reparation et de la garantie d’une certaine duree de vie minimale, mais aussi qu’il prend le risque total de perte ou de destruction. Ainsi, tous les articles sont fabriques selon des normes si elevees qu’il n’est jamais necessaire de les reparer ; les reparations sont non seulement coûteuses mais terriblement inefficaces. Les compagnies d’assurance et les entreprises de reparation gagneraient mal leur vie sur Iarga ! Les trusts travaillent sur la base d’un prix de revient où notre terme “profit” est remplace par “le coût de la continuation”. Chaque trust etait constamment occupe à ameliorer et à developper sa production. Leur economie etait aussi stable qu’un rocher. Ils m’ont montre deux de leurs complexes industriels entièrement automatises, l’un produisant des voitures et l’autre des ponts ferroviaires transoceaniques.

Le bâtiment en forme d’etoile avait un diamètre d’environ un kilomètre et la zone autour de l’usine etait un labyrinthe de rails supportant des centaines de leurs torpilles de fret qui entraient dans le bâtiment aux points de l’etoile. Le film se deplace ensuite à l’interieur de l’usine. Les pointes de l’etoile contenaient le système de dechargement automatique qui vidait les trains de leurs matières premières, et c’est la première fois que j’ai pu entendre des sons originaux. D’etranges coups creux, entrecoupes de cris et de clics, c’etait un enfer de bruit qui resonnait etrangement dans la petite chambre metallique dans laquelle j’etais assis. Le même effet realiste que le film lui-même ; à gauche, à droite, en haut, en bas ; j’entendais les sons exactement comme si j’avais ete present au moment où ils etaient produits, et j’ai commence à entendre exactement quelle machine faisait tel ou tel bruit. La taille du parc de machines etait indescriptible. Des chaudières, des collecteurs, des couvercles à charnière, des fours au metal chauffe à blanc, des presses qui crachent de la vapeur à chaque ouverture ; d’enormes sections en forme de fer à cheval avec des isolateurs à haute tension et des machines à cracher des etincelles. De petites machines delicates tournaient, tordaient ou jonglaient avec leurs produits.

J’ai vu quelques Iargans au travail, vêtus de combinaisons de couleur orange et portant des casques ressemblant à des combinaisons spatiales qui ne laissaient que la bouche et le nez decouverts ; il n’y avait jamais plus de 40 travailleurs en dehors de la salle de contrôle. Les lignes de production convergeaient  vers le milieu de l’usine et il est devenu evident que cette usine produisait des automobiles. Le plus sinistre, à mon avis, etait les griffes metalliques qui fonctionnaient exactement de la même manière qu’une main et un bras humains. Elles etaient montees sur un système de bras et faisaient des mouvements exactement comme le ferait un être vivant ; les grandes se deplaçaient lentement, et les petites à la vitesse de l’eclair, exactement synchronisees avec le placement d’une pièce. La machine accomplissait sa tâche pièce par pièce jusqu’à ce qu’un produit complet emerge à la fin de la chaîne, sans defaut, rapidement et sans être touche par la main “humaine”. Ce sont surtout les griffes qui donnaient l’impression que ce monstre, malgre tout son bruit, avait une intelligence propre. Les deux lignes de production se rejoignaient exactement au milieu de l’etoile, la section inferieure complète de la voiture, avec les roues, les sièges, la direction et les commandes, etait jointe en une seule operation à la section superieure avec le verre, les portes et les skis de rail. C’est là que j’ai vu la plus impressionnante batterie de bras et de griffes, les automobiles terminees etaient saisies par les skis, pivotees et placees sur le système de rails exactement à côte de la precedente, avec seulement quelques millimètres d’ecart.

La camera s’est arrêtee un moment sur cette phase finale, et j’ai commence à comprendre exactement ce que cette machine etait capable de faire. Ce monstre d’un kilomètre de long qui ne connaissait pas l’echec, transformait la matière première en une automobile finie au rythme d’une toutes les vingt secondes ! ou quatre mille cinq cents par jour. Lorsque mon cerveau assoupi par le bruit a enregistre ce chiffre, j’ai eu une sensation plutôt etrange dans l’estomac ; c’etait inhumain ! Ils ont egalement ete assez “gentils” pour me montrer une autre usine qui produisait les ponts ferroviaires transoceaniques, mais je vous epargnerai les details. Le besoin d’ecrire continuellement en superlatifs a tendance à provoquer de l’aversion, mes commentaires peuvent être condenses en un seul mot, terrible ! Comment les Iargans peuvent-ils developper et construire de tels monstres mecaniques est un mystère pour moi. Ils ont egalement pense qu’il etait souhaitable de me montrer la production robotisee des maisons ; même un terrien peu efficace pourrait sûrement comprendre les avantages de la standardisation. Je les ai gentiment remercies de leur offre, mais j’avais dejà vu assez de toute cette automatisation, où les Iargans se contentaient de verifier que tout fonctionnait correctement. J’etais tout à fait prêt à accepter le fait qu’ils pouvaient construire des maisons de manière entièrement automatique. Ils etaient deçus, mais j’aimerais peut-être voir comment ils assemblaient les unites dans les enormes cylindres ? D’accord, juste pour leur faire plaisir.

Comment les Iargans construisent-ils leurs maisons ? Cette efficacite a commence à titiller mon sens de l’humour. Ils ont commence par construire une usine, sur le site, et y ont place l’un des monstres mecaniques qui produisaient les unites d’habitation complètes, prêtes à l’emploi, en plastique. Chaque unite mesurait environ soixante pieds sur soixante pieds et dix-huit pieds de haut, et etait entièrement equipee de verre, de meubles, de machines menagères, de systèmes de communication, etc. Sur le site même se trouvait, dans le sol, une enorme construction de côtes en forme d’etoile d’un diamètre de plus de neuf cents pieds. Tout comme les toits des cylindres etaient bombes, la fondation l’etait aussi, mais avec le côte convexe en dessous, comme un demi-disque. Les nervures etaient reliees au milieu à un enorme anneau, la profondeur des nervures à cet endroit etant d’environ soixante pieds. Le blindage de la face inferieure des côtes etait gris fonce et ressemblait à la peau de leurs vaisseaux spatiaux. Sur cette fondation “soucoupe”, un cylindre massif avec une structure en acier a ete construit, rempli de quelque chose qui ressemblait à du beton noir, l’ensemble de la construction ayant un diamètre d’environ huit cents pieds et une epaisseur de paroi d’environ neuf pieds. L’ensemble de la construction etait recouvert d’un toit en forme de dôme qui semblait être presque aussi solide que les fondations, mais ce toit etait recouvert de verre.

À l’exterieur de ce mur cylindrique se trouvaient des rangees de lourdes poutres de soutien, sur lesquelles etaient placees les unites de la maison, chaque unite s’adaptant parfaitement aux surfaces isolees de sa voisine. Si l’une des unites devait être endommagee à un moment donne, par exemple par un incendie, il suffisait de la retirer et d’en placer une nouvelle à sa place. Une merveilleuse pièce d’ingenierie. On a calcule que la “vie utile” de ces constructions etait d’au moins mille ans.

“Quand je vous entends parler continuellement de qualite et de duree de vie utile de milliers d’annees, et d’un système ferroviaire qui peut tenir des centaines d’annees, j’ai l’impression que vos plans d’avenir font passer les nôtres, qui ne prennent en compte que les vingt ou trente prochaines annees, pour un jeu d’enfant”, leur ai-je dit pendant une pause du film.

“L’explication n’est pas difficile”, m’a repondu calmement un porte-parole. “Une race qui vit sous la menace constante de la guerre et de la destruction ne fait logiquement aucun plan pour l’avenir lointain. Pour une race absolue, c’est different. L’amelioration continue de notre capacite mentale oriente de plus en plus nos pensees vers l’avenir. Nous avons cree une planète sur laquelle notre race peut survivre pour l’eternite. Nous vivons dans un monde stable sur une planète propre, où l’equilibre de la nature peut être maintenu pour un temps illimite. Nous vivons pour l’avenir, car nous en attendons de grandes choses. Nous sommes constamment occupes à faire de notre monde un endroit où il fait bon vivre. La Terre, en revanche, vit pour le present et le passe, et ne se preoccupe pas des generations futures.”

“Remarquable, cette preoccupation clairvoyante pour les generations futures. ”

“Quand vous comprendrez ce que represente une super culture, vous partagerez notre preoccupation. ”

J’ai ete ravi quand ils ont accepte ma demande de voir une de leurs soucoupes volantes. Je caressais l’espoir que nous pourrions nous aussi devenir capables de construire une telle machine, mais, helas, la technique etait si avancee que je n’etais pas en mesure de comprendre la moindre chose. Il s’agissait d’un magnifique disque profile, argente et poli, d’environ quatre-vingt-dix pieds de diamètre, avec une vitre en forme de dôme) au-dessus du dessous au milieu. Il y avait des fentes autour du bord sur la face inferieure, et lorsque la machine volait à basse altitude au-dessus du sol, je pouvais voir de la poussière être soufflee. J’ai d’abord pense que cela etait dû à la pression de l’air, mais ils m’ont explique que c’etait dû à “l’echo du sol” de la machine antigravite. C’etait stupefiant de voir ce que ces machines pouvaient faire. Ils m’ont montre le transport d’un tronçon de rail vers une zone montagneuse inaccessible. La soucoupe a souleve le lourd tronçon sur deux câbles en acier et l’a transporte sans effort au-dessus des montagnes. Elle etait manœuvrable dans toutes les directions et pouvait, même en cas de tempête, rester immobile dans les airs. Il etait egalement capable de fonctionner dans l’atmosphère ou en dehors de celle-ci. En reponse à ma remarque qu’il s’agissait sûrement, alors, d’un vaisseau spatial, on m’a dit qu’ils etaient confines au champ gravitationnel de la planète.

La gravite etait leur seul moyen de retourner à la surface. Il fallait donc veiller à ne pas voler assez vite pour depasser la vitesse de fuite, ce qui necessitait alors le sauvetage par un veritable vaisseau spatial. Ma demande d’être autorise à voir un de leurs vaisseaux spatiaux a ete poliment refusee, peut-être à la fin de notre conversation. Ils ont estime que nous avions des choses bien plus importantes à discuter que la technique. Ils pensaient avoir suffisamment decrit les installations de production et la capacite d’investissement de leurs trusts, et que je serais maintenant interesse par leur structure. Pour être tout à fait honnête, j’avais pour l’instant très peu d’interêt pour les structures. Une societe sans propriete personnelle etait très bien en tant que curiosite, mais je n’en voyais pas l’utilite pratique.

Je devais plus tard regretter mon attitude, car l’efficacite de la radiation de l’information depend de l’interêt de “l’etudiant”, et à cause de mon manque d’interêt, j’ai manque une partie importante de la structure organisationnelle. Je ne me souviens que d’une petite partie de celle-ci. Le système fonctionnait avec des divisions et des branches aussi eloignees les unes des autres, geographiquement, que possible, et permettait une production automatique. À la tête de chaque trust se trouvait un president qui etait membre du groupe de production du gouvernement mondial. Les trusts etaient en concurrence les uns avec les autres et les prix etaient determines par la loi de l’offre et de la demande, le principe du marche libre. Leur prix de revient etait calcule sur l’heure de travail standard, l’ura. (suite sous)

Texte pour le dessin d’OVNI : Petits vehicules aeriens antigravite en forme de disque observes n’etaient pas capables de voler en dehors d’un champ de gravite. Ils etaient d’une couleur argentee magnifiquement polie, etaient très profiles, et avaient un diamètre d’environ 90 pieds avec un dôme transparent au-dessus et en dessous au centre. Il y avait des fentes autour de la jante sur le côte inferieur. Les performances de ces vehicules etaient stupefiantes. On les a vus soulever facilement des sections entières de la structure du système ferroviaire dans des zones montagneuses. Leur fonctionnement est confine au champ gravitationnel d’une planète.

Texte. Cont. Ici : A ma question sur la façon dont ils calculaient le coût des ressources naturelles, ils ont repondu que dans une societe où la propriete personnelle n’existe pas, les ressources naturelles sont, en principe, gratuites. Cela signifie que le prix etait calcule à partir du coût d’obtention, de transformation et de distribution.

“Comment un trust qui travaille sur la base du prix de revient peut-il vendre de l’or, par exemple, qui, en raison de la loi de l’offre et de la demande, represente un revenu beaucoup plus eleve que son prix de revient ?”.J’ai demande.

“Vous utilisez l’or comme exemple, mais il existe de nombreux articles rares qui representent un benefice bien superieur au prix de revient. Cela ne pose pas de problème. Les trusts absorbent simplement ce profit supplementaire et l’utilisent pour subventionner d’autres articles dans le schema de production. Une planification centrale soigneuse peut egalement influencer la loi de l’offre et de la demande.”

“Cela peut sûrement être fait par la publicite ?” Ensuite, ils se sont vraiment mis à la tâche ! Ce que nous avons fait sous le couvert de la “publicite” et des “relations publiques” est quelque chose qui frise l’indecence. L’argent et la main-d’œuvre – en d’autres termes, la prosperite potentielle – que nous limitons pour un cerveau inefficace. Pouvez-vous imaginer ce que ces Terriens pensaient maintenant ? Le vieillissement artificiel ! Un flux continu de modèles apparemment nouveaux a contraint notre societe orientee vers les symboles de statut à se debarrasser des objets avant qu’ils n’aient atteint la fin de leur vie utile. Un terrible gaspillage de matières premières et de capacites de production et, pire encore, un stimulant pour la jalousie et la cupidite, ce qui etait criminel. Cette promotion du materialisme, un danger mortel pour une race intelligente, etait directement opposee à toute idee de justice. Je pensais qu’ils avaient termine, mais leur argument le plus remarquable etait encore à venir. Notre publicite etait une forme meprisable de propagande, ethiquement inacceptable. Dans une societe socialement stable, vous avez non seulement la liberte de parole, mais, plus important encore, la liberte de pensee. La propagande, les informations unilaterales repetees, nuisent à la liberte de pensee, et c’est une discrimination inacceptable. Ma question provisoire sur la façon dont ils pouvaient pratiquer la concurrence sans publicite a declenche une autre explication detaillee. La concurrence n’existe que par le libre choix des consommateurs, et n’a rien à voir avec le fait d’essayer d’influencer ce choix, comme nous essayons de le faire avec la publicite. Ils ont influence ce choix (naturellement !) de manière beaucoup plus efficace.

Sur Iarga, il existe deux organisations mondiales de consommateurs, qui sont responsables de toutes les etudes de marche. Elles examinent la valeur d’usage de tous les biens et services et informent le public de la manière la plus objective possible sur l’assortiment disponible. Elles incitent les trusts à produire les biens qui sont necessaires. Les trusts ne sont pas autorises à faire de la publicite ou à exercer une quelconque influence sur le consommateur, car cela ne pourrait jamais être objectif. Ainsi, le choix n’est pas fait par des personnes inexpertes ou inconscientes des prix, mais par des experts qui disposent de moyens de test. Lorsqu’ils constatent, par exemple, qu’il est necessaire que le public ait le choix entre cinq types de televiseurs differents, ils veillent à ce que ceux-ci soient produits.

Je n’en croyais pas un mot ! D’après ce que j’avais vu sur Iarga, il n’y avait pas de choix du tout. Tout semblait identique, les voitures, les maisons, les trains, et ainsi de suite. Ils avaient peur que je n’aie rien compris à ce qu’ils m’avaient dit. “Les presidents des deux trusts font partie du groupe de planification centrale du gouvernement mondial. Ce groupe tente de conduire la race vers l’objectif d’une culture. Pour commencer, ils doivent, par le biais de l’ajustement de la production, se passer de la loi de l’offre et de la demande, et ensuite creer une situation de prosperite debridee, de sorte que personne ne soit plus trouble par les choses materielles. Par consequent, ce groupe stimule egalement le developpement mental de la race. Prenez, par exemple, les voitures et les maisons. Il arrive un moment où le niveau culturel a atteint un point où ces objets ne fonctionnent plus comme des symboles de statut. Qu’est-ce qui influence alors le choix du public ? Deux choses, principalement : le confort et le prix. Un confort maximal et un faible coût de production ne peuvent être obtenus qu’avec l’automatisation des robots. Et que se passe-t-il alors ? Tout le monde choisit la voiture la plus efficace et la maison la plus efficace, et le developpement se poursuit. “Une autre chose qui a une grande influence sur la consommation est l’interêt general pour la conservation des ressources naturelles. Une race qui vit pour l’avenir se preoccupe de l’utilisation la plus efficace possible des ressources naturelles, car plus la planète est habitee, plus celles-ci se rarefient. Les presidents des trusts de consommateurs ont une grande influence sur ces questions, car ils sont soutenus par l’opinion publique.”

“D’accord, je comprends la relation entre les trusts et le public, mais, maintenant, combien gagne un tel president par rapport au travailleur le moins bien paye ?”.

“Il n’est pas facile de repondre à cette question. Le but du système economique universel est naturellement le nivellement des revenus, mais cela n’est pas possible dans les premiers stades de la stabilite sociale. Une recompense materielle doit être offerte pour stimuler un plus grand effort personnel. Une recompense similaire doit egalement être offerte pour inciter les jeunes à terminer les longues etudes necessaires pour atteindre un haut niveau de developpement technologique, ou pour inciter les gens à travailler plus dur ou à accepter plus de responsabilites. “Vous devez commencer par determiner un minimum social que chacun reçoit toujours et vous devez essayer d’etablir la securite pour tous, jeunes et vieux. Les femmes ont egalement droit à un revenu propre ; le minimum social doit être exempt de toute discrimination. Vous devez egalement determiner que le revenu maximum et le revenu combine pour un homme et une femme ne peuvent jamais depasser quatre fois le minimum determine.”

“Pensez-vous que vous pourriez trouver ici des presidents qui seraient prêts à accepter un revenu aussi modeste ?”.

“Bien sûr, à condition que le minimum soit suffisamment eleve. Un president et sa femme gagnent, par exemple, huit uras et le minimum est alors de deux uras.”

“Comment faites-vous face aux frais generaux, ceux que nous payons avec les impôts ?”.

“Ils sont calcules dans le prix des biens et services de consommation.”

“Cela ne rend-il pas le prix plutôt eleve ?”

“Maintenant, vous pensez en termes d’argent et de paiement, alors que sur Iarga, l’argent n’existe pas et rien n’est paye. Ce que nous appelons commodement “prix” est en fait purement une methode d’expression du temps de production exige par un certain article, et n’est utilise que pour determiner la distribution de la prosperite. Lorsque vous demandez si les prix sont eleves, vous voulez en realite demander si nous disposons de beaucoup de choses, si nous sommes riches ou pauvres. En fait, vous demandez le niveau de production par tête de la population, et par rapport aux normes de la Terre, ce niveau est très eleve. La reponse est que nous sommes tous riches. Le système economique universel qui existe chez un grand nombre de races intelligentes, ne se preoccupe pas de l’argent, de la possession ou du paiement. Le but de ce système est de liberer les gens des influences et des motivations materielles ; et contrairement à l’economie de la Terre, ce système est très simple, il peut être explique en quelques minutes. ” L’explication est effectivement simple, mais elle doit être accompagnee d’une ou deux notes marginales. Elle apparaît comme un paradis socialiste, et en tant que telle, elle est plutôt trompeuse. Le marxisme terrestre commet la faute de penser que tous les gens sont bons, et que seule leur situation sociale et economique les rend ” mauvais ” ; changez leur situation et le problème est resolu. Si seulement cela etait vrai. Toute race intelligente est dualiste et, par necessite absolue, contient une composante de conscience extrêmement mauvaise qui, de temps à autre, remonte à la surface sous la forme de mensonges, de tromperies, de sadisme, d’homicides, etc. etc. Une des raisons du terrible meurtre de millions de femmes et d’enfants dans les chambres à gaz.

“Une explication detaillee viendra plus tard, qu’il suffise ici de dire que les êtres sur Iarga qui possèdent cette mentalite se voient refuser la reincarnation. Cette selection est la cause de l’amelioration continue de la mentalite, generation après generation, qui permet à une race de devenir desinteressee. “Sur Terre, cette selection a ete bloquee il y a une vingtaine de siècles par une intervention extra-terrestre qui nous empêche d’ameliorer notre mentalite moyenne. Ce système est donc inadapte et indesirable pour nous car il stimulerait l’egoïsme. Les paresseux et les profiteurs perturberaient le système. Le système economique universel n’est pour nous qu’un rêve utopique. “Le debut de ce système est leur ordre mondial. L’unite d’une telle race vient du fait qu’ils obeissent à un ensemble de lois divines et ont donc un système juridique uniforme. Ajoutez à cela leur amour des voyages, qui entraîne le melange des races, et le resultat est la disparition du nationalisme, qui s’est produite il y a longtemps. La production totale de tous les biens et services est contrôlee par des trusts ou des cooperatives operant au niveau mondial, dont les presidents forment le gouvernement mondial. Ce ne sont pas tant des formations economiques que politiques qui accomplissent la plupart des tâches qui incombent ici aux gouvernements et aux ministères.

“Les cooperatives de consommateurs commentent les performances des trusts et stimulent ainsi l’assortiment et la disponibilite. Une fois cette situation atteinte, il ne reste plus grand-chose à ecrire dans un livre d’economie. La seule chose qui pourrait être introduite est toute idee visant à ameliorer l’efficacite du produit des systèmes, ce qui reduirait la quantite de travail servile. Ils considèrent ce genre de travail comme une perte de temps. ” De manière appropriee, ils utilisent le terme : efficacite du bien-être de la population active. Le maximum theorique de 100 % pourrait être atteint lorsque l’ensemble de la population active participerait au processus de production directe de biens et de services, avec le plus haut niveau d’automatisation possible et la meilleure qualite et durabilite possibles. Ce maximum n’est evidemment jamais atteint, et l’efficacite du bien-être est toujours inferieure à 100%. Plus le chiffre est eleve, plus la disponibilite des biens et des services est grande, et plus la prosperite est grande. Les trois facteurs determinants sont :

“1. Le facteur occupation indique le pourcentage de la population active qui participe au processus de production directe de biens et de services dans le secteur public. Il peut être utile d’enumerer ici les professions qui n’existent pas à Iarga ou qui ne relèvent pas du processus de production directe : banques, assurances, bourse, avocats, organisations de vente, relations publiques…(suite)

Texte pour l’image des complexes d’habitation : Les complexes d’habitation en forme d’anneau, ressemblant à d’enormes silos en verre, ont un diamètre de 900 pieds et une hauteur de 300 pieds, et peuvent accueillir environ 10 000 Iargans chacun. La structure centrale est construite d’un seul tenant et les appartements sont installes à l’exterieur, ce qui donne une finition semblable à du verre. Ces unites de logement circulaires sont disposees dans des villes rectangulaires d’environ 10 kilomètres sur 6 kilomètres de large, comprenant jusqu’à 36 unites de ce type. La densite de population qui en resulte peut atteindre 6000 personnes par kilomètre carre.

Vue d’une machine agricole automatique qui est commandee depuis un poste central. L’unite travaille une parcelle de terre de 250 km de large et de 10 km de long. Les engrais et les pulverisations sont introduits par le rail central et administres au moyen d’une cuve roulante. Au bout des rails, l’unite entière tourne de 18o degres et revient sur la bande de terrain parallèle. Aucune pulverisation toxique ou engrais artificiel n’est utilise sur Iarga, le sol est sterilise avec un rayon mortel avant que les graines ne soient plantees, (ne pas s’approcher quand il fonctionne). Le contraste entre nos methodes agricoles primitives et ces methodes “super efficaces” sur Iarga est bizarre.

Texte.cont : …….. et les agences de publicite, les bureaux des impôts, les comptables, les consultants, les ministères, toute l’industrie de l’armement, l’armee, l’aviation, la marine, l’administration et la comptabilite pour autant qu’elle ne soit pas liee à l’enregistrement du processus de production direct, etc, etc… Le système universel atteint le chiffre improbable de 90%, mais cela a une raison supplementaire. Tout le travail creatif n’est pas pris en compte car ils ne le considèrent pas comme un travail servile. Il est effectue après les heures de travail, comme une sorte de hobby, et comprend des choses telles que la planification, la strategie, l’innovation, la recherche, le developpement, la recherche scientifique, toutes les formes d’art et l’organisation d’evenements. Ce pourcentage d’occupation pour les pays occidentaux industrialises se situe quelque part aux alentours de 30 à 40%.

“2. L’efficacite de la production est exprimee en termes de rapport au maximum possible à ce moment-là. Ce qui revient à dire que tout ce qui peut être automatise est classe à 100%, et le reste est en rapport avec cela. Il existe donc un modèle pour chaque système à l’aune duquel les autres systèmes peuvent être juges. Pensez un instant à la gigantesque capacite d’investissement de ces trusts par rapport à nos petites entreprises, pour la plupart. Le chiffre de Iargan est relatif, il n’a donc pas beaucoup de signification pour nous, mais je pense que l’on peut dire que notre chiffre serait inferieur d’environ 50 %.

” 3) Le facteur qualite determine l’effet de certains biens ou investissements sur la prosperite. Un objet qui dure deux fois plus longtemps qu’un autre a deux fois plus d’effet sur la prosperite. Tout temps de reparation, direct ou indirect, diminue l’effet ; et à côte de cela, il y a la raison ethique du contrôle de la qualite, la rarete des matières premières. Un objet qui dure deux fois plus longtemps qu’un autre utilise deux fois moins de matières premières ; c’est pourquoi ils sont si critiques lorsqu’il s’agit de qualite, et les trusts ne permettent aucune concession à cet egard. “Les biens de consommation qui passent le test de qualite, comme les denrees alimentaires, obtiennent un score de 100 %, mais tous les autres font l’objet d’un contrôle meticuleux de la durabilite et des demandes de reparation. La durabilite est exprimee en pourcentage du maximum atteignable ou souhaitable, et les heures d’entretien sont deduites en pourcentage. Si l’on dit que leur système ferroviaire a une duree de vie utile de plus de cent annees terrestres et que les cadres de leurs cylindres de maison durent plusieurs centaines d’annees terrestres, vous aurez peut-être une idee de leurs normes de qualite. Il est peut-être ridicule de fixer à nouveau notre norme de qualite à cinquante pour cent, mais là n’est pas la question. “L’efficacite du bien-être est calculee en multipliant les trois facteurs les uns par les autres, et ils affirment que le système economique universel obtient facilement une moyenne de 70% parmi de nombreuses races intelligentes. La moyenne de nos pays industrialises peut peut-être atteindre le chiffre de 7 à 9%. Cette conclusion choquante signifie qu’avec notre developpement technique actuel, le benefice du bien-être pourrait être huit à dix fois plus eleve qu’il ne l’est actuellement. Avec un système juste et efficace, notre nombre actuel de travailleurs aurait pu vaincre toute la pauvrete du monde. Nous avons un système de production ridiculement inefficace, cause par un trop grand nombre de professions qui consomment la prosperite au lieu de la creer. Notre façon stupide de partager la prosperite entraîne une soi-disant surproduction et nous resistons à l’automatisation au nom de l’emploi, alors que la majorite de la population mondiale vit dans la pauvrete.

La faible qualite de nos biens, favorisee par le vieillissement artificiel, signifie que nous jetons tout simplement une grande partie du benefice de notre bien-être. Peut-être ne pouvons-nous rien y faire parce que notre mentalite est erronee, mais peu importe comment vous essayez de l’excuser, cela reste stupide.” Ils etaient très heureux que je sois enfin reveille et que je comprenne que l’efficacite et la justice ne sont pas que des mots vagues et idealistes. Mais, grand Dieu, d’abord cent fois la densite de population et ensuite fois la production. Comment cela est-il possible ? Une surpopulation debridee et une surproduction debridee ? Balivernes ! Nous ne savons pas ce que signifient les mots “surpopulation” et “surproduction”. Lorsque nous nous plaignons de la surpopulation, nous entendons une structure et une planification economiques inefficaces. Avec la surproduction, nous voulons dire à peu près la même chose : le faible pouvoir d’achat du revenu moyen par l’inefficacite de notre economie antisociale. Dès que nous commencerons à distribuer nos produits de manière juste, nous verrons que le problème reside dans une capacite productive trop faible.

“Car, ami Stef, ne vous meprenez pas sur ce que les hommes utiliseront s’ils en ont la possibilite. Prenons, par exemple, la capacite de consommation d’une famille qui, en raison de son etat financier, peut avoir tout ce qu’elle veut. Leur niveau est au moins vingt fois superieur à la moyenne mondiale. Votre economie devra travailler très dur avant de pouvoir creer une veritable surproduction. Cela se traduit par un manque d’interêt pour un revenu plus eleve lorsque cela signifie une plus grande intensite de travail ou davantage de responsabilites. Le remède est simple : tout le monde travaille moins longtemps. Cela fonctionne dans les deux sens : la reduction du temps de travail diminue le revenu et stimule la consommation. Le desir de travailler augmente afin d’accroître le revenu et, dans le même temps, les premières mesures peuvent être prises pour reduire l’ecart salarial en augmentant le salaire minimum. Dès que la saturation du marche se manifeste, le nivellement des salaires augmente. Les “riches” restent aussi riches qu’avant et les “pauvres” sont eleves au même niveau et ainsi, avec efficacite et justice, on cree un monde stable !”

“Tout le monde aura donc le même revenu ?”

“Oui, exactement. La prosperite est alors equitablement partagee par tous. Une prosperite illimitee cree une securite totale.”

“Vous travaillez moins longtemps que nous ?”

“Oui, beaucoup moins.”

“Tout le monde a les mêmes droits ? Ils gagnent tous la même chose et il n’y a pas de difference entre un col blanc et un bleu de travail ?”

“Non. Tout le monde porte des bleus de travail de temps en temps. C’est pourquoi nous detestons les travaux d’entretien et de reparation. Commencez-vous à comprendre quelque chose à propos de notre qualite ?”

“Oui, et c’est un autre argument en faveur de l’efficacite : vous obtenez un ensemble different de tâches pour les gens. Votre president du monde porte-t-il aussi parfois une salopette ?”

“Bien sûr, puisqu’il n’y a plus de classe superieure ou inferieure, seulement une difference entre le travail directif et executif. Quand on parle d’une courte periode de travail, on parle de travail de production et d’entretien non creatif, et tout le monde fait ça, même le president. La direction est un travail purement creatif et nous le faisons pendant notre temps libre.”

“Dois-je comprendre que tous les postes de haut niveau sont une sorte de passe-temps ?”

“Nous ne faisons pas de difference entre les hauts et les bas postes. Nous choisissons des personnes pour nous diriger qui, en dehors de leur travail d’esclave, ont aussi un interêt pour cette activite comme expression de leur creativite, comme un hobby. A ce stade de developpement, la creativite n’est plus consideree comme du travail, car elle est la cible des hommes. ”

“Tout cela est bien beau, et je vois que si nous utilisions le même système, les choses pourraient être bien meilleures pour nous, mais inciter les gens à changer tout leur mode de vie n’est pas facile, pour ne pas dire impossible. Cela necessite une education superieure et davantage de connaissances. Il est facile pour vous d’enseigner aux gens par l’utilisation de votre rayonnement d’information. Pourquoi ne nous donnez-vous pas les connaissances necessaires pour fabriquer de telles machines ? Nous pourrions alors facilement guider notre peuple sur le bon chemin et cela augmenterait considerablement le rythme du developpement de la Terre.”

“Nous tremblons à l’idee de vous donner les secrets des radiations immaterielles. L’homme ne tarderait pas à decouvrir qu’il peut s’en servir comme d’une arme, avec pour resultat presque certain l’autodestruction. “Et même si on ne l’utilisait pas ainsi, qui profiterait de ses avantages ? Sûrement seulement les nations developpees, car l’equipement est coûteux. Cela signifierait que la race blanche serait dans une position discriminatoire encore plus forte vis-à-vis des autres races. Une race qui ne connaît pas ses responsabilites ne peut être aidee. ”

Passant au sujet suivant, la liberte, ils ont commence par me montrer un de leurs cylindres de vie, ou de maison. Le film s’ouvrait sur le peripherique à l’exterieur du bâtiment. Une porte coulissante automatique s’ouvre et donne accès à l’espace de stationnement des voitures, au sous-sol. Les voitures sont disposees en rangs bien ordonnes, par quatre, les roues avant etant placees dans des rainures peu profondes dans le sol. La camera se deplace dans cette zone et sort par une porte qui mène au “jardin” central du cylindre creux. Une zone de loisirs magnifiquement amenagee d’au moins trois cents mètres de diamètre. Un quart du cylindre etait en verre, ce qui, combine à un gigantesque toit de verre à environ 300 pieds au-dessus du sol, donnait l’impression d’être à l’interieur d’une enorme maison de verre. Des galeries faisaient le tour de l’interieur à chaque etage. Et sur la galerie la plus basse, qui etait plus large que les autres, se deplaçaient de petites unites de transport ferroviaire. L’espace central etait un immense jardin de plantes et de fleurs d’aspect tropical. Un enorme pilier central se trouvait à sa base, entoure d’un jardin de rocaille avec des plantes et des fleurs aux couleurs les plus exotiques. Des ruisseaux et des cascades debouchaient sur des etangs et des bassins contenant des poissons etranges aux couleurs vives. Des zones vertes, semblables à de la mousse, etaient interrompues par des taches de bas et d’arbustes. J’ai vu des terrains de sport et des aires de jeux avec des appareils d’aspect plutôt technique, des etangs dans lesquels les enfants barbotaient et une grande piscine dans laquelle les gens plongeaient depuis une grande construction en forme de roue qui tournait lentement.

Le plus etonnant etait le comportement de ces Iargans dans l’eau. Même les petits enfants pouvaient nager avec une puissance et une vitesse tout à fait surprenante. Ils flottaient sans effort, beaucoup nageaient par deux avec leurs bras enlaces en faisant à tour de rôle une sorte de mouvement de ciseaux avec leurs jambes. Ils avaient un plaisir immense, et demontraient quelque chose que l’on pourrait appeler un sentiment de liberte, d’affranchissement de la gravite. Ils s’elançaient et plongeaient sous l’eau pendant si longtemps qu’il etait difficile de voir s’ils en ressortaient un jour. La veritable signification de cette affinite avec l’eau m’est apparue clairement. Ces êtres n’ont pas emerge de la terre comme nous, mais de l’eau ; ils se sont developpes à partir des amphibiens. Les larges bandes entre les doigts et les orteils etendus etaient à l’origine une nageoire qui leur permettait de jaillir hors de l’eau comme les dauphins. Ils pouvaient se deplacer dans l’eau plus rapidement et plus facilement que sur la terre ferme. Partout, il y avait des sièges, disposes en demi-cercle ou en cercle complet. Un magnifique point de rencontre pour les jeunes et les vieux, car les enfants Iargan ne jouaient pas dans les rues. Tout ce qui etait necessaire à la vie etait là, une ville complète logee dans un enorme cylindre, très efficace et superbement confortable.

Avant de poursuivre la description de leurs maisons, je voudrais dire quelque chose sur la disposition generale de ces bâtiments. Au sous-sol, un enorme ensemble de machines etait installe. Elles utilisaient la chaleur interne de la planète comme seule source d’energie et celle-ci etait distribuee sous forme d’eau, sous une pression et une temperature extrêmement elevee. À part cela, ces bâtiments etaient complètement autosuffisants. Il n’existait même pas de système externe de collecte des eaux usees et des ordures. Ils avaient un système de recyclage fantastique. La plupart des ordures etaient separees en matières premières, tandis que les excrements humains etaient utilises comme fumier pour les terres agricoles environnantes, ce qui donnait un parcours circulaire de près de cent pour cent. Les derniers debris ont ete brûles et reduits en une fine poudre. Avec les eaux usees, ils etaient pompes dans les profondeurs de la croûte terrestre. Cela avait quelque chose à voir avec la prevention des tremblements de terre lourds par le biais de l’initiation de seismes legers.

Les etages suivants, souterrains, etaient utilises pour les bureaux, les ateliers et le travail de production à un cycle d’une journee complète. Ils travaillaient à domicile. Cela permettait d’eviter le transport inutile de personnes vers et depuis leur lieu de travail. En parlant de surpopulation et de pollution, il y avait vraiment quelque chose à apprendre pour nous ! Une autre chose que nous pourrions apprendre de leur methode de production alimentaire. Ils n’utilisent le mot “surpopulation” que par rapport à la quantite de nourriture disponible ; tant que tout le monde a assez à manger, la planète n’est pas surpeuplee. Ils font très attention à eviter les penuries alimentaires car cela perturberait toute leur societe. Les investissements dans les zones agricoles sont bien plus importants que ceux realises dans le secteur du logement. La culture et le contrôle des eaux souterraines qui y est associe, l’epandage, les engrais et les machines agricoles exigent de gigantesques transports de terre et des millions de kilomètres de canalisations et de systèmes de drainage, et encore la construction d’un système de canaux et de gigantesques stations de pompage. … cont.under .

Texte pour le dessin : Les enormes machines de culture automatisees etaient constituees de grands ponts d’une portee libre de plus de cent mètres. Ces ponts se deplaçaient transversalement le long de rails qui parcouraient toute la longueur des champs. Ils permettent de travailler une parcelle de terre pouvant atteindre 250 mètres de large sur 10 kilomètres de long et fonctionnent en rangees de jusqu’à 20 machines côte à côte. Les structures des ponts supportent une variete d’equipements qui sont contrôles depuis une salle de contrôle centrale. Les engrais et les pulverisations sont introduits par le rail central et administres au moyen d’un reservoir roulant. Au bout du rail, l’ensemble de l’unite fait demi-tour et revient sur une bande de terrain parallèle.

Cont : Tout cela fait partie de leur tentative d’accueillir le plus grand nombre possible d’êtres sur leur planète ; la première condition pour cela est une production alimentaire maximale. Ils m’ont ensuite presente l’une de leurs nombreuses machines de culture qui sont montees dans les vastes champs situes entre les cylindres de la maison. Il s’agissait principalement d’une imposante construction de pont d’une portee libre de plus de cent mètres. Ces ponts se deplaçaient transversalement le long de rails qui parcouraient toute la longueur des champs (environ dix kilomètres) en rangees de vingt, placees côte à côte. Les ponts etaient soutenus à environ trois mètres du sol et pouvaient transporter divers equipements contrôles depuis une salle de contrôle centrale. L’un des ponts en service etait equipe d’une machine qui effectuait de nombreuses operations en une seule fois. D’abord, une bande de terre etait decoupee en deux couches par deux lames en forme de U ; ensuite, la bande etait sterilisee par un rayon mortel ( !), arrosee d’un engrais à l’aspect boueux, retournee et remise dans le sillon. Ensuite, une rangee de tuyaux à mouvement rapide de type col de cygne plantait les graines pour la prochaine recolte, et enfin, la surface etait roulee à plat et recouverte d’une couche transparente.

Lorsque la machine etait terminee, le resultat ressemblait à une piste de danse. Ils etaient certainement les maîtres de l’automatisation. Outre l’agriculture, leur production alimentaire etait largement soutenue par la pêche. Leur preference pour le poisson a probablement quelque chose à voir avec leur origine amphibie et le fait qu’ils ont tant d’oceans. Leur methode de capture du poisson est, en un mot, absurde. Tellement absurde qu’au debut, j’ai cru qu’ils essayaient de se moquer de moi. Plus tard, j’ai decouvert que ce n’etait qu’un sous-produit de leur système de contrôle climatique. Il s’agissait d’un gigantesque projet de deplacement d’eau par lequel l’eau la plus chaude des oceans est pompee vers les îles et semble avoir un rapport avec le contrôle des precipitations. Le système utilise des milliers de kilomètres de tuyaux flexibles qui courent sous l’eau, chacun etant dote d’un…….

texte pour image/dessin : Les structures du pont effectuent plusieurs operations simultanement en un seul passage. D’abord, une bande de terre est decoupee en deux couches par deux lames en forme de “U”. Puis la bande est sterilisee par un rayon, arrosee d’un engrais d’aspect boueux, retournee et remise dans le sillon. Puis une rangee de tubes à mouvement rapide de type col de cygne plante les graines pour la prochaine recolte. Enfin, la surface est roulee à plat et recouverte d’une couche transparente, laissant le champ aussi plat et fini qu’une piste de danse. …..

…..diamètre de plus de cent mètres. La prise se compose uniquement de poissons qui ont ete tamises hors du système. Ce qui est etrange, c’est que ces poissons avaient la même apparence que les poissons ici sur terre. J’ai vu des poissons de quatre à cinq mètres de long qui, pour autant que je puisse me fier à mes connaissances en biologie, etaient des requins tout à fait normaux. J’ai aussi vu des espadons ; et les poissons predateurs etaient chasses à l’aide d’ondes sonores et d’appâts aromatises, les carcasses etaient rejetees à la mer. A côte de cela, ils mangent aussi de la viande, mais ce serait entrer trop dans les details que de decrire ici leurs methodes d’elevage. À vrai dire, j’ai ete quelque peu deçu de voir qu’une super race tuait encore des animaux.

Je ne relate ces informations sur leur production alimentaire que pour repondre à leur demande ; ils considèrent ces informations comme une partie importante du processus d’identification. Ce processus sera aborde plus tard. Pour les mêmes raisons, je decrirai egalement quelques details sur leurs ecoles et les hôpitaux dans les cylindres de maison. Ceux-ci etaient, avec d’autres services sociaux, situes au dernier etage, la verrière servant de plafond. Les salles de classe etaient carrees, avec quatre murs d’un coin à l’autre, formant quatre triangles. A l’endroit où les triangles se rejoignent au milieu se trouvent quatre grands ecrans, sur lesquels est projetee la leçon. Le moyen d’enseignement etait exactement le même que celui utilise pour moi dans le vaisseau spatial : un film avec une explication simple ; les veritables informations etaient transmises par le rayonnement.

Dans l’espace situe derrière les quatre ecrans etait assis le “professeur”, qui n’avait vraiment rien à voir avec les leçons mais agissait plutôt comme un observateur, notant le comportement des enfants et conseillant les parents sur leur education. Les leçons etaient les mêmes sur toute la planète, ce qui avait pour avantage que si un enfant demenageait dans une autre region, ce qui arrivait frequemment, il pouvait simplement reprendre les leçons là où il les avait laissees, sans avoir à repeter ou à manquer quoi que ce soit. Cette scolarite de base se poursuivait jusqu’à ce que l’enfant ait atteint l’âge de quinze ou seize ans.

Quand je pense aux informations que j’ai acquises en deux jours grâce aux radiations, je peux imaginer le niveau que ces enfants doivent atteindre lorsqu’ils sont soumis aux radiations pendant dix ans ou plus. Leur instruction de base doit être superieure au niveau de nos universites. Après avoir termine cette instruction de base, les enfants passaient aux ecoles avancees, un cylindre normal où tous les etudiants vivaient ensemble et où ils pouvaient se specialiser dans les matières de leur choix. L’hôpital qu’ils m’ont montre n’etait pas le type qui se trouvait dans chacun des cylindres, mais un hôpital regional où l’on donnait des traitements medicaux speciaux. Vu de l’exterieur, il ressemblait à un cylindre de maison normal, mais la moitie etait destinee au logement du personnel et l’autre moitie aux patients. Je ne pense pas qu’il soit necessaire pour moi de decrire en detail le fonctionnement d’un tel hôpital. Le lecteur peut imaginer que tout etait regle avec l’efficacite habituelle des Iarganes, et decrire des choses qui ne peuvent être clarifiees que par des superlatifs devient plutôt ennuyeux. Une chose, cependant, me semble interessante. Chaque patient etait “connecte” à un ordinateur qui repondait aux besoins et aux souhaits individuels de son “protege” : soulagement de la douleur, medicaments, contact avec les amis ou les parents, divertissement ou information – l’ordinateur s’en chargeait !

“Les gens meurent-ils encore sur votre planète ?”

“Le contrôle de la mort exige une ethique medicale differente. Nous nous sentons justifies de prolonger la possibilite du bonheur, mais pas de prolonger une vie que la nature considère comme etant à sa fin.”

En retournant vers les maisons, j’ai remarque que des ascenseurs silencieux, fonctionnant à l’air et dotes d’arrêts electromagnetiques, faisaient office de transport vertical, tandis que de larges galeries formaient les liaisons horizontales. De celles-ci, on avait une vue fantastique sur les jardins centraux. Chaque maison avait un grand hall d’entree ouvert sur la galerie, de sorte que toute personne passant par là pouvait y jeter un coup d’œil. Cela ne m’aurait pas semble trop etrange si je n’avais pas vu d’un côte une rangee de douches ! C’est ici qu’a commence ma confrontation choquee avec les habitudes de vie de ces êtres et l’epoustouflante liberte qui caracterisait leurs relations entre eux.

Jeunes et vieux avaient l’etrange devoir social, au retour de l’ecole, du travail ou de toute autre activite à l’exterieur de la maison, de se laver de la tête aux pieds avant de reintegrer les lieux d’habitation. Que se passait-il alors ? Tout le monde se deshabillait dans le hall avec la plus grande facilite et entrait dans la douche. Il s’agissait de tubes d’environ un mètre de diamètre, avec un ecran de verre devant, et sur le sol, deux marches surelevees sur lesquelles se tenir. À l’arrière du tube se trouvait une barre verticale à laquelle etait relie, au niveau du sol, un tube plat et elliptique. Après avoir ferme l’ecran de verre, l’occupant appuyait sur un bouton et le tube elliptique commençait immediatement à projeter des jets de mousse blanche tout en se deplaçant vers le haut le long de la barre verticale ; l’occupant etait transforme en quelques secondes en bonhomme de neige. En atteignant le sommet de la barre, le jet se transforme en eau propre et revient lentement à sa position initiale à la base du tube. De l’air chaud circulait alors dans le tube pour secher le baigneur, lave et seche en trois minutes avec une utilisation minimale d’eau. Après s’être habille, on etait autorise à entrer dans les quartiers d’habitation. Habille n’est peut-être pas le bon mot, car leur tenue de maison n’etait rien de plus qu’une sorte de sarong qui laissait la femme, ainsi que les hommes, nus au-dessus de la taille.

Il ne faut pas croire que cela soit comparable aux humains habilles de la même manière, la seule difference vraiment perceptible entre les Iargans mâles et femelles etant que les hommes sont plus puissamment bâtis et plus muscles que les femmes. Leur comportement les uns envers les autres etait vraiment remarquable. Je n’ai jamais vu un homme à proximite d’une femme qui n’ait pas mis au moins un bras autour d’elle. Une grande accolade etait leur manière habituelle de se saluer, et cela s’appliquait egalement aux enfants. Une fois les salutations chaleureuses terminees, la camera a suivi le groupe dans la maison. Le hall debouchait dans le coin d’une grande pièce d’environ six pieds sur six, la pièce de vie centrale de la maison. La première chose que j’ai remarquee, c’est un enorme mur de verre sur toute la longueur de la pièce, qui donne une vue magnifique sur les environs. Je pouvais voir l’imposant système de rails qui traversait une zone boisee, et de l’autre côte, deux autres des cylindres. Le sol de la pièce descendait vers les fenêtres en une serie de marches peu profondes et s’arrêtait à environ trois mètres de celles-ci, où le bord etait termine par une balustrade. La fenêtre se poursuivait jusqu’à l’etage inferieur, où elle se terminait par un mur d’environ deux pieds de haut. L’interieur etait luxueux, mais les combinaisons de couleurs etaient un peu trop vives à mon goût. On ne voyait nulle part de meubles en vrac. Les sièges etaient integres au sol sous la forme de canapes, garnis de coussins epais et confortables.

L’etage inferieur etait relie à l’etage superieur par deux “escalators” sans marches, se deplaçant ou non au gre de l’utilisateur. Les “chambres” n’etaient pas grandes, mais intimes et colorees. Dans un mur se trouvait un grand ecran et un autre contenait une douche identique à celles du hall d’entree. Le plafond brillait d’un eclairage orange diffus, et des objets etranges decoraient les murs. La scène suivante etait fascinante : la famille à table. Le groupe de quelque vingt-cinq personnes, dont environ la moitie d’enfants, s’etait rassemble dans un coin d’apparence plutôt depouillee du grand etage superieur. L’un des membres de la compagnie actionne une sorte de levier et du sol s’elève un “mur” vertical qui s’ouvre sur une table d’environ dix-huit pieds de long et cinq pieds de large. Au même moment, deux panneaux coulissants dans le mur s’ouvraient pour reveler une armoire contenant des cloisons et beaucoup d’equipements compliques. À la manière d’un restaurant ou d’une cafeteria en libre-service, chaque personne prenait un plateau et se servait de differents plats, qui etaient ensuite rechauffes pendant quelques secondes dans un appareil ressemblant à un four. Au bout de quelques minutes, tout le monde etait assis, jambes croisees sur le sol, autour de la table. En tête et en queue de table etaient assis un homme et une femme qui ne mangeaient pas avec les autres. Dès que tout le monde est assis, l’homme en bout de table lève la main et dit quelque chose, sur quoi les autres se taisent. Ils tenaient dans une main un instrument en forme de cuillère de couleur doree et l’autre main etait posee sur le genou de la personne à côte d’eux. Les personnes qui mangeaient sont restees silencieuses et ont ecoute ce que l’homme et la femme qui ne mangeaient pas avaient à dire. C’etait une scène fascinante des coutumes de ces êtres venus d’un monde etrange et lointain.

La façon dont ils faisaient une ceremonie du repas les faisait ressembler à des dieux mythologiques. Lorsque tout le monde avait fini de manger, ils se levaient tous et chacun passait un bras autour des epaules de son voisin, formant ainsi une chaîne autour de la table. Ils restaient ainsi pendant quelques secondes, puis commençaient à retirer leurs ustensiles de la table, et lorsque cela etait termine, la table etait à nouveau escamotee dans le sol. Les cuillères etaient placees sur une machine à nettoyer, les assiettes et les plateaux allaient dans une unite d’elimination des plastiques et tout le monde finissait par se laver les mains et les dents. Les essuie-mains et les torchons etaient ici inexistants. Tout etait seche à l’air chaud, et je me suis demande ce que devaient faire les menagères d’Iargan, d’autant plus qu’il semblait y avoir cinq ou six femmes dans chaque maison. Les courses etaient faites automatiquement par un ordinateur ; la commande etait passee dans l’ordinateur et les marchandises etaient livrees quelque temps plus tard dans un conteneur. “Vos femmes n’ont plus à faire le menage ?”Les Iargans ont ri. «Nous vous avons dit que nous n’avions plus de distinctions de classe, et cela s’applique egalement aux femmes. Les tâches menagères sont partagees de manière egale par tout le monde.

«Mais quand les hommes sont au travail en dehors de la maison, les femmes doivent certainement travailler aussi.»

“C’est vrai. Si les hommes travaillent trois heures par jour, les femmes font de même, ni plus ni moins, sinon il y a discrimination.” “Étrange. Alors les femmes ne peuvent faire que trois heures de menage par jour ?”

“Vos idees sont lentes à changer. Les tâches menagères, c’est-à-dire l’entretien necessaire, sont effectuees par tous ensemble. Si la tâche de certaines femmes est l’education et l’enseignement des enfants et d’autres travaux sociaux, alors elles ont aussi le même droit de travailler en dehors de la maison que les hommes.”

“Et les femmes qui n’ont pas d’enfants ?”

“Tous les Iargans ont le même devoir envers les enfants du groupe dans lequel ils vivent. L’education de l’enfant jusqu’à l’adulte mentalement stable et developpe dont une culture elevee a besoin est une tâche difficile et compliquee. Les ecoles implantent le savoir par le biais du rayonnement mais les adultes doivent aider l’enfant à transformer ce savoir en experience. La sphère familiale joue un rôle important dans le developpement de ces choses. Une race qui cherche à niveler les revenus doit accorder la plus grande attention à l’elevation du niveau mental de la population, car l’augmentation du salaire minimum general doit être en equilibre avec ce niveau. Les differences de valeur et de revenu entre les gens ne peuvent être surmontees que par un niveau mental minimum eleve.”

“Ainsi, ces femmes se sentent heureuses dans la tâche d’enseigner aux enfants parce qu’elles sont capables de se realiser à differents niveaux. Elles choisissent ce qu’elles font. ”

“Toute personne qui remplit sa tâche avec interêt et inventivite se sent heureuse. Que peut-on attendre de plus de la vie que de reussir dans l’amour et de pouvoir l’enseigner aux enfants.”

“Cet ‘amour’, a-t-il quelque chose à voir avec le sexe ?”

“La relation sexuelle entre l’homme et la femme joue un rôle indispensable mais neanmoins sans importance dans notre comprehension du mot amour. Il est oriente pour être une expression individuelle creative et c’est une chose qui doit commencer à être enseignee aux enfants le plus tôt possible.

“Je ne comprends pas ça .”

“C’est logique, car nous n’avons fait que commencer notre explication du concept de liberte. Commençons par le debut. La liberte est l’absence de contrainte et comme la contrainte est une forme de discrimination, il s’ensuit que la liberte est l’absence de discrimination. Un pas de plus : la liberte existe, logiquement, sur la base de la justice et de l’efficacite. Le developpement d’une race intelligente est regi par deux lois naturelles dangereuses, qui sont en fait les lois de la selection cosmique. Elles formulent les exigences pour l’entree dans les regions superieures de l’evolution, l’integration cosmique.”

«Et cela vaut-il la peine?»

«Certainement, car c’est le choix entre la vie eternelle et la mort eternelle.»

«Oh, je vois, un aspect religieux. Cette ceremonie à la table avait quelque chose à faire avec votre religion aussi? »

«Notre comprehension de la religion est jusqu’à present evolue qu’elle est incomparable avec la vôtre. Avez-vous une religion? »

«Je suis un catholique.»

“Comme c’est etrange, un chretien ! Nous connaissons l’oeuvre du Christ et la Bible. Après avoir mange, vous devez nous expliquer comment quelqu’un qui possède autant de biens peut serieusement se dire chretien. Nous sommes intrigues.

D’une part, elle simplifie l’explication des deux lois de selection cosmique. La première confirme la condamnation par le Christ de la discrimination sociale. Un haut niveau de developpement technique liquide toute discrimination et toute contrainte sous peine de chaos et d’autodestruction finale. La Terre demontre la justice de cette loi de manière convaincante. Le chaos social existe dejà et la menace commence à se manifester. Pour l’instant, seules les grandes puissances disposent d’armes nucleaires, mais les petits groupes nationalistes seront bientôt dans la même situation. “La situation devient plus dangereuse chaque annee. En peu de temps, vous decouvrirez la possibilite d’un rayonnement immateriel, puis une poignee de personnes sera capable de produire une arme capable de detruire toute l’humanite. Où tout cela nous mène-t-il ? Combien de temps peut continuer à exister une civilisation où la science ne connaît pas ses responsabilites ?

” La deuxième loi de selection oblige à une comprehension correcte des relations humaines. Elle pose ” l’amour chretien ” comme condition de l’integration cosmique. Seul un comportement desinteresse qui retablit l’efficacite originelle de l’ordre naturel peut donner à une race intelligente la certitude de survivre jusqu’à ce que l’integration cosmique soit realisee.”

«Ce mot« desinteresse »sonne si etrange.»

“Le comportement egoïste des masses, où chacun prend tout ce qu’il peut, empêche la capacite de travailler pour le bien commun – de creer, par exemple, une planète propre où l’equilibre de la nature peut être maintenu pour une duree illimitee. Il est egalement impossible de limiter l’utilisation des ressources naturelles pour le bien des generations futures, car une personne egoïste ne peut rien abandonner pour quelqu’un d’autre. Le plus grand problème reside dans la loi de la degenerescence : une race qui ne parvient pas à retablir l’efficacite de la selection naturelle telle qu’elle existait à l’epoque prehistorique s’eteindra.”

“Comment justifiez-vous une liberte illimitee avec une selection de la reproduction qui limite drastiquement le choix des partenaires ?”

«La reponse est qu’elle ne peut être justifiee qu’avec une desinteressement. Le choix du partenaire est determine par son sentiment de responsabilite. »

«Je vois, par insemination artificielle.»

“D’où vous vient cette idee ? Cela n’empêche pas la degenerescence, cela l’accelère !”. “Nous ne sommes pas concernes par la production de ce phenomène biologique, ‘l’homme’. Le corps avec toutes ses exigences egoïstes n’est qu’une coquille. Nous nous preoccupons uniquement de l’intellect creatif, de l’âme qui est capable d’une pensee desinteressee. Comment eduquer les enfants pour qu’ils soient libres et heureux ? La liberte est l’absence de l’effet de la contrainte sur le comportement de l’individu. La liberte ne s’obtient pas avec une arme à la main. Elle ne peut être obtenue que par la formation mentale attentive de l’enfant par les parents, puis par la conception correcte du bien et du mal. C’est une tâche difficile et compliquee qui ne devient possible qu’avec l’amour naturel des parents et la variete des autres groupes.

“Il ne doit jamais y avoir de doute sur la question de savoir qui est le père ou la mère d’un enfant. L’important n’est pas d’avoir des enfants, mais de les elever. Pour cette raison, l’insemination artificielle est inacceptable. “Le desinteressement est la condition de selection pour l’immortalite de la race, mais c’est aussi une condition pour un être avec un developpement mental eleve avant qu’il puisse atteindre le bonheur. Le bonheur, c’est être en paix avec soi-même et avec son environnement. Il est determine dans une large mesure par la reussite des objectifs que l’on s’est fixes, c’est-à-dire par une evaluation impitoyable de soi-même. Cet effort individuel pour atteindre un objectif choisi par soi-même est la creativite de l’homme.

“La creativite est une pensee qui cherche continuellement à changer les circonstances de sa vie ou de celle d’autrui. C’est la creativite qui pousse les hommes à faire “encore plus” ou “encore mieux”. Il existe deux types de creativite, la creativite materielle et la creativite immaterielle. La première est celle de l’individu qui s’efforce d’ameliorer son propre niveau de vie. Cela se fait principalement dans le domaine du sexe, de la propriete et du pouvoir et est la cause de toute la misère sur cette planète. L’individualite s’exprime par l’egocentrisme, la cupidite et l’avarice. En cherchant continuellement à atteindre un but materiel, on eprouve une certaine satisfaction, mais lorsque le but est atteint, cette satisfaction se revèle relative et de courte duree, et n’est qu’un objet de comparaison avec ce que possèdent les autres. On continue donc vers le prochain objectif, generalement un revenu plus eleve ou un poste plus important, et la recherche se poursuit, car la satisfaction ne reside que dans la recherche.

Mais vient un moment où la recherche ne peut plus être poursuivie à cause de la maladie ou de la vieillesse, et la vie continue dans l’insatisfaction. L’individu n’a pas compris que les gains materiels ne peuvent jamais apporter une satisfaction et un bonheur durables.

“D’autre part, il y a la creativite immaterielle – votre amour chretien – et c’est le bonheur durable. C’est la recherche permanente de l’amelioration du niveau de vie des autres. Elle s’exprime par la serviabilite, la comprehension, la pitie, la tolerance, l’amabilite, l’estime – bref, le concept total de l’amour desinteresse.”

«Cela me semble comme une sorte d’idealisme sterile.»

«Essayez de comprendre que ce n’est pas le cas. Croyez-vous que la stabilite sociale cree une prosperite illimitee et une securite complète? »

«Oui, je peux accepter ça.»

«Pouvez-vous egalement accepter qu’un homme sans creativite ne puisse jamais être heureux?»

«Oui, je comprends ça.»

“Quel but peut avoir la creativite humaine quand les motifs materiels disparaissent ? Que peut faire un materialiste dans notre monde, à part s’ennuyer à mourir ? Que possède reellement un homme qui possède tout sauf l’amour ? La reponse est : rien !

“Tout ce que les generations precedentes ont fait pour creer un monde stable avec un haut niveau de developpement scientifique et technique et une prosperite illimitee est sans valeur lorsque l’homme n’a pas l’amour qui peut lui donner le bonheur.

“Chaque acte desinteresse, chaque sacrifice de soi, accroît le sentiment de valeur personnelle, de satisfaction. Un homme qui a atteint un haut degre de desinteressement manifeste une valeur personnelle durable sous la forme d’un aspect notable de sa personnalite – la sagesse – qui semble ne pas être affecte par les revers ou le vieillissement. Il devient invulnerable dans son sentiment de valeur personnelle, sa paix avec lui-même, son bonheur. Il n’y a pas d’alternative, Stef. Les lois de la selection naturelle sont inexorables. Seule une race dotee d’un haut niveau de desinteressement, ou, comme nous l’appelons, d’une structure immaterielle, peut survivre.”

«Est-ce que tout cela s’applique egalement à nous? Je ne peux pas imaginer que ce monde soit habite par des personnes qui s’aiment. »

“Plus nous parlons, plus nous sommes convaincus que vous n’êtes pas un chretien. Le point central de l’enseignement du Christ – l’amour – vous est complètement etranger. Vous n’avez apparemment jamais entendu parler de l’effort de desinteressement dans la religion bouddhiste. Il n’y a pas de choix. Ce n’est que lorsque l’homme est libere des influences materielles qu’il peut reussir à elever des enfants qui, par leur attitude mentale desinteressee, peuvent être vraiment libres et heureux. Vous devez leur apprendre à aimer et à se preoccuper des autres. Ils doivent apprendre à être très expressifs dans leurs sentiments. Cela exige beaucoup de leur eloquence, de leur capacite à mettre des mots sur leurs sentiments. Cela se caracterise par leur honnêtete, leur spontaneite et leur enthousiasme, leur serviabilite et, surtout, leur capacite à elever leurs contacts amoureux au-delà du physique pour atteindre de grandes hauteurs spirituelles. Nous recherchons l’aventure dans la quantite et la profondeur de nos contacts humains. Vous avez vu tout cela sur l’ecran devant vous. Iarga est une planète où les gens s’aiment, où les gens sont heureux de se rencontrer et où ils trouvent dommage de ne pouvoir prendre qu’une personne à la fois dans leurs bras.

“Dès que nos enfants ont atteint l’âge de la maturite sexuelle, les parents font passer à l’enfant un test psychologique et medical. S’ils le reussissent, ils sont alors declares legalement libres et obtiennent le droit de vote et la liberte sexuelle. Nous celebrons cet evenement par une grande fête. Les parents se rejouissent avec les enfants du fait qu’ils ont ete juges dignes de la vraie liberte.”

«Bon Seigneur, alors les parents leur permettent d’aller se coucher avec n’importe qui et tout le monde?»

“Votre surprise est comprehensible, car vous ne connaissez pas la structure de caractère de notre race. Notre besoin de se reproduire est bien moindre que le vôtre, en partie parce que nous n’eprouvons pas le même plaisir dans le sexe. Nous ne l’utilisons pas comme un moyen de passer le temps, mais comme une expression d’intimite et d’amour. Le cycle d’evolution des Iarga est different et nous avons une croissance demographique precisement contrôlee. La Terre devrait s’efforcer d’avoir une explosion demographique afin que la race soit complète avant qu’elle n’ait une chance de s’autodetruire. Le sexe joue un rôle complètement different chez nous, il n’y a aucune comparaison possible.

“Nous devrions ajouter que la position de nos femmes est egalement très differente de la vôtre. Elles ont un mandat de creation different qui entraîne une difference fondamentale. La femme terrienne a une lourde tâche (oppgave) dans le futur, c’est pourquoi elle a maintenant le commandement d’obeir à l’homme. Cela lui donnera le droit dans le futur d’assumer la tâche de chef sans porter atteinte au principe d’egalite.

“Les hommes et les femmes Iargan sont egaux, mais ont des mandats differents. Les femmes ont la position dominante car elles doivent diriger le developpement mental, elles ne sont pas des objets sexuels. Le thème du sexe, qui est considere sur Terre comme un fruit defendu et qui revêt donc un attrait malsain, n’a aucun effet negatif sur nous. Nous considerons comme degradante une relation homme-femme basee uniquement sur le sexe. Nos femmes prefèrent mourir sur place plutôt que d’être utilisees pour une sorte d’entraînement physique ; elles sont très exigeantes envers leurs partenaires. Elles exigent leur interêt, leur tendresse et surtout leur respect de la personne, de son niveau intellectuel. Tout est oriente vers l’expression creative et l’acte sexuel y joue un rôle très mineur.

“Dans de nombreuses relations, le sexe est totalement absent, sans que cette absence n’ait d’effet sur la satisfaction eprouvee. Quand on a vraiment appris à vivre, il est difficile de comprendre ce que l’être terrestre peut avoir comme raison de vivre.”

“Nous nous posons souvent la question nous-mêmes, mais je crois que je commence à comprendre ce que doit être cette raison”.

La leçon se poursuivit, mais je crains qu’elle n’ait pas penetre outre mesure. J’etais trop occupe par mes propres pensees. Ils expliquaient leurs concepts de mariage et de relations personnelles, bases sur la separation du sexe et de la propagation, mais mon esprit etait rempli de questions et de doutes. Tout cela etait très interessant, mais en quoi cela me concernait-il ? Il est vrai qu’ils avaient une vie meilleure que la nôtre, mais ils n’etaient pas humains, ils ne vivaient pas dans notre monde, et s’ils y vivaient, ils seraient sûrement les mêmes que nous. Si, mais, pourquoi, comment ; mon esprit tournait en rond. Au moment où ils ont essaye de me faire comprendre que la liberte sexuelle n’etait pas permise à la Terre parce que nous avons echoue en amour, j’ai abandonne.

“Quel est l’interêt de cette confrontation avec votre mode de vie ? Votre mode de vie n’est pas possible pour nous, même si nous voulions vivre comme vous. La Terre ne pourra jamais devenir comme Iarga. Votre societe me semble être une curiosite qui n’a aucune utilite pratique pour nous.”

“Vous avez raison. La Terre ne deviendra jamais comme Iarga. La Terre est, contrairement à Iarga, une planète à atmosphère tenue de caractère different, et cela s’applique egalement à ses habitants. Nous avons un cycle d’evolution different du vôtre, mais le but de l’evolution de toutes les races intelligentes de cet univers est le même. Les moyens sont differents, le but est le même. Le but pratique de cette confrontation est de planter des idees, non pas sur notre technique ou notre structure sociale, bien que cela puisse vous être utile, mais sur notre mentalite.

CHAPITRE 4

Societe Iargan

Je devrais essayer de resumer un certain nombre de mes conclusions. Les Iargans et les humains semblent être des êtres totalement differents, mais en fait la seule vraie difference est un corps adapte à la vie sur leur planète respective. D’autres differences sont dues à une education differente et aux effets de l’environnement, mais intellectuellement et emotionnellement, nous sommes à peu près les mêmes. Si un Iargan naissait sur Terre, il deviendrait un être humain normal ; et si un humain naissait sur Iarga, il deviendrait un Iargan normal. Alors, si c’est vrai, comment expliquer la grande difference de mentalite ? La communaute sursocialisee qui elimine toute discrimination et toute agression exigerait une amelioration considerable de la mentalite humaine, sinon elle serait utilisee à mauvais escient par les cupides et les paresseux. Cela demande une race avec un haut degre de desinteressement.”

«Suis-je comprendre de cela, que le secret de IARGA reside dans une methode parfaite d’introduire des enfants? »

” Non ; en raison de ses conditions planetaires, Iarga a un cycle d’evolution different de celui de la Terre. De ce fait, nous avons la capacite d’ameliorer continuellement notre mentalite à travers de nombreuses generations. Le secret d’Iarga est que nous sommes lies par la loi de cause à effet et sommes donc sujets à la selection-reincarnation. Cette loi a perdu sa validite sur Terre il y a longtemps. Sur Terre, les mauvaises herbes poussent avec le maïs jusqu’à la recolte, puis la selection a lieu. Pour cette raison, l’humanite ne peut pas ameliorer sa mentalite. Vous êtes toujours troubles par l’element demoniaque du dualisme humain et il n’y a pas d’echappatoire. “Sur Iarga, en revanche, les mauvaises herbes sont constamment eliminees, ce qui neutralise l’element demoniaque. Naturellement, l’education des enfants joue un grand rôle dans l’attitude mentale, mais elle n’est pas la cause de l’amelioration. “Votre supposition qu’un humain ne sur Iarga deviendrait un Iargan normal est incorrecte. Tout d’abord, il n’aurait pas pris part au cycle de reincarnation d’Iarga et, de plus, son caractère ne correspondrait pas. “En raison des conditions de la planète, un humain est volontaire et desobeissant. Il n’obeit à aucun Dieu, à aucun commandement, à aucune conscience ; il pretend même ne pas en avoir. Il sait tout mieux que quiconque. J’espère que nous ne devrons jamais accepter un de ces êtres dans notre système, ce serait une terrible erreur, sans compter les degâts qu’il causerait à son entourage. Une grande dose de desinteressement ne peut exister que dans un environnement protege du mal. Vous voyez que ce n’est pas aussi simple que vous le pensez.”

“Grands Dieux, dans quoi me suis-je fourre ? Plus ou moins par hasard, il me semble que je pose une question pertinente, et pendant la reponse, j’entends des expressions qui n’ont aucun sens pour moi. Que suis-je cense faire d’expressions telles que reincarnation-selection, cycle d’evolution et dualisme demoniaque ? ”

«Pour repondre à cela, nous devrons expliquer l’ensemble du plan de creation, c’est ce que vous voulez?»

“Certainement!”

Excellent, mais nous allons devoir changer la nature de notre explication. D’ici peu, quelque chose d’exceptionnel va se produire, l’isolement de la Terre sera rompu. L’echange d’informations entre les races intelligentes va avoir lieu, et ceci est lie à des règles et des conditions strictes. “La première règle est que cet echange doit être precede d’une procedure d’identification au cours de laquelle on echange des lettres de creance. Outre la confrontation physique, cela exige une description illustree de la planète et du type, de l’evolution et de l’histoire de la race. Normalement, cela a lieu lors de visites d’echange, ce qui implique la capacite de voler dans l’espace, mais dans votre cas, une procedure differente devra être suivie, vous visiterez Iarga uniquement dans l’esprit au moyen d’un système special que nous avons etabli. Les images que vous avez stockees dans votre memoire sont reelles, et ne proviennent pas d’un film. “Nous avons le pouvoir de l’esprit sur la matière, et vous l’aurez aussi dans peu de temps.

“Avant de commencer à expliquer le plan de la creation, nous devons terminer l’identification. Vous devez savoir qui nous sommes, d’où nous venons et quelles sont nos intentions. Nous connaissons dejà ces details sur l’humanite, car nous avons accès à la source de la connaissance humaine, ou si vous preferez, l’esprit de l’homme, où toutes les pensees et experiences humaines sont determinees. Nous connaissons aussi vos pensees.”

«Maintenant, je me rends compte que vous avez dejà commence ce processus d’identification depuis le debut. Je ne peux penser à aucune autre explication de cette description detaillee de la vôtre. Saviez-vous comment cette conversation allait se reveler avant de commencer? »

Aliens from planet Iarga

“Oui, le temps et la matière sont des creations issues du vide et sont donc composes de pures contradictions qui laissent l’infini originel intact. Par consequent, ils n’existent pas vraiment. La conscience intemporelle qui nous a envoyes ici savait qui nous trouverions ici, et ce qu’il ferait de ces informations. Chaque detail de chaque vie humaine est connu d’avance.”

«Alors cette reunion n’etait pas un hasard?»

“Certainement. Le but de la creation serait impossible si les coïncidences n’existaient pas. Une coïncidence se produit simplement, et est donc libre. Le fait qu’une conscience intemporelle dans une existence immaterielle connaisse à l’avance le resultat des coïncidences, ne change rien à la liberte de la coïncidence. Pour nous, vous êtes, et resterez, une coïncidence, même si nous savons à peu près ce qui va se passer. Votre liberte reste intacte ; si vous decidez de partir maintenant, personne ne tentera de vous en empêcher. Si vous decidez de ne pas utiliser les informations que vous recevrez, vous êtes parfaitement libre, personne ne vous contraindra.”

«Je reserve mes commentaires. Pouvons-nous continuer ? »

“Puisque nous avons maintenant reçu votre consentement librement donne, nous pouvons intensifier le transfert ulterieur d’informations. On va vous endormir, et à votre reveil, vous vous souviendrez d’une très longue conference au cours de laquelle vous avez recueilli une foule d’informations.”

La chose la plus etrange, c’est que je ne me souviens pas de m’être endormi ni de m’être reveille. S’ils ne m’en avaient pas parle, je n’aurais rien remarque, si ce n’est que quelque chose s’etait deregle dans le temps. Toutes les informations dont je me souviens si clairement auraient normalement pris des semaines à rassembler ; j’ai realise plus tard que l’exercice avait dû être realise en une heure et demie environ. C’est une demonstration desinvolte de leur pouvoir de manipulation de l’esprit humain, leur pouvoir de “l’esprit sur la matière” qui sera explique dans la deuxième partie de ce livre. Cela confirme mes premiers sentiments lors de la confrontation, la peur que vous ressentez lorsque vous vous savez impuissant ; même ces murs d’acier ne peuvent me proteger de ce groupe de pression intelligent. Une sorte d’instinct primitif m’a mis en garde. Je me demande si ma participation à cette reunion etait aussi volontaire qu’on veut bien me le faire croire. La pression mentale exercee sur moi, surtout dans la deuxième partie de la conversation, m’a certainement fait douter. Aujourd’hui, après de nombreuses annees, les doutes ont disparu.

La question de ma liberte pendant la confrontation n’a plus d’importance, la question est maintenant de savoir si je suis libre dans l’utilisation de l’information, et la reponse à cette question est oui. Aucune personne ou situation n’a exerce une quelconque pression pour influencer ma decision de publier ou non ces informations. Ayant termine cette note, je vais poursuivre avec le veritable objectif de ce livre, et raconter les informations qui ont ete gravees dans ma memoire. Pendant ce temps, j’ignorerai la forme du dialogue et me concentrerai davantage sur l’efficacite du rapport. Le sujet est le developpement de la race Iargan et en particulier la naissance de la superculture. Leur definition du mot civilisation ou culture n’a rien à voir avec le niveau de developpement scientifique ou technologique, mais avec la manière dont la communaute prend soin des êtres handicapes ou plus faibles (c’est exactement ce que dit l’editeur danois clairvoyant Martinus (1890-1981)) : Le stade d’evolution d’une civilisation se mesure à la façon dont la societe s’occupe des faibles et des malades qui la composent. Commentaire de R.Ø.)

Le mot superculture definit la situation qui se produit lorsque, grâce à l’effort individuel, une structure de groupe s’est creee qui abolit toute discrimination à l’egard de tout individu. Il est très important de ne pas oublier que cette situation n’a ete possible que grâce à la selection par reincarnation qui existe sur Iarga et qui elimine les adeptes du mal. Il s’agit donc d’un environnement protege de l’influence du mal. Ce developpement est egalement important pour nous, car nous developperons aussi un jour une superculture. Cette version adaptee à la Terre se developpera au cours de l’approche du royaume de paix et de justice après la selection de la “resurrection”.

Les elements decrits ici en rapport avec la procedure d’identification ne sont que les developpements eux-mêmes, les causes de fond ne pouvant être traitees que dans la deuxième partie. La description de ce developpement s’inscrit parfaitement dans les explications precedentes. Le système economique universel se revèle dans la pratique être un système de production efficace de biens et de services, accordant une importance prioritaire aux secteurs du logement, de l’alimentation et du transport. Le produit est ensuite partage en contrôlant simplement l’utilisation ou la consommation individuelle. L’objectif de ce système est de liberer autant que possible l’individu du travail non creatif et servile. Dès que la production atteint un point de surproduction, la journee de travail est raccourcie, ce qui laisse plus de temps pour les activites creatives. L’importance qu’ils accordent à la creativite merite quelques explications. Ils considèrent que le but de leur existence est triple.

  1. La creation de leur identite individuelle. Cela se produit plus ou moins automatiquement en naissance, en vivant et en travaillant.
  2. La creation de leur immortalite par l’utilisation de leurs talents. Ils se stimulent mutuellement en essayant d’atteindre les objectifs creatifs qu’ils se sont fixes. Ils pensent qu’ils vivent dans leurs œuvres, dans leur creativite.
  3. Le choix de leur seconde identite, qui est l’aboutissement de leur choix quotidien entre creativite egoïste et creativite desinteressee. Cela determine si l’individu participera à la formation d’une conscience pieuse ou impie. Cette conviction est à l’origine de la poursuite effrenee de la creativite au sens le plus large du terme. La première mission est remplie automatiquement de sorte que la seconde devient la plus importante, la recherche du desinteressement venant plus tard.

Il en resulte un interêt dominant à se liberer pour la creativite individuelle. Avec cette idee en tête, ils ont cree un système de production hautement efficace, presque entièrement automatise. Ensuite, ils ont cherche à reduire la consommation de biens et de services en faisant appel à l’autodiscipline, afin d’obtenir une reduction de la production ou une augmentation de la population. Finalement, ils sont arrives à une situation dans laquelle tout le monde, sans exception, ne devait travailler qu’un jour par semaine au processus de production directe. La contrainte volontaire de la consommation et l’egalite du travail non creatif conduisent automatiquement à l’egalisation des revenus. Les gens renoncent (frafaller) à leur droit de consommer et leurs besoins diminuent.

Puis, vient le grand moment dans le developpement de la race Iargan, le contrôle de la consommation est leve. Tous les biens et services sont librement accessibles à tous à partir d’un certain âge. L’autodiscipline individuelle est arrivee à maturite, l’avidite materielle a ete vaincue. Les Iargans considèrent cela comme le debut de la super culture. L’accès libre à toute cette prosperite, pour tous, rend impossible le manque d’un individu par rapport aux autres. C’est l’État-providence sans discrimination, qui prend soin de vous du berceau à la tombe, que nous, faute de selection, ne pourrons jamais creer sur Terre. (Jamais ??) – Martinus veut dire qu’il faudra beaucoup de temps – au moins 500 ans pour atteindre ce niveau ici sur Terre. RØ: comm)

Quel dommage, des êtres humains berces dans la chaleur du desinteressement seraient merveilleux. Le bonheur et la satisfaction consistent à atteindre le but de sa creativite avec d’autres, pour autant que cela renforce le sentiment de respect de soi. Cela ne peut fonctionner que s’il n’y a pas de personnes qui veulent toujours avoir toute la gloire pour elles-mêmes, ce qui pose de grandes exigences aux responsables de tout projet creatif. Ce n’est evidemment qu’une partie de leur combat pour eliminer l’arriere spirituel ou immateriel. Il est impossible de decrire ce système complet d’entraide, simplement parce qu’il est très eloigne de ce que nous considerons comme possible. Je pense qu’il est peut-être impossible pour beaucoup de gens d’imaginer une telle situation, et je peux peut-être mieux me limiter à une description de certains des resultats finaux. Une superculture se reconnaît à sa puissance creatrice debridee. Il est incroyable de voir ce qu’un groupe devoue peut realiser en peu de temps lorsqu’il n’y a pas de temps à perdre en contrôle ou en supervision. C’est l’apogee de la science, de la technologie et de l’art.

On construit des laboratoires et des observatoires et on decouvre les secrets de l’univers. Leur creativite leur permet de construire de gigantesques vaisseaux spatiaux fonctionnant sans reaction, ils construisent des sous-marins pour l’exploration de leurs oceans, leurs connaissances ne connaissent aucune limite. Ils developpent une forte affinite pour la beaute, qui se manifeste dans de nombreux artefacts. Les jardins centraux des cylindres de la maison se transforment en veritables expositions d’art qui attirent un flux constant de visiteurs. Leurs dessins, en particulier, montrent leur affinite avec le createur et l’univers. Des formes d’art semi-abstraites illustrent les details de la beaute des creations. Une sorte de forme d’art religieux. Ils sont continuellement occupes et font preuve d’une activite qui etonne l’observateur terrestre. On peut egalement parler de la rapidite avec laquelle les decouvertes se succèdent ; cela ne semble pas lie au fait qu’ils sont très intelligents, mais au fait qu’ils ont la capacite de s’accorder avec les vibrations cosmiques, l’ancien savoir du createur.

Ils appellent cela la capacite de contemplation finale, un etat d’esprit qu’ils peuvent atteindre en groupe. Il nous est impossible d’atteindre ce stade avant un certain temps, le cycle d’evolution des Iargan est un circuit ferme dans lequel toute interference exterieure est exclue. Ils sont autosuffisants car ils obeissent à une loi divine, ils sont conscients de leur dependance à l’egard d’un plan de creation tout-puissant,(le Verbe).

Ils obtiennent la connaissance que nous ne pouvons apprendre que des autres, c’est pourquoi les races à cycle ouvert sont aidees par les races à cycle d’evolution ferme. Cette brève description doit faire comprendre que la description suivante de la contemplation finale est purement une partie du processus d’identification, très essentielle, mais pour nous une pure curiosite, du moins pour le moment. C’est l’un des doux fruits d’un très haut niveau de desinteressement.

J’ai ete temoin d’un “evenement” bizarre dans le jardin d’une des maisons-cylindres. Une centaine d’Iargans etaient assis ou couches dans un creux couvert de mousse d’environ 30 m de diamètre. Cette disposition en amphitheâtre leur permettait à tous de voir une sorte de statue abstraite placee au milieu du creux. Il s’agissait d’un moyeu avec une serie d’arbres, sur lesquels etaient montes une dizaine d’objets à rayons, semblables à des roues. Un homme et une femme etaient, comme des artistes, occupes à fixer des globes colores aux extremites des rayons ; à côte d’eux, un homme s’adressait à l’assemblee. Les yeux ecarquilles, j’observais ce rassemblement colore qui se livrait à une remarquable ceremonie de “toucher” (rørende). À gauche, à droite et au centre, tous etaient allonges ou assis dans des poses, pour nous, intimes, regardant et ecoutant. Cette ceremonie a eu lieu aux premiers stades de leur super culture.

Ils utilisaient une methode “simple” pour enseigner à leur jeunesse plus mûre à developper leurs pouvoirs de contemplation finale, et ceux-ci avaient ete prepares pour cette soiree par une journee d’activites speciales et d’entraînement mental. L’orateur au milieu du groupe concentrait les pensees sur l’objet par le biais de questions, le but etant que tous les participants ressentent la reponse au moment de l’apogee extatique. L’entraînement à la contemplation vise à developper une forte puissance de pensee collective, un pouvoir de contrôle de la matière, par la concentration mutuelle sur un objet visuel. Dans ce cas, une sorte de feu electronique qui devait être synchronise par leur pouvoir de pensee. L’orateur avait termine ses questions, et faisait maintenant un geste en direction d’un certain nombre de musiciens assis à des instruments longs et bas. Ceux-ci posèrent leurs doigts sur les dix touches de l’instrument et commencèrent à les enfoncer et les retirer selon un certain rythme, tout en les deplaçant de gauche à droite et inversement. Chaque jeu de cinq touches pouvait bouger independamment, une sorte de clavier de piano mobile. L’assemblee a reagi immediatement, elle s’est assise bien droite, les jambes croisees et les mains sur les epaules ou les genoux de la personne à côte d’elle. Sept femmes vêtues de voiles bleus transparents se sont levees au premier rang et ont forme un cercle autour de l’objet central. Les artistes qui avaient decore l’objet se sont assis à un autre equipement qui comportait egalement des touches, inserees dans des disques qui pouvaient s’incliner aussi bien que tourner.

Puis les lumières s’eteignent et ils sont assis dans l’obscurite. Je m’etais lentement mais sûrement habitue à voir des situations etranges, mais c’etait le point culminant de la serie Iargan. L’objet a commence à bouger. Il tournait sur son axe vertical, et les differents systèmes de rayons tournaient chacun sur leur propre axe, tout en s’inclinant en même temps. Les globes situes à l’extremite des rayons ont commence à projeter des etincelles comme s’ils etaient brûlants. Puis les etincelles ont commence à former une brume et à jaillir entre les roues jusqu’à ce que l’ensemble de l’objet de deux mètres de haut se transforme en une boule de feu turbulente. L’intensite de la lumière a augmente, et la couleur bleue et blanche d’origine s’est transformee en une composition fantastique de vagues bouillonnantes de taches individuelles d’orange, de rouge, de jaune, de vert, de bleu et de blanc.

Aux endroits où les taches de la même couleur se touchaient, des eclairs aveuglants apparaissaient ; le resultat final est mieux decrit comme une boule de feu aveuglante et bouillonnante, qui illuminait les environs avec des eclairs intenses de lumière multicolore. Les sept femmes voilees dansaient avec des mouvements saccades au rythme de la musique, une danse si gracieuse, si raffinee, si parfaitement coordonnee, que je ne peux que la qualifier de stupefiante. Leurs voiles transparents et leur peau de verre semblaient absorber les flashs lumineux à tel point qu’il semblait qu’elles emettaient elles-mêmes une lueur de lumière en constante evolution. La concentration hautaine avec laquelle ils executaient leur danse les faisait ressembler à des êtres surnaturels, eleves bien au-dessus de la matière. L’assemblee regardait la danse du feu avec une profonde concentration, bougeant legèrement au rythme de la musique. La turbulence et le clignotement des globes ont commence à prendre une forme plus regulière ; soudain, les lumières se sont transformees en bandes colorees et le clignotement a cesse. À ce moment-là, un choc traverse l’assemblee, ils semblent augmenter leur concentration sur la boule de feu. La musique s’arrête et les danseurs se tiennent comme des statues. Un silence mortel. Soudain, les eclairs de lumière recommencent, mais cette fois dans les bandes colorees, et dans un mouvement contrôle. C’etait le moment suprême où leurs pouvoirs de contemplation se manifestaient de manière invisible.

Leur puissance de pensee collective a ete utilisee pour contraindre les deux operateurs du feu electronique à effectuer les actions rapides et irreprochables qui etaient necessaires pour synchroniser les couleurs, ce qui est impossible à faire seul. Dès que la synchronisation etait accomplie, les deux operateurs enlevaient leurs mains des commandes et le contrôle necessaire etait effectue par la seule force de la pensee du groupe, et ce pendant plusieurs minutes. L’impression que tout cela a produit sur moi etait presque destructive. J’etais dans un tel etat de confusion que j’ai presque perdu le contrôle de moi-même et que j’etais sur le point de m’evanouir. Ce n’est que plus tard que j’ai compris pourquoi j’avais reagi de la sorte. J’etais un veritable temoin de ce qui se passait. Ce n’etait pas la vue de tout cela qui me derangeait tant, mais l’experience directe de leur volonte. Leurs pensees devaient contrôler le feu electronique confus, et ils devaient transmettre des impulsions exceptionnellement fortes qui ne servaient qu’à m’embrouiller !

Il est bon que nous ne possedions pas encore ces pouvoirs, ils ne feraient que rendre les choses plus difficiles pour nous. D’un autre côte, cela m’a permis de mieux comprendre comment ils peuvent guerir les gens par le pouvoir de la pensee, c’est un pouvoir qui fait bouger chaque sinue de votre corps. Le principe de la contemplation finale est plus difficile à comprendre. Ils affirment que le pouvoir creatif de l’homme n’est pas personnel, mais quelque chose qu’il a emprunte pour un temps. C’est un reflet du champ de creativite toujours present que j’appelle l’omnicreativite. A l’origine, c’etait le pouvoir du createur, et en tant que tel, tout-puissant. Maintenant, il est disponible en tant que composant de conscience impersonnel qui attend que les races intelligentes l’utilisent.

En l’utilisant, il devient un composant de conscience personnel par lequel sont creees des personnalites qui ont le pouvoir de l’esprit sur la matière. Celui qui a atteint ce niveau est capable d’etablir des contacts omni-creatifs sans l’aide d’un groupe, et possède alors la capacite de contemplation finale. Ils decrivent l’apogee de la contemplation comme le sentiment que le crâne s’ouvre et que les pensees s’envolent dans un espace sans limites. Il peut egalement être decrit comme l’esprit entrant en presence de la lumière aveuglante de la verite et de la chaleur chaleureuse. (et slags kollektivt kosmisk glimt. Rø -komm) La sensation physique est decrite comme un moment de bonheur extatique frissonnant. Aucun mot ne peut decrire pleinement la sensation de se retrouver face à face avec la source de toute connaissance et de toute sagesse. L’être s’approchera ensuite d’une condition de toute connaissance et de toute sagesse par de multiples repetitions de contacts contemplatifs.

Il s’agit en fait du debut du processus d’integration cosmique, de la participation à une nouvelle conscience divine. Pour y parvenir, la personne doit l’avoir choisi librement et irrevocablement, et s’être liberee de sa composante de conscience demoniaque. En d’autres termes, il doit avoir passe la selection ; nous ne l’avons pas encore fait, et c’est donc hors de notre portee. La raison de cette explication prematuree (elle appartient vraiment à la deuxième partie de ce livre) est de donner au lecteur une idee de la façon dont les Iargans ont obtenu la connaissance du plan de la creation dans lequel ils instruisent les autres. Elle peut egalement servir à faciliter la comprehension du cycle d’evolution des Iargans en tant que partie du processus d’identification. Comment la contemplation finale lie une race de milliards d’êtres, qui diffèrent peu de nous, en un groupe homogène qui ne connaît qu’un seul but : le perfectionnement de leur societe par l’amour mutuel afin que toute la race, y compris les plus lents, soit capable de prendre part au processus d’integration omni-creatif.

Cette aspiration à des valeurs absolues cree un lien mutuel, si dominant, qu’une situation de conscience collective remplace l’individu. Dans cette dernière phase de la super-culture, la race Iargan atteint un tel degre d’amour, de connaissance et de sagesse, un tel niveau de perfection qu’il nous est impossible de l’imaginer. Il est encore moins imaginable que nous atteignions un jour le même niveau. Pour la suite de la procedure d’identification, je vous renvoie à la deuxième partie, car il est impossible de la separer de l’explication du plan de la creation. La veritable raison de leur visite etait, comme nous l’avons dit, l’implantation d’informations, decrivant l’avenir de la Terre et la raison de l’interference exterieure qui perturbera l’autorite et la souverainete de la race humaine. Ces informations ont ete placees dans la deuxième partie de ce livre et, en cela, ont egare la sequence de la conversation originale. Les deux chapitres suivants appartiennent clairement à l’introduction et contribuent à l’identification, ils appartiennent donc à la première partie, selon mon sentiment. J’ai choisi d’utiliser à nouveau la forme du dialogue car elle est conforme à la realite. Il s’agit en fait de la ceremonie d’adieu qui a eu lieu lorsque je me suis reveille de ma “transe”.

CHAPITRE 5

Iargan spatial

«Nous allons maintenant conserver la promesse que nous avons faite au debut de cette reunion et vous montrera notre vaisseau spatial.»

L’ecran montrait une nouvelle image dans l’espace avec des milliers d’etoiles dans les profondeurs noires et infinies du cosmos. Au milieu pendaient quatre disques ronds et brillants, espaces à intervalles reguliers et exactement alignes. Un moment plus tard, ces objets ont tourne lentement et j’ai pu voir une vue laterale. J’ai senti un triomphe sauvage monter en moi.

“Des soucoupes volantes, de vraies soucoupes volantes !” En vue de côte, elles avaient le profil fusele d’un disque parfait avec des bords tranchants comme des couteaux. Elles etaient marquees d’en haut et d’en bas par de nombreux anneaux concentriques, mais les fenêtres ou tout autre signe indiquant la presence d’êtres vivants à bord n’etaient nulle part visibles. Ce n’est que sur le vaisseau exterieur droit que l’on pouvait voir une petite arête cylindrique en saillie, qui refletait de manière aveuglante la lumière du soleil. Ils etaient relies l’un à l’autre par un câble et à part cela, je ne pouvais voir aucun autre detail. “Quelle est la taille de ces choses ?”

«Vous pouvez le juger pour vous-même. Le dôme de navigation est souleve dans le dernier metier et vous l’avez marche. »

«Vous ne voulez pas dire cette petite crête brillante?»

“Certainement.”

J’etais choque. Vous construirez une villa sur cette plate-forme! “Mais. . .now, laissez-moi voir. Ils doivent être près de mille pieds de diamètre! »

«Nos compliments sur votre pouvoir d’estimation.»

J’etais à bout de souffle. Un supertanker pourrait allumer l’un d’entre eux! «Un tel monstre n’est sûrement pas sous l’eau?»

«Non, il s’agit d’une unite d’atterrissage, un vaisseau spatial complet de dimensions beaucoup plus petites pouvant se detacher du navire mère, fonctionner de manière independante dans l’espace et la terre sur des planètes.»

«Pourquoi sont-ils si gros?»

“Elles ne sont pas si grandes. Nous aimerions les construire plus grands, mais pour des raisons de securite, chaque commandement spatial est compose de cinq vaisseaux. Vous ne pouvez pas voir le dernier ici car le film a ete realise par ce vaisseau lors d’une manœuvre d’accouplement près d’Iarga. Les vaisseaux sont relies les uns aux autres par un tube creux contenant un ascenseur. Nous pouvons donc nous rendre visite mutuellement.”

«Pourquoi ont-ils la forme discus?»

«Le discus est la forme universelle finale de Starships. La raison principale est la forme ronde de l’unite de propulsion, les roues de soleil. Pour vous donner une idee de cela, voici un film. »

Un gigantesque hall d’usine rond est apparu, d’au moins douze cents pieds de diamètre et avec une construction de toit autoportante. Un de ces vaisseaux etait en construction. Une construction de côtes compliquee, en forme d’etoile, dans laquelle on pouvait voir les contours d’un enorme disque. Des centaines d’Iargans en combinaisons de couleur orange travaillaient dans d’innombrables etages entre les grues et autres equipements. Près du bord exterieur du disque se trouvaient deux tubes ronds, chacun d’environ vingt pieds de diamètre et espaces d’environ douze pieds, l’un au-dessus de l’autre. À l’exterieur de ce système à double tube se trouvait un tube beaucoup plus grand, de section triangulaire, arrondi aux angles. Il etait relie aux deux autres tubes par des tuyaux tangentiels en forme de trompette. Ce système annulaire etait la roue solaire.

«Quand je ne comprends pas comment un ensemble de tubes peut alimenter un vaisseau spatial, vous pouvez difficilement vous attendre à ce que je comprenne pourquoi ils doivent être ronds.»

“Le principe de propulsion cinetique de masse est comprehensible pour vous. Dans les deux tubes ronds, la matière tourne à une vitesse relative. La direction dans chaque tube est opposee, l’un à gauche et l’autre à droite.”

«Oh, je vois – une sorte de cyclotron?»

“Disons une sorte de synchrotron. Le principe de sortie d’une fusee vous est connu. Les gaz chauds, ou la matière, sont expulses à la plus grande vitesse possible. Un vaisseau spatial universel fait en fait la même chose. La matière est expulsee à la vitesse de la lumière, mais pas dans l’espace ; elle entre dans un champ anti-masse, où elle disparaît tout simplement et retombe sous forme d’energie immaterielle dans le champ porteur cosmique. Regardez ce système d’anneaux depuis le haut et tracez une ligne carree dans la direction du vol en passant par le point central. Vous avez alors deux points diametralement opposes. À ces points et là où le flux de matière est en sens inverse, vous mettez en marche un laser cosmique qui laisse continuellement s’echapper les particules les plus rapides. Vous obtenez alors le même effet qu’une fusee qui expulse la matière à la vitesse de la lumière par deux tuyères. Grâce à la forme circulaire, les deux lasers peuvent être deplaces, de sorte que la puissance propulsive peut être utilisee dans n’importe quelle direction à partir du plan horizontal.”

«Je le comprends jusqu’à present, mais vous devez avoir besoin d’une enormement de carburant afin de permettre continuellement le materiel d’excaper.»

“C’est le secret du vaisseau spatial universel. Aucune matière n’est perdue dans le processus de propulsion. La matière projetee en arrière disparaît mais reste sous forme d’une surdose d’energie immaterielle du champ porteur cosmique dans un champ d’energie complique à l’interieur du vaisseau spatial. Grâce à cela, nous pouvons creer de la nouvelle matière en une fraction de seconde, qui est à nouveau introduite et acceleree. Le processus se repète comme un cycle sans fin. Par la disparition du texte pour le dessin artisanal : Vue en coupe d’un “disque spatial”. La forme en disque du vaisseau-mère, d’un diamètre d’environ 250 m, est un compromis entre une surface maximale pour le refroidissement et une surface frontale minimale pour une capacite maximale. C’est la solution universelle pour les voyages spatiaux à des vitesses cosmiques. La source d’energie, une “roue solaire” (deux cyclotrons opposes avec un anneau exterieur pour le contrôle de l’energie en apesanteur) est inconnue aux États-Unis et exige une forme circulaire. Le risque de collision avec la poussière cosmique à des vitesses relatives necessite une surface frontale aussi reduite que possible. Les deux disques modulaires plus petits sont en fait des unites d’atterrissage, le vaisseau-mère restant toujours dans l’espace. Les champs electromagnetiques, les temperatures elevees et l’ionisation de l’air environnant nous empêchent de voir ces engins en detail. Une race qui peut financer de telles machines est par axiome pacifique, elle a besoin d’une Cooperation globale avant que cela ne soit possible.

Touche des chiffres sur le dessin :.

  1. Placage d’armure
  2. Unite de puissance principale
  3.  Connecteurs tangentiels entre cyclotrons et anneau de collecteur
  4. Cadres principaux
  5. Système de peau et de refroidissement exterieur
  6. Peaux de pression
  7. Zone d’equipement
  8.  Reservoirs de carburant (eau)
  9. Zone d’equipage, cultures alimentaires, etc.
  10. Unite d’atterrissage (petrolier) pour les planètes humides
  11. Reservoirs d’eau dans l’unite d’atterrissage
  12. Zone d’equipage dans l’unite d’atterrissage
  13. Tour de commande (retractable)
  14. Direction de l’acceleration constante (ou de la deceleration)

(Texte de la peinture-image de la ville de Iargan, page 102-103 dans le livre) Les unites d’habitation, de grands anneaux couverts de plus de 900 pieds de diamètre et de près de 300 pieds de haut, abritaient environ 10 000 personnes par unite, et comprenaient tous les services et installations de toutes sortes pour autant d’individus. Ils etaient disposes en formations rectangulaires de 36 complexes d’anneaux par “ville”, ce qui donnait une densite de population d’environ 6 000 personnes par kilomètre carre. L’etrange vegetation a evolue pour resister à la forte gravite et aux vents violents qui règnent ici. Avec seulement 10% de surface terrestre disponible sur cette planète, la vie à haute densite est devenue une necessite et s’est developpee efficacement. L’etrange vegetation a evolue pour resister à la forte gravite et aux vents violents qui règnent ici. Le système de transport ferroviaire robotise, entièrement automatise, fonctionnait avec une efficacite sans faille, deplaçant à grande vitesse des vehicules de toutes tailles et configurations.

Il y avait des voitures individuelles pour les petits groupes, des unites collectives comme les trains pour les deplacements de masse, des unites de fret pour le commerce, et même un developpement particulier ressemblant à un tramway d’hôtel. Un groupe de personnes souhaitant voyager ensemble commandait une unite amenagee comme un hôtel en libre-service et allait simplement là où l’envie lui prenait. Le système etait merveilleusement efficace et pouvait faire passer plus d’un million de personnes par heure en tout point, en utilisant uniquement le système ferroviaire superieur à six voies entre les blocs d’habitation. Le système ferroviaire et l’equipement etaient conçus pour une duree de vie utile de 1 000 ans, une qualite insoupçonnee sur Terre.

(Suite de ci-dessus) … ..La question, l’energie du mouvement est perdue, ce qui est de dire qu’elle est transformee en une force sans reaction, mais l’energie de masse est conservee. »

“Tu m’as perdu. Vous pouvez vraiment creer des forces sans reaction dans un circuit ferme! Comment est-ce possible? J’ai toujours pense que la loi d’action-reaction etait correcte. »

«Cette loi est bien correcte. Et afin de surmonter la loi, vous devez surmonter les lois naturelles ou, en d’autres termes, les lois de terrain cosmique. »

«Ne craignez-vous pas que cette information puisse construire une roue soleil?»

“Non. Le point cardinal, l’inversion des transformations matière-porteur d’energie-champ, defiant les lois de la nature, exige un niveau si eleve de science atomique avancee que vous ne pourrez plus l’atteindre. Le surplus d’energie (overskudd) du champ porteur, qui peut creer des particules de matière, est un phenomène extrêmement dangereux. Une telle concentration inimaginable d’energie ne peut être contrôlee que dans les champs gravitationnels dont la connaissance la plus elementaire est absente ici sur Terre. Une telle roue solaire rayonne une force qui, même sur de longues distances, peut provoquer l’arrêt de certains mouvements d’electrons et la desintegration de constructions metalliques. Vous n’avez aucune idee de la technique qui entre dans la construction des vaisseaux spatiaux universels.”

«Pourquoi appelez-vous-t-il une roue de soleil? Qu’est-ce que cela a à voir avec le soleil? »

“Les soleils, du fait de la rotation de leur masse critique, sont des vaisseaux spatiaux naturels qui, sous l’influence du bombardement de particules de leurs voisins, naviguent dans l’espace avec des pouvoirs de vecteurs cosmiques libres. Grâce à ces pouvoirs, ils maintiennent leur distance par rapport aux autres etoiles et provoquent le moment de rotation et l’expansion des galaxies. La roue solaire est donc une copie de la puissance d’un soleil. Une roue solaire ne peut exercer sa puissance que dans le plan horizontal et une seule ne peut donc pas naviguer. Il est necessaire de placer une roue plus petite à côte de la roue centrale principale, de part et d’autre, celle des unites d’atterrissage, afin de creer un couple permettant de diriger le navire. Lorsque ce système d’anneaux est recouvert d’un revêtement metallique, la forme du disque apparaît naturellement.”

«Pourquoi doivent-ils être si rationalises, car l’espace est sûrement vide?»

“Nous aimerions que ce soit vrai ! Pour les vaisseaux spatiaux qui voyagent à des vitesses relatives, l’espace n’est pas assez vide et non seulement la rationalisation mais aussi le blindage sont necessaires. Vous avez vu notre vaisseau et vous pouvez constater que le blindage n’est pas un luxe inutile. Ils n’ont pas de fenêtres, ce sont des projectiles lourds et blindes, dont la force vient de la forme du disque. (Commentaire : autres races cosmiques par ex. Les Pleiadiens de la planète Erra (Semjase.) – semblent avoir developpe un système avec des boucliers de protection magnetique, qui apparemment servent le même but que celui decrit ici. Mais il semble que ces êtres – les Iargans – ne voyagent pas entre eux/par des sauts dans l’hyperespace, comme le decrit Erra-siv. Et pour cette raison, leurs voyages dans l’espace semblent prendre beaucoup de temps, comme nous le verrons plus loin dans ce texte. Auparavant, les pleiadiens/nos ancêtres du système de la Lyre ont egalement effectue ces “voyages spatiaux de première generation”, mais ces voyages prenaient alors beaucoup, beaucoup de temps. – R: remarque)

“Lorsque notre radar nous avertit de la presence de poussières ou de materiaux, nous effectuons la manœuvre d’inclinaison que vous venez de voir. Cela presente alors la plus petite surface possible au danger. Neanmoins, chaque particule de poussière laisse des traces de brûlure sur le revêtement. C’est pourquoi nous volons toujours en formation en ligne. La formation est composee de cinq vaisseaux et le vaisseau de tête est toujours sans equipage, car c’est lui qui court le plus grand risque. Les vaisseaux sont relies par un câble, car à des vitesses relatives, le contact radio est impossible. “Un autre avantage de la forme en disque est la grande resistance naturelle aux variations thermiques et la grande surface de refroidissement. Les navires sont très chauds dans les conditions normales de travail et le revêtement exterieur agit comme un refroidisseur pour le contrôle des processus energetiques à bord. Enfin, la forme du disque est ideale pour creer un champ magnetique puissant qui protège les occupants des rayonnements dangereux dans l’espace. Nous esperons avoir repondu à votre question. “

«Oui, bien, merci, mais vous n’avez pas dit quelque chose à propos d’une arme de protection que vous pourriez utiliser si le materiel menaçait de traverser le chemin du vaisseau spatial?»

“Le rayon antimatière, Stef, est une defense contre les blocs plus importants qui ne se produisent que rarement dans l’espace. L’utilisation de ce rayon demande non seulement d’enormes quantites d’energie, mais elle est contrôlee par de fortes restrictions pour eviter de perturber l’equilibre naturel. Son utilisation n’est justifiee que lorsqu’aucune autre methode n’est possible. Cette arme ne peut pas remplacer le blindage de nos vaisseaux.”

“Je comprends. Quelle est la vie à bord dans des conditions d’apesanteur? Il me semble que cela ne doit pas être très agreable. »

“En apesanteur, en effet, non seulement ce ne serait pas agreable, mais ce serait même impossible. Un être intelligent ne peut pas vivre sans gravite pendant l’interminable voyage entre les etoiles. Nous avons resolu ce problème par l’utilisation continuelle de la roue solaire, qui cree une acceleration ou une deceleration constante, exactement comme les conditions sur notre planète. Nous ne soumettons pas notre peuple à des forces de gravite anormales. L’acceleration de nos vaisseaux est toujours constante de sorte que nous pouvons vivre à bord exactement comme dans nos maisons. “Le voyage commence par une longue periode d’acceleration jusqu’à ce que nous ayons atteint la vitesse maximale à laquelle la navigation est possible. Ensuite, nous ralentissons et accelerons alternativement. La dernière partie du voyage est une longue periode de deceleration. La gravite est toujours normale, grâce au travail continu de la grande roue solaire centrale. Les petites roues solaires ne sont pas utilisees pour la propulsion normale.” (Encore une fois : d’autres races cosmiques par ex. les Pleiadiens de la planète Erra (Semjase.) – ont developpe un système qui cree un champ de gravitation artificiel, où tous les atomes (dans les personnes à bord) sont affectes des mêmes forces progressives que le vaisseau. R.ø.)

«Qu’est-ce que” ci-dessus “et” ci-dessous “avec vous à bord?»

(Texte pour la peinture d’OVNI) : Peinture d’une exploration Iargan quittant la planète d’origine annelee pour un voyage interstellaire. Une commande d’exploration se compose souvent de cinq vaisseaux universels de mille pieds de diamètre propulses par des “roues solaires”. Ils volent en formation ligne-est, relies par un ombilical. On peut voir l’un des deux modules d’atterrissage detachables de deux cent cinquante pieds au centre de chacun des grands vaisseaux d’excursion. Peinture de Jim Nichols. (suite du haut)

L’ecran montre à nouveau la vue des quatre navires en formation en ligne relies par le câble. “Vous voyez ici la formation de notre commandement peu après avoir quitte notre planète. L’acceleration s’est faite dans la direction de la lumière et les vaisseaux ont vole vers la gauche. Le vaisseau de gauche est donc au-dessus, celui de droite, où le dôme de navigation est sorti, est en dessous.”

«Vous êtes donc debout dans la zone horizontale sur la photo. Je te vois alors de ton côte. ”

“Exactement.”

J’ai regarde fixement le dôme de navigation et soudain j’ai compris : “Je vois- Ce dôme de navigation est normalement vertical, ce qui explique que tous les instruments sont au sol. Les grilles metalliques sont les niveaux du sol pour utiliser les instruments et le rail au milieu est pour un ascenseur pour vous amener aux differents niveaux.”

«Nous n’avons aucune plainte concernant vos pouvoirs d’observation.»

«Le contrôle d’une telle machine est-il donc complique que tous ces instruments sont necessaires?»

“Le contrôle du navire ne necessite pas tous ces instruments. Ils sont destines à d’autres fins. Pour l’expliquer, nous devons commencer par le debut. “Cette unite d’atterrissage est une partie de l’enorme vaisseau mère. Elle peut se liberer et fonctionner independamment dans l’espace et se poser sur des planètes. Dans la situation normale, ces unites d’atterrissage font partie integrante du vaisseau-mère. Vous devez savoir que la roue centrale d’une unite d’atterrissage est l’une des deux roues directrices du vaisseau-mère. Nous allons vous montrer une unite d’atterrissage en action et alors vous comprendrez mieux.”

La vue a change. Juste devant moi, il y avait un enorme disque. Je ne voyais que la surface superieure, piquetee de brûlures et de masses de pierre fondue. Puis, lentement, de ce monstre, s’eleva un minuscule poteau noir que je reconnus comme le poteau noir d’environ cinq pieds de diamètre. Puis apparut le rebord brillant du dôme de navigation. Immediatement après, un petit disque s’est eleve du milieu du vaisseau spatial comme s’il avait ete repousse de force. La chose a accelere et a disparu comme une tache de lumière dans le fond des etoiles. C’etait un disque asymetrique de dimensions beaucoup plus petites. Sa surface superieure correspondait parfaitement à la courbe du vaisseau-mère, mais le dessous etait plus arrondi et avait un rebord conique. Sur la face inferieure se trouvait egalement un epaississement supplementaire sous la forme d’un dôme plat. Le vaisseau mère presentait une profonde cuvette au milieu, dans laquelle s’inserait l’unite d’atterrissage.

«Le dôme de navigation de l’unite d’atterrissage est-il aussi gros que cela?»

“Oui.”

«Bon cieux – alors l’unite doit être d’au moins deux cent cinquante pieds de diamètre.»

«C’est presque correct.»

“Inconcevable!”

“Exactement. Le savoir-faire technique qui entre dans la construction d’un vaisseau spatial universel depasse la conception des hommes de la Terre. Ce dôme de navigation est le centre nerveux du vaisseau spatial. Imaginez ce qu’impliquent la navigation et la communication, ce qu’il faut seulement en instruments, en enregistrements de donnees et en machines à calculer. Chaque dôme de navigation peut assurer toutes les fonctions de contrôle de la flotte entière, y compris la climatisation, la production de nourriture, les divertissements et le programme d’etudes pour les enfants. En somme, trop de choses à mentionner, mais nous pouvons vous assurer que le nombre d’instruments est maintenu à un minimum absolu.” “Exactement. Le savoir-faire technique qui entre dans la construction d’un vaisseau spatial universel depasse la conception des hommes de la Terre. Ce dôme de navigation est le centre nerveux du vaisseau spatial. Imaginez ce qu’impliquent la navigation et la communication, ce qui n’est necessaire que dans les instruments, les enregistrements de donnees et les machines à calculer. Chaque dôme de navigation peut assurer toutes les fonctions de contrôle de l’ensemble de la flotte, y compris le contrôle du climat, la production de nourriture, les divertissements et le programme d’etudes pour les enfants. En somme, trop de choses à mentionner, mais nous pouvons vous assurer que le nombre d’instruments est reduit au strict minimum. ”

“Qu’est-ce que vous avez dit ? Des programmes d’etude pour les enfants ? Avez-vous des enfants à bord? »

 

” Oui, nous ne sommes pas seulement une expedition. Nous vivons à bord avec nos femmes et nos enfants, parfois pendant vingt ans ou plus. L’espace est notre maison. Pour des personnes qui recherchent la contemplation comme le plus grand bonheur, le contact intime et chaleureux est une experience de vie et un enrichissement mental que nous ne manquerions pour rien au monde. Vous pourriez nous comparer à vos moines. Nous souhaitons vivre et mourir parmi les etoiles.”

«Oui, vous devez être plutôt comme des moines si vous conduisez votre vie dans une boîte en acier.»

«Vous n’avez aucune idee du confort à bord de nos navires, mais nous allons laisser cela à cela.»

«Combien de temps pouvez-vous garder la roue du soleil constamment en mouvement?»

«Longtemps, même jusqu’à vingt ans; Ensuite, nous devons ravitailler. »

«Vous devez donc vous assurer que vous êtes de retour sur votre propre planète dans ce delai?»

«Non, notre carburant est de l’eau. L’oxygène est utilise pour nous-mêmes et l’hydrogène est notre source d’energie. De nombreux systèmes solaires ont une planète humide et c’est generalement le but de notre voyage, il n’ya donc aucun problème. Nos unites d’atterrissage sont amenagees pour les efforts pour publier

Transport d’eau. C’est ainsi qu’ils sont capables de rester sous l’eau comme vos sous-marins. »

«Donc, vous ne prenez que de l’eau à bord?»

“Il en est ainsi.

«Alors qu’est-ce que tu manges pendant toutes les annees?”

“C’est l’un des principaux problèmes de la construction de vaisseaux spatiaux universels. La technologie n’est que la moitie du problème. L’autre moitie consiste à creer un environnement vivable à bord, avec un système de recyclage à 100 %. Il est difficile de maintenir en vie des êtres intelligents dans des conditions spatiales.

“Nous ne pouvons pas vous donner plus d’informations sur notre vaisseau spatial, c’etait plus que suffisant et nous avons atteint la fin de notre entretien. Si vous souhaitez demander quelque chose de special, c’est votre dernière chance.”

«Vous ne pouvez sûrement pas partir sans me donner des instructions sur la façon dont je suis de publier cette conversation?»

N’attendez pas de nous que nous vous donnions des instructions, vous êtes libres de faire ce que vous voulez, notre travail est termine. La connaissance a ete implantee, et même si vous decidez de ne rien faire, elle a egalement ete implantee dans la conscience collective de l’homme, dont vous avez la connaissance. Des millions de defunts ont ecoute avec vous, ils savent aussi bien que vous. ”

“Je ne comprends pas; D’une part, vous impressionnez sur moi l’importance de cette information à l’humanite à la fin des temps et, d’autre part, vous me dites que je suis libre de publier ou non; Je ne peux pas faire la tête ou la queue de ceci! »

«La première loi des contacts interplanetaires est que la volonte gratuite d’une race cosmique ne peut jamais être violee. La connaissance pure n’enfreint pas la liberte à moins que nous ayons affaire à une course qui n’a pas encore fait son choix, comme nous sommes ici.

“Commençons par le premier constat, la connaissance ne porte pas atteinte à la liberte. Cela signifie que nous sommes autorises à planter des connaissances, et rien de plus. Nous ne pouvons jamais exercer une quelconque pression pour vous faire faire quoi que ce soit avec ce savoir. C’est pourquoi nous vous disons que la connaissance est plantee dans la conscience collective de l’homme, tôt ou tard elle doit remonter à la surface. Vous n’avez aucune obligation du tout, vous êtes libres.

” La deuxième observation pose des problèmes plus importants. La connaissance peut influencer la liberte de choix d’une race ignorante, comme nous l’avons dejà explique ; et certainement, lorsque cette connaissance est presentee avec autorite, ou par un moyen ou un autre, elle peut être rendue indiscutable.

«C’est pourquoi vous ne devez jamais essayer de prouver notre existence et la preuve de l’existence de Dieu ne peut être utilisee que lorsque tous les autres efforts de publication ont echoue.»

«Vous pouvez vous assurer que je me detesterais si je n’ai pas publie ces connaissances. Je suppose que tu pouvais encore me donner des conseils quand je suis prêt à publier? ”

” Lorsqu’il sera evident que vous avez choisi de votre plein gre, nous serons disposes à vous donner quelques indications. La première chose que vous devez faire est de contrôler l’impact de votre publication pour eviter l’hysterie et le fanatisme. Vous ne pouvez y parvenir qu’en restant mysterieux sur la source de vos informations. Nous savons que vous avez pris des photos de notre dôme de navigation et vous devez les detruire. Le bloc de metal que nous vous avons offert au debut de notre conversation ne peut plus être donne. Si, toutefois, vous parvenez à trouver une preuve de notre existence, les choses deviendront incontrôlables et vous serez detruit par l’hysterie de l’humanite. Redigez votre livre dans un style science-fiction clair et apportez des elements certains, afin qu’il ne puisse pas être utilise comme une logique irrefutable. Vous devez laisser les gens libres de croire ou non, comme ils le souhaitent. Si quelqu’un vous demande si cela s’est reellement produit, vous devez le nier et dire que c’est de la pure imagination.

Les personnes pour lesquelles le livre est destine dira-t-il: «Je ne suis pas interesse s’il est vraiment arrive ou non; Pour moi, c’est vrai. Cela a change mon aperçu et maintenant je vis consciemment. Je connais le sens de la vie.

L’honnêtete est dangereuse pour vous et sans mesure dans les contacts interplanetaires. Par consequent, vous ne devez pas publier toutes les informations d’un seul coup, mais etape par etape et mesurer les resultats. Ne cherchez jamais à être cru. Votre devoir est seulement de publier ces informations et rien de plus. Laissez les livres mener leur propre vie et evitez les coups de pub. Ils passeront ainsi de main en main et atteindront les personnes auxquelles ils sont destines. Veillez à ce qu’ils soient publies dans un nombre suffisant de langues et utilisez les revenus du livre à cette fin. Veillez à ce qu’il soit disponible au temps de la fin, lorsque les gens commenceront à le demander. N’essayez jamais de convaincre les gens de la verite du livre s’ils ne sont pas mûrs pour cela, ou s’ils sont incapables de le comprendre. N’exercez jamais de pression sur votre entourage, car cela ne ferait que creer la panique et l’hysterie. “Restez modeste. Ne repondez qu’aux questions des personnes qui, pour la plupart, ont compris le livre et l’ont accepte. Ne dites jamais rien qui soit en contradiction avec la vision du Christ telle qu’elle apparaît dans la Bible. Son autorite est inattaquable dans tout l’univers. Il est le seul chemin, la seule verite et la vie. “Nul ne vient au Père si ce n’est par lui” (signifie : Sa façon de vivre – pardonner tout ce que vous ressentez comme une injustice à votre egard).

« Notre conversation est terminee. Il est tard et vous devez atteindre le port avant la nuit. Nous allons dire nos bons byes. Es-tu prêt à partir ?”

Un sentiment de desespoir a commence à m’envahir, mêle à une etrange emotion. Ils partaient, ils allaient me laisser tranquille ! Il y avait encore beaucoup de questions à poser, et qui allait m’aider quand ils seraient partis ? Je me levai lentement et me dirigeai vers la fenêtre afin de voir à nouveau ces huit voyageurs de l’espace à distance.

“Oui, nous devons nous dire au revoir. Vous allez terriblement me manquer. Il y a encore tant de choses à demander et à expliquer, mais ce qui me manquera le plus, c’est votre interêt et votre affection pour Nous. Cette chaleur agreable que vous appelez desinteressement. Je ne pourrai jamais expliquer ce que ce contact avec vous a fait pour moi. En peu de temps, il a fait de moi un autre homme, avec un horizon plus large et une vision plus profonde. Il a fait de moi un homme avec un but, et j’ai reçu une commission qui doit être executee.

“Je vais relever le defi. Saluez les habitants d’Iarga et des autres planètes en mon nom, et remerciez-les pour leur participation à votre voyage qui a rendu tout cela possible. Dites-leur que cet homme leur envie leur monde de perfection, où les gens intelligents peuvent vraiment être heureux. Dites-leur que je comprends, malgre les questions qui n’ont pas encore trouve de reponse. Et maintenant, j’ai la difficile tâche de vous remercier tous pour…”

“Arrête, Stef. Tu n’as pas à Nous remercier. Notre satisfaction du fait que tu aies accepte le defi rend les remerciements inutiles, mais il reste un gros problème. Tu sais que nous craignons que tu essaies de prouver notre existence et que cela signifierait que nous sommes alles trop loin. Vous pouvez nous soulager d’un grand fardeau en promettant de detruire le film et en renonçant à toute tentative de collecte de preuves.”

J’ai souri un peu regrettement. « J’ai même compris et accepte l’ethique des contacts interplanetaires. Je vous assure sur ma parole d’honneur que je vais detruire le film et m’abstenir d’essayer de collecter tout type de preuve »

L’attitude desinteressee des huit a soudainement change. Ils se sont leves et sont venus se tenir dans un demi-cercle autour de la fenêtre. Pour la première fois, j’ai vu une sorte de reaction emotionnelle sur leurs visages.

“Vous nous avez enleve un grand poids de notre esprit. Nous avons confiance en votre honnêtete et vous nous avez donc permis de vous laisser partir sans entrave avec toutes vos connaissances. Ce n’est que maintenant que nous nous sentons justifies de le faire. L’operation d’integration cosmique de la Terre est un succès. Un lourd fardeau nous a ete enleve.

“Nous comptons sur vous pour comprendre qu’il est de notre devoir de nous convaincre que vous avez detruit le film, et nous vous demandons de le faire avant de monter à bord de votre vaisseau, et bien en vue du pôle noir. Après quoi, nous laisserons votre vaisseau libre, et nous partirons. “Adieu, Stef, et nous te souhaitons le courage de la confiance. Que l’inspiration de l’Esprit de verite t’accompagne dans ton voyage. Adieu.”

Au-dessus de ma tête, la trappe s’est ouverte. Les huit creatures ont fait une reverence respectueuse, une main contre le front. Je leur ai rendu la politesse de la même manière. “Adieu, mille mercis.”

Un peu plus tard, Miriam et les enfants ont observe, les yeux ecarquilles, le spectacle d’un homme à l’air pensif qui s’est mis à genoux dans l’eau et a ouvert un appareil photo. Il a ensuite retire la pellicule et l’a jetee dans l’eau. Il a ensuite fait un signe en direction du mât noir en guise de dernier salut, puis est monte à bord. C’etait une belle soiree sans vent et nous sommes tous restes à bord à attendre et à nous demander ce qui allait se passer. Pour la dernière fois, nous avons entendu le bruit du zoom lorsque le dôme de navigation s’est retracte, mais cette fois, le mât noir aux formes complexes est reste etendu. Peu après, un choc sourd a traverse le vaisseau, alors que les astronautes ont relâche US et que le vaisseau flottait à nouveau dans son element. Nous avons commence à deriver avec la maree et nous pouvions entendre la chaîne de l’ancre racler la surface du vaisseau spatial jusqu’à ce qu’elle atteigne le bord ; puis l’ancre est tombee et la chaîne s’est tendue.

Alors que je commençais à remonter la chaîne, j’ai entendu le système de propulsion du vaisseau spatial se mettre en marche et le mât noir a commence à se deplacer dans l’eau, vers le large. Je l’ai observe depuis le pont avant et j’ai ete surpris de constater à quel point ils se deplaçaient lentement ; ils ne devaient pas avoir plus de six ou sept nœuds. Il m’est soudain venu à l’esprit qu’ils n’osaient peut-être pas aller plus vite avec l’enorme disque dans cette eau, qui etait pleine de bancs de sable et de bas-fonds, et en même temps l’idee m’est venue que je pourrais peut-être les suivre pendant un certain temps et peut-être même être en mesure de voir quelque chose du decollage. J’ai couru à l’arrière, j’ai rapidement demarre le moteur et j’ai suivi le large sillage à pleine puissance, malgre les protestations de Miriam, qui ne voyait pas le charme de cette nouvelle aventure. En une demi-heure, nous avions laisse derrière nous les côtes de l’arrière-pays de Walcheren et de Schouwen et nous etions en pleine mer.

Le soleil s’etait couche dans une belle lueur rouge et l’eau encore sombre gonflait lentement. Ce fut un voyage etrange. La solitude totale, la grande etendue d’eau et, surtout, la presence de l’etrange machine ont exerce sur nous tous une pression contre laquelle mon entêtement ne pouvait rien. Dès que j’ai perdu de vue le sillage laisse par le vaisseau spatial, j’ai arrête le moteur et laisse le vaisseau flotter tout seul pendant que nous prenions tous une tasse de cafe. Dans cette immobilite totale, nous nous sommes assis sur le pont, tendus et à l’ecoute. Au moment où j’avais decide d’abandonner et de rentrer au port, nous avons entendu au loin le cliquetis de la propulsion. Je me suis leve d’un bond, j’ai mis les jumelles devant mes yeux et j’ai commence à scruter febrilement l’eau. Miriam l’a vu en premier.

« Là, Stef, une lumière !»

À travers les jumelles, j’ai vu un enorme disque qui, avec un mouvement de balancier, s’elevait hors de l’eau. La lumière etait causee par un halo etincelant qui s’etendait sur toute la surface visible du vaisseau spatial. Près de l’eau, il etait jaune-orange, plus haut jaune-vert et au-dessus bleu, et grâce à cet effet de lumière, j’ai pu voir le disque assez distinctement malgre la distance. Soudain, le bruit et l’intensite de la lumière ont augmente. Quelques secondes plus tard, la machine a disparu dans un enorme nuage de vapeur. Peu de temps après, elle est reapparue au-dessus du nuage, un enorme disque lumineux qui s’elevait à un angle raide en forme de spirale avec notre vaisseau comme point central. Le spectacle etait bien plus impressionnant que les films que j’avais vus de l’espace. En fait, on ne voyait pas grand-chose du disque, il etait entoure d’un nuage rouge-orange qui empêchait de bien le voir. Autour de ce nuage pendait un enorme halo brumeux qui faisait paraître le vaisseau spatial plus grand qu’il ne l’etait vraiment.La lumière ardente a provoque un cri d’alarme de la part de Miriam. Elle pensait que quelque chose avait mal tourne, mais j’ai reussi à la rassurer.

« C’est tout à fait normal. Les choses brillent de chaleur lorsque la propulsion fonctionne. »

Nous sommes restes bouche bee devant cette demonstration de puissance surnaturelle, indescriptiblement impressionnante, de la part de ces êtres qui, dans un dernier geste, ont decrit un immense cercle autour de notre vaisseau, avant de se reduire rapidement à un minuscule point de lumière rouge, bientôt perdu dans l’obscurite du ciel du soir. Malgre mon sentiment triomphant d’avoir reussi à voir le decollage, je me sentais etrangement seul, le genre de sentiment que l’on eprouve après avoir dit au revoir à un ami de confiance. Miriam semblait partager quelque peu mes sentiments, car elle est venue se placer à côte de moi et a passe son bras dans le mien. Avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, nous avons de nouveau entendu le gemissement strident de la propulsion et, à notre grande surprise, un autre disque est sorti de l’eau au même endroit. Nous avons assiste au même spectacle d’etincelles et au même nuage de vapeur, sauf que cette fois, il n’a pas vole en spirale, mais s’est eleve tout droit comme une fusee.

« Bon Dieu,» murmura Miriam, «Un autre de ces monstres. Combien d’entre eux y a-t-il? S’il vous plaît, allons-y. Si un autre s’eteint, je crierai! »

Je n’ai pas repondu. Je suis reste comme en transe, fixant le point lumineux jusqu’à ce qu’il ait disparu dans la nuit. Pendant quelques minutes, nous sommes restes immobiles sur le pont, esperant ou craignant qu’un troisième avion ne decolle, mais rien ne s’est produit. Soudain, Miriam a pousse un cri. “Là, Stef, les voilà!”

Dans le ciel sombre, une tache de lumière etait apparue. La première des machines s’etait liberee de l’ombre de la Terre et volait dans la lumière du soleil couchant. À travers les jumelles, j’ai vu un objet brumeux qui emettait une lueur orange et etait entoure d’un halo brumeux. Il a ete suivi de peu par le second. Tout à coup, les halos ont disparu, ils semblaient liberes de l’atmosphère et se presentaient comme deux objets en forme de cigare qui etaient lentement engloutis dans l’infini de l’espace. Miriam a pose sa tête sur mon epaule.

« Alors, as-tu fini ?” J’ai soupire et posai mon bras autour d’elle.

« Non, cherie. Ils- »et j’ai pointe à l’endroit où ils avaient disparu,« ils sont finis, mais pour nous, cela vient de commencer! »

Note de l’editeur :

La date et l’heure exactes de ce premier evenement de contact sont en fait connues ainsi que tout autre soutien evident. Il existe d’autres temoins et il y a des preuves materielles soutenant cette histoire, mais en tenant compte de la promesse solennelle du Contrapuisement, de ne jamais essayer de prouver la realite de l’histoire ou de l’existence reelle des IARGANS, pour une très bonne raison, nous avons choisi de ne pas reveler-il. Wendelle c.stevens

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