Disque mysterieux du fest

Au cours de la saison estivale de 1908, une expedition archeologique italienne, qui travaillait dans le sud de la Crète depuis le milieu des annees 1880, a fouille le palais royal de l’ancienne ville de Festa. Le palais etait situe dans une region extrêmement belle – sur les contreforts d’une montagne surplombant la vallee de Messara. Et ici, dans ses ruines, un des soirs de juillet, L. Pernier decouvrit, avec les tablettes (ecrites dans l’ecriture lineaire cretoise dejà bien connue), un disque merveilleux à l’ecriture inconnue jusqu’alors.

Le disque d’un diamètre d’environ 16 centimètres (son epaisseur est de 1,6 à 2,1 centimètres) etait en argile bien cuite. Il etait fait à la main, sans l’aide d’un tour de potier, et avait une forme geometrique irregulière. Comme un dessin fantaisiste, le disque etait recouvert des deux côtes par une inscription en spirale composee de nombreux caractères dessines à la main soigneusement appliques sur sa surface en ceramique. Les signes, comme specialement enfermes dans des cellules separees, ont ete combines en groupes, mis en evidence par des cadres rectangulaires.
Dans la description de L. Pernier, le disque de Phaistos ressemble à ceci : « Les lignes clairement imprimees de la silhouette exterieure, ici et là esquissees à l’interieur, s’ajoutent à des images distinctes et definies. La plupart des dessins sont facilement et incontestablement interpretes : on reconnaît par exemple un cyprès, un arbuste, une branche, une oreille, un lys, un crocus (safran), une sorte de rosette… On voit sur le disque et une image du monde animal, par exemple, une chenille, une abeille, un dauphin, une colombe, un faucon volant tenant dans ses serres un petit double bouclier, des têtes de lion et de gazelle, une peau enlevee, une patte de vache , deux os d’avant-bras, une corne de bouc… On y voit un homme qui court, un prisonnier les mains enchaînees derrière le dos, une femme en pagne la poitrine nue, un enfant, la tête d’un homme aux joues tatouees, et l’autre dans une coiffe de plumes. On peut aussi considerer des armes, par exemple, un casque, un bouclier rond, une double hache et un arc tire, ainsi qu’une maison, une colonne, un navire, une bascule, un goniomètre, un fil à plomb, un triangle, etc. . De plus, on remarque plusieurs dessins dont la signification est discutable voire impossible à deviner.
Cependant, malgre le fait que les dessins representent clairement et concrètement des objets du monde environnant, il est assez clair que leur but n’est pas celui-ci… Les dessins sont des signes pour les sons. ”
Dès la parution du disque de Phaistos copie par le scientifique italien, il a immediatement suscite de nombreuses questions dans le monde scientifique, et la première d’entre elles etait la question de l’origine du disque lui-même. Les chercheurs et les scientifiques de differentes branches de la science se demandent depuis longtemps où ce mysterieux disque a ete fabrique : en Crète même ou au-delà ?
Il y a trois ou quatre mille ans, de tels disques n’etaient probablement pas rares. Ils pourraient servir à la transmission de messages avec des messagers, et l’ancienne terre de Crète stocke beaucoup de ces “disques d’informations”. L’archeologue anglais Arthur Evans, qui a fouille le celèbre labyrinthe de Knossos, tout en travaillant sur l’île, a trouve un grand nombre de tablettes d’argile gravees de lettres – mais pas du tout similaires aux grecques. Plus A. Evans regardait attentivement les lettres lineaires, plus il etait convaincu qu’elles n’etaient pas toutes identiques. Celles que l’on pouvait attribuer aux XVII-XV siècles avant JC, il les appela “Lineaire A”. Il a appele les signes crees plus tard (aux XVe-XIIIe siècles av. J.-C.) “Lineaire B”.
Des tablettes d’argile avec “Lineaire B” n’ont ete trouvees qu’à Cnossos, mais des monuments avec une ecriture similaire ont ete decouverts par des archeologues dans le grec ancien Pylos et “l’or abondant de Mycènes”. En 1952, les personnages du “Lineaire B” ont ete dechiffres par l’architecte anglais Michael Ventris, 30 ans. Dans le même temps, il s’est avere que les textes ecrits par cette lettre sont du grec ancien. Les mots etaient ecrits de gauche à droite et separes les uns des autres par des lignes verticales. C’etait une lettre syllabique qui (selon le celèbre historien de l’ecriture Friedrich) ne contenait « que des indices de la langue qui etait reellement parlee ».
Le texte lu par M. Ventris etait traduit comme suit : « Trepieds etroits de travail cretois – 2, un trepied autour d’une jambe, avec une oreille – 1, un trepied de travail cretois, brûle sur le côte – 1, pifos – 3 , un grand bol à quatre oreilles – 1″ etc. C’etait un document de menage commun à l’ecriture de Crète et de Lilos, quelque chose comme une liste d’inventaire.
C’est ainsi qu’a ete faite l’une des decouvertes les plus inattendues de la science historique. Et le plus etonnant, peut-être, est que cette decouverte (après les efforts vains de nombreux scientifiques eminents) a ete faite par M. Ventris, un homme qui considerait sa passion pour les lettres cretoises comme une sorte de passe-temps.
Mais qu’en est-il de la lecture du Lineaire A ? Même avant le milieu des annees 1980, les scientifiques pouvaient dejà lire certains de ses signes en commun avec les signes du “Lineaire B”. Mais ils ne comprenaient pas les mots, car ils ne connaissaient pas le langage qui est vehicule par ces signes.
De nombreuses questions restent en suspens, mais le travail de dechiffrement du “Lineaire A” a dejà commence, et de nombreux scientifiques y ont contribue. Nous aimerions nous concentrer sur la version la plus interessante proposee par le scientifique russe G.S. Grinevitch

… Ici, nous devrons nous eloigner un peu du sujet (mais ceci, comme le lecteur le verra à l’avenir, n’est qu’une distraction apparente) et nous tourner vers les anciennes inscriptions trouvees dans le village de Riazan d’Alekanovo.

Au debut de l’automne 1897, l’expedition de l’archeologue V.A. Gorodtsova a fouille un ancien site de sepulture à l’exterieur du village. Une fois, dans son carnet de voyage, le scientifique a fait l’entree suivante à propos des objets trouves : « Deux fragments de ceramique bien cuite avec des signes mysterieux. Sur un fragment, il y a trois signes, sur l’autre – deux, dont l’un fait partie integrante, de l’autre partie a ete conservee sous la forme d’un tiret. Les caractères sont disposes en ligne. Sur le premier fragment, les marques sont situees sur la paroi du recipient, le long de laquelle se trouve un ornement de lignes. Sur le second, les marques vont sous le cou le long des parois laterales. »
Quelques jours plus tard, à l’ecart de la sepulture principale, un pot en argile complètement entier a ete retrouve avec une inscription de 14 signes, “situe dans un planning strict”. Et V.A. Gorodtsov a suggere que «ces signes sont des lettres d’une lettre inconnue et leur combinaison exprime certaines pensees du maître ou du client. L’inscription a ete faite par un scribe local ou domestique, c’est-à-dire un Slave. »
En decembre 1897, V.A. Gorodtsov a publie des Notes sur un vaisseau de terre avec des signes mysterieux. Mais, malheureusement, cet article n’a ensuite trouve aucune reponse dans les cercles savants – “au vu de l’absurdite même de la formulation même de la question – sur l’existence d’une lettre parmi les Slaves avant Cyrille et Methode”. La conclusion du scientifique selon laquelle les signes de l’inscription d’Apekan representent en realite des « lettres d’une lettre inconnue » (très probablement, pre-Cyril), etait en conflit avec l’idee generalement acceptee que les Slaves ne pouvaient pas avoir une telle lettre. Dans la litterature scientifique moderne, les inscriptions, similaires ou proches des signes d’Alekanov, sont appelees ecritures du type « lignes et coupures », ou « ecriture runique slave ».
Et maintenant, nous reviendrons à nouveau sur le disque de Phaistos, dont l’inscription a suscite diverses hypothèses parmi les scientifiques. Certains croyaient que cette inscription avait ete faite en grec. D’autres le consideraient comme hittite, lycien ou carien. D’autres encore supposaient que l’inscription avait ete faite en hebreu ou dans une autre langue semitique.
L’un des premiers à risquer de resoudre le mystère du disque fut l’explorateur George Hemple. Il a essaye de lire l’inscription sur le disque en grec – selon les règles du syllibarium chypriote, et a traduit les 19 premières lignes de “face a” comme suit : “Ici la prophetesse Xipho a consacre le butin de la prophetesse voleur, protegez Zeus . En silence, mettez de côte les meilleurs (parties de l’animal pas encore rôti). Athena Minerva, sois misericordieuse. Silence. Les victimes sont decedees. Silence!”.
Selon l’interpretation de J. Hemple, cette partie de l’inscription fait reference au vol du sanctuaire de la prophetesse Xipho par un pirate grec de l’île de Crète. Contraint par la suite de rembourser la valeur du butin avec du betail à sacrifier, il met en garde contre la necessite de garder le silence pendant l’offrande du sacrifice.
Le scientifique bulgare V. Georgiev a propose sa propre traduction du message contenu dans le disque de Phaistos : « Quand Yara a voulu aller à Lilimuva, il n’a pas eu le temps de parler, car Yaramuva lui-même est parti et a detruit Lilimuva… Sarma a ete incite à par Troie, et j’ai peur d’elle.” Dans ce passage, la base nominale russe typique « Yar » (Yaropolok, Yaroslav) et la reference à Troie, la colonie de la Rus anatolienne, sont extrêmement interessantes.
G.S. Grinevich, se referant aux inscriptions du disque de Phaistos, commence ses recherches avec les Pelasges, dont il deduit la genealogie, en s’appuyant sur les declarations d’auteurs grecs antiques. Par exemple, Gellanik a dit dès le 5ème siècle avant JC que les Pelasges, chasses par les Grecs, ont navigue jusqu’à l’embouchure du Pô, se sont deplaces vers l’interieur des terres et se sont installes dans une zone appelee “Tyrrenia”. Ainsi, les Pelasges sont la population pre-grecque de la Grèce et de la mer Égee, y compris la Crète. Le grand père de l’histoire, Herodote d’Hapikarnassus, dit egalement dans ses ecrits que Hellas s’appelait autrefois Pelasgie. Homère a egalement parle des Pelasges dans ses poèmes L’Iliade et L’Odyssee, et d’autres auteurs anciens en parlent egalement.
Une ramification des Pelasges egeens etaient les Étrusques, que les Romains appelaient « Étrusques », les Grecs les appelaient « Tyrrheniens », et ils se nommaient eux-mêmes « Rasena ». Le Dictionnaire des Étrusques byzantins de Stephen “appelle absolument inconditionnellement la tribu slave”, ce qui signifie que nous pouvons conclure (aussi inattendu que cela puisse paraître) que les Pelasges sont les Proto-Slaves. Et si tel est le cas, alors pourquoi ne pas essayer de dechiffrer le disque de Phaistos en utilisant l’ecriture proto-slave ?
Traduit par G.S. Grinevich, l’inscription sur la « face A » du disque de Phaistos se lit comme suit : « Les chagrins passes ne peuvent pas être comptes, mais les chagrins presents sont amers. Dans un nouvel endroit, vous les sentirez. Ensemble. Qu’est-ce que le Seigneur vous a envoye d’autre ? Une place dans le monde de Dieu. Ne comptez pas les conflits passes. Placez dans le monde de Dieu que le Seigneur vous a envoye, entourez-vous de rangs serres. Protegez-le jour et nuit; pas un endroit – je le ferai. Rejouis-toi pour sa puissance.
Ses enfants sont toujours vivants, sachant à qui ils appartiennent dans ce monde de Dieu. »

Inscription sur “face B”:

« Nous vivrons à nouveau. Il y aura un service à Dieu. Tout sera dans le passesera qui nous sommes. Là où vous restez, il y aura des enfants, il y aura des champs, une vie merveilleuse – nous oublierons qui nous sommes. Il y a des enfants – il y a des liens – oublions qui est. Que compter, Seigneur ! Rysyuniya enchante les yeux. Vous ne pouvez pas y echapper, vous ne pouvez pas être gueri. Plus d’une fois ce sera, nous entendrons : à qui serez-vous, trotteurs, quels honneurs pour vous, casques en boucles ; parler de vous. Ne mange pas encore, nous serons Elle, dans ce monde de Dieu » (l’orthographe de la source est conservee).
Ainsi, le contenu du disque de Phaistos est extrêmement clair. La tribu des “trotteurs” a ete forcee de quitter son ancienne terre – “Rysiyuniya”, où beaucoup de problèmes et de souffrances sont tombes sur leur sort. Ils ont trouve une nouvelle patrie sur l’île de Crète, que l’auteur appelle à proteger, proteger et prendre soin de son pouvoir et de sa force. Une melancolie incontournable remplit le texte lorsque l’auteur se souvient de “Rysiyuniya” – cette melancolie à laquelle il n’y a pas d’echappatoire et de quoi guerir.

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