COMME DES HUMAINS
Les scientifiques assurent : en termes d’echelle de masse, ni eux ni leurs collègues n’ont jamais rien vu de tel sur le territoire de la Meso-Amerique – du Mexique au Honduras. D’où venaient ces mutants dans un cimetière abandonne qui appartenait aux Indiens Pima ? La directrice du projet de recherche Cristina Garcia Moreno avance sa propre hypothèse :
– Très probablement, dans les anciennes tribus indiennes, les crânes etaient deformes afin de pouvoir distinguer les representants des classes superieures des inferieures.
Mais cette supposition, comme le note la journaliste Svetlana Kuzina, laisse de nombreuses autres questions sans reponse. Premièrement, on ne sait pas pourquoi il a fallu retirer les crânes pour distinguer le chef du serviteur, si tous les cadavres sont enterres dans un même cimetière ?
Deuxièmement, les scientifiques n’ont pas trouve d’explication au fait que certains squelettes avaient des decorations, tandis que d’autres n’en avaient pas. Et pourquoi n’y avait-il qu’une seule femelle sur 25 squelettes ?
Troisièmement, on ne sait pas pourquoi certains de ceux à “tête longue” avaient des dents particulièrement endommagees. L’analyse a montre que cette execution a ete effectuee de leur vivant et à l’adolescence.
Autres precedents
Je dois dire que cette decouverte etait la deuxième du genre dans l’hemisphère occidental ces dernières annees. Plus tôt, en novembre 2011, les restes momifies d’une creature humanoïde avec une tête enorme ont ete decouverts au Perou. Ils l’ont trouve près de la ville d’Andahuaylilas, dans la province meridionale de Kvispikachi, non loin du celèbre plateau de Nazca avec ses mysterieux dessins geants. En voyant la decouverte, Renato Davila Riquelme, anthropologue au musee peruvien de la ville de Cuzco, s’est exclame : « Comme un extraterrestre !
L’homme etrange ressemble vraiment à un extraterrestre d’un film d’horreur. La taille de la tête du menton à la couronne est de 50 centimètres. La longueur du torse et des jambes est approximativement la même. Les orbites sont beaucoup plus larges que celles des gens ordinaires.
Les dents sont comme celles d’un adulte, et la couronne de la tête n’est pas envahie, comme la fontanelle d’un bebe. Et le plus important : dans les crânes mexicains et peruviens, la nuque est fortement allongee vers l’arrière.
« Les grosses têtes ne correspondent à aucun groupe ethnique vivant sur notre planète », explique Riquelme.
Cependant, de tels crânes ne sont pas si rares en Amerique du Sud et en Amerique centrale. À une certaine epoque, le chercheur Robert Conolly, qui collectait des materiaux sur les civilisations anciennes, en photographiait beaucoup lors de ses voyages à travers le monde. Les crânes presentaient des types de deformation très differents : allonges, avec un volume cerebral de plus de 3000 centimètres cubes, spheriques, de forme complexe. En 1995, Conolly a publie les resultats de ses recherches sur un CD-ROM separe, preferant les medias electroniques au papier traditionnel. L’ouvrage s’intitulait “La recherche de la sagesse ancienne”.
Le chercheur russe Andrei Sklyarov a egalement aborde le sujet de ces crânes.
Il s’interessait à la theorie de l’origine extraterrestre des « têtes longues », qui trouvèrent leur dernier refuge sur Terre. La science, quant à elle, repète à propos des personnes malades, accablees de graves mutations hereditaires, ainsi que des victimes d’operations sur le “traitement mecanique” de la tête. Les scientifiques appellent même les raisons de telles operations : outre la volonte de mettre en avant les connaissances (comme evoque plus haut), telle peut être la volonte de communiquer certaines specificites à la circulation sanguine du cerveau, de rendre le crâne « plus beau » ou, au contraire, faire peur à l’ennemi.
Crânes du Vieux Monde
On sait que les premiers crânes deformes ont ete trouves au Perou et decrits au debut du 19ème siècle. Les scientifiques europeens les ont immediatement attribues aux nombreuses curiosites du Nouveau Monde. Mais en 1820, un crâne avec des traces de deformation artificielle a ete decouvert de manière inattendue en Autriche. Il est tombe en possession du comte Breiner, qui en a envoye des moulages dans divers musees d’Europe sous le nom de « Crâne d’Avar ». La raison en est que le crâne a ete trouve près de la fortification, qui a ete attribue aux Avars. Pendant un certain temps, il y avait une version populaire selon laquelle ce crâne, après tout, venait du Perou et dans le Vieux Monde par accident. Cependant, un crâne similaire a ete trouve dans des carrières près de Vienne en 1846. Et sept ans plus tard, les deux decouvertes ont ete decrites comme des “crânes d’Avar”. Plus tard, de nouveaux crânes artificiellement deformes ont ete decouverts en Europe occidentale, les attribuant tantôt aux « Sarrasins », tantôt aux « Huns », tantôt aux « Helvètes », tantôt à quelqu’un d’autre des tribus barbares.
De tels crânes ont egalement ete trouves en Russie. Mais qui, quand et même où ils ont ete trouves, reste un mystère. On sait seulement qu’ils sont apparus au musee archeologique de Kertch peu après son ouverture en 1826. Le chef des douanes de Kertch, Pavel Debrux, originaire du duche de Luxembourg, homme instruit et passionne d’archeologie toute sa vie, a souligne leur appartenance à l’ancienne tribu des « macrocephales », decrite par Hippocrate. En 1832, le voyageur de passage Dubois de Montperet les attribue aux « Cimmeriens ». En 1867, deux crânes artificiellement deformes ont ete trouves près de l’embouchure du Don, et un autre a ete trouve en 1880 sur les rives de la Volga près de Samara.
La datation correcte de ces trois decouvertes a permis à l’eminent ethnographe et anthropologue Dmitry Nikolaevich Anuchin, dejà en 1887, de suggerer la distribution
l’errance de la coutume de deformation des crânes des steppes Trans-Volga vers l’Europe. Plus tard, cette hypothèse a ete brillamment confirmee.
La science temoigne
À ce jour, le nombre de telles decouvertes se compte par dizaines, voire par centaines, et la science universitaire a donc une idee assez detaillee des tortues artificiellement deformees. Il y a des raisons de croire que les Neandertaliens etaient encore impliques dans la deformation artificielle du crâne.
En tout cas, un tel crâne neandertalien de 50 000 ans de la grotte de Shanidar au Kurdistan irakien a ete decrit. Bien que ce precedent soit considere par certains scientifiques comme accidentel.
Les scientifiques pensent que le premier cas fiable de deformation artificielle du crâne est une decouverte des sepultures neolithiques de l’État australien de Nouvelle-Galles du Sud, dont l’âge est determine à 13 000 ans. Puis la deformation artificielle s’est generalisee en Mediterranee orientale.
Ici, les plus anciens crânes artificiellement deformes sont attribues au Neolithique (Jericho, Choirokitia), au Chalcolithique (Byblos, Sein-Hoyuk) et à l’âge du fer (Lachish). Trouves sur le territoire du Liban, de Chypre et de la Crète, de tels crânes remontent aux 7e-2e millenaires avant JC. NS. et sont exclusivement des femmes. On pense que la deformation a ete realisee dans le cadre du culte de la deesse mère Astarte (Balaat), qui personnifiait la maternite et la fertilite.
Au fil du temps, cette coutume s’est generalisee dans l’Egypte ancienne. Le culte d’Astarte s’y est repandu dès la XVIIIe dynastie (1550-1292 av. J.-C.), et les têtes allongees « extraterrestres » avaient, par exemple, Pharaon Akhenaton, sa « belle » epouse et sœur Nefertiti et fille de Pharaon. Dans l’autre sens, une etrange coutume vers les Ve-IIIe siècles av. NS. penètre en Asie centrale, puis passe aux tribus guerrières des Sarmates – ainsi, qui sont parfois identifiees avec les Amazones.
Là, la coutume tomba sur un sol extrêmement favorable : la composition ethnique heterogène des tribus, la variabilite de leur composition, la necessite d’isoler et d’isoler les leurs face au danger croissant d’attaque et d’absorption des tribus de l’union hunnique. contribue à la propagation rapide de la deformation artificielle du crâne là-bas. Si dans les sepultures sarmates du 1er siècle avant JC. NS. – 1er siècle après JC NS. 35,7% des crânes sont artificiellement deformes, puis dans les sepultures du stade sarmate tardif (II-IV siècles) – dejà 88%. Cela nous permet de considerer la deformation artificielle comme l’une des caracteristiques les plus expressives et les plus importantes de la population sarmate tardive de la region de la Volga.
Pris dans la vague incontrôlable du mouvement des Huns, les Sarmates (ou Alains, comme on les appelait de plus en plus du nom d’une des tribus) se sont deplaces vers l’ouest. Partout où ils n’apparaissaient pas à l’epoque de la migration des grandes nations, des ennemis terrifiants avec leurs etranges têtes “en forme de tour” ! Plusieurs fois les Alains s’installèrent en Europe, tentant de fonder leur propre État, tout en combattant aux côtes des Romains, puis contre eux. Enfin, les Alains, qui comptent encore plusieurs dizaines de milliers de personnes, ainsi que les Vandales passent en Afrique, où ils fondent leur propre royaume sur le territoire de la Tunisie moderne. Dans les annees 533-534, elle subit une cuisante defaite aux mains de l’armee byzantine.
Les deformations du crâne artificiel les plus recentes en Europe ont ete trouvees en France et en Pologne et remontent aux XIe-XIIIe siècles. Jusqu’à recemment, cette coutume etait repandue parmi les Turkmènes. Pour certains peuples de l’archipel malais et d’Afrique centrale, la tradition selon laquelle une tête « en forme de tour » est consideree comme belle, a survecu jusqu’à ce jour.
Alors, les extraterrestres se sont-ils encore une fois reveles innocents ? Après tout, les gens modernes veulent aussi un miracle ! Mais il est toujours possible que l’etrange coutume, dont les origines se perdent dans l’obscurite des millenaires, soit neanmoins apparue après que nos ancêtres primitifs aient vu des “extraterrestres” qui les ont frappes de leur pouvoir divin depuis des planètes lointaines.