LES CIVILISATIONS EXTRA-TERRESTRES, COMBIEN SONT-ELLES ?
Le fait que nous ne soyons pas seuls dans l’univers, peut-être, ne peut être refute que par une personne très sceptique. Mais les optimistes, enclins à croire aux formes de vie extraterrestres, ont même fait un calcul approximatif du nombre de civilisations intelligentes dans la galaxie. La formule originale a ete developpee par le Dr Frank Donald Drake (alors professeur d’astronomie et d’astrophysique à l’Universite de Californie à Santa Cruz) en 1960.
L’equation de Drake a servi de base à l’allocation de millions de dollars pour le programme de recherche de civilisations extraterrestres, malgre le fait qu’au niveau actuel de developpement de la science, seuls deux coefficients peuvent être determines avec plus ou moins de precision : le taux de formation d’etoiles dans notre galaxie et, avec moins de precision, la proportion d’etoiles avec des planètes… En resolvant l’equation de notre galaxie, nous obtenons une gamme quantitative approximative de civilisations intelligentes – 10 ^ 5 – 10 ^ 6.
Cela ne convenait pas au chercheur Duncan Forgan de l’Universite d’Edimbourg, qui a tente d’apporter plus de precision dans le resultat du calcul. Le sens de son raisonnement se reduisait à une simulation temporaire d’une enorme periode de temps, à la suite de laquelle des civilisations intelligentes pouvaient apparaître, et sur cette base, le calcul des paramètres de l’equation de Drake.
L’astronome ecossais a modelise plusieurs scenarios differents pour l’origine de la vie sur la base de donnees sur la composition chimique des etoiles de notre Galaxie. Selon les calculs, la Voie lactee peut contenir de 300 à 38 000 civilisations hautement developpees, potentiellement capables d’etablir un contact avec la Terre.
Pour la simulation, Forgan a utilise des donnees reelles sur la repartition des etoiles en masse, luminosite et position dans notre Galaxie, après quoi un programme specialement ecrit a cree une serie d’etoiles virtuelles avec un certain nombre de planètes. Le nombre de planètes a egalement ete determine non pas arbitrairement, mais en tenant compte des informations reelles sur les exoplanètes dejà decouvertes. De plus, chacune des planètes virtuelles a ete testee pour son aptitude à la vie et l’emergence d’une civilisation intelligente. La dernière etape, selon l’astronome, etait la plus arbitraire : le chercheur a finalement envisage trois scenarios differents pour l’origine et la propagation de la vie.
Au total, trois scenarios d’emergence de civilisations ont ete envisages :
1) Panspermie – selon laquelle les formes de vie d’une planète peuvent se propager à d’autres systèmes. Forgan a limite le transfert de la vie aux limites d’un système stellaire dans son modèle et a reçu pour ce scenario une estimation de 37 964,97 civilisations avec un ecart type de 20 (le nombre n’est en fait pas si grand, etant donne que le nombre total de planètes dans le Galaxy approche les cinq cents millions).
2) Si nous tenons compte du fait que la propagation de la vie a ete interdite du tout et que le critère d’aptitude des planètes à la vie est durci, le resultat a immediatement change de deux ordres de grandeur. Les planètes comme la Terre sont extrêmement rares dans l’espace. Mais s’ils existent, alors la civilisation se developpe sur eux très rapidement. Les calculs de cette hypothèse donnent 361,2 civilisations avec un ecart type de 2.
3) La theorie de la tortue. Selon elle, il y a beaucoup de planètes terrestres, mais dans la plupart des cas, le developpement de civilisations sur celles-ci est extrêmement difficile et prend beaucoup de temps. L’auteur lui-même reconnaît ce scenario comme le plus interessant – l’hypothèse a ete faite dans le modèle que les civilisations en developpement trop rapide sont plus exposees au risque d’autodestruction (par exemple, à la suite d’une guerre thermonucleaire). Dans ce cas, le resultat devient naturellement inferieur par rapport au premier scenario, mais il semble toujours très optimiste : 31573,52 civilisations avec un ecart type de 20.
Comme vous pouvez le voir, les donnees sont très precises. Mais avant de courir vers les stations emettrices et les signaux lumineux, nous voulons noter que même ces calculs sont de nature purement theorique et ne sont bases que sur le peu de connaissances que l’humanite a du ciel. Malgre tout, Duncan Forgan considère toujours son travail comme plus qu’une simple curiosite.